L’Etat français va verser à un fond d’investissement la somme de 60
millions de dollars pour l’indemnisation des victimes de la Shoa non françaises
ou devenues américaines et ce afin que la S.N.C.F. et certaines entreprises
françaises puissent investir aux U.S.A. sans crainte d’éventuelles poursuites
judiciaires à leur encontre, puisque l’Etat américain leur garantirait leur
sécurité.
Bizarre lorsque l’on sait : premièrement les victimes de la Shoah
ont commencé à être indemnisé dès 1945 par l’Allemagne et depuis à doses
homéopathiques des indemnisations ont été réalisé par d’autres gouvernements
pour une autre partie des victimes, des conjoints survivants ou des
descendants.
Deuxièmement la S.N.C.F. n’a aucune responsabilité à avoir dans ces
déportations puisque c’est le gouvernement de Vichy qui avait réquisitionné les
convois pour la déportation massive en France, ceci afin d’aider le IIIème
Reich à réaliser la solution finale (en ce qui concerne dans les camps de concentration
ou d’extermination la responsabilité était confiée à l’Allemagne).
Troisièmement si l’on suit le raisonnement du gouvernement français d’aujourd’hui
et sans vouloir remettre en cause le bien-fondé sur la vérité de la Shoa il
faudrait qu’il tienne compte que proportionnellement parlant c’est tout de même
les tziganes qui ont le plus subit les affres de ces déportations. Car si les
victimes de la Shoa voyageaient dans les wagons, les autres dont les tziganes
ne couraient pas derrière les convois.
Quatrièmement si l’on peut aujourd’hui penser que la mise en place de
cet observatoire créé avec des fonds français pour protéger les éventuels
investissements de diverses entreprises françaises aux U.S.A. dont la S.N.C.F.,
peut apparaître comme un accord acceptable considérant que la réquisition a
privé la S.N.C.F. des bénéfices pour transporter des victimes de la solution
finale, de terribles zone d’ombre subsistent.
Si Monsieur le Président de la
République a reconnu par lettre en date du 29 septembre 2014 la réalité du génocide tzigane (malheureusement sans décret
officiel), il n’en reste pas moins que pour les familles des tziganes disparus,
leurs conjoints survivants, leurs descendants et les survivants eux-mêmes nous
sommes totalement absents de ces prévisions d’éventuelles indemnisations. Alors
comme dit plus haut, pas question pour nous de faire abstractions des
réalités objectives des résultantes de la Shoa il n’en reste pas moins le fait
qu’en France il n’existe que des personnes qui pensent à comment continuer à
indemniser les victimes de la Shoa, ce qui à notre avis est une bonne chose
pour autant il ne faut pas oublier les autres notamment les tziganes.
Nous faisons appel à tous les survivants, les conjoints survivants et
les descendants à monter des dossiers et se faire connaître pour que nous
puissions demander à l’Etat français de procéder à une indemnisation de nos
communautés car si la vérité de la Shoa
existe elle n’a pas le monopole des victimes bien d’autres communautés ont subi
un génocide analogue.
Mais reconnaissons quand même 70 ans après la découverte de l’existence
des camps il y a une odeur malsaine qui se dégage de ces mesures car dans 70%
des cas au moins ce seraient les petits-enfants ou arrière-petits-enfants qui
risqueraient de bénéficier des subsides qui pourraient être versé, alors qu’entre
nous soyons clairs la douleur ils sont loin de l’avoir vécu sinon qu’en
entendre parler.
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