Pour
l'ensemble de l'Europe soumise à l'annexion ou à l'occupation de l'Allemagne
nazie, nous ne disposons pas d'un bilan global précis du nombre des déportés
qui ne relevaient pas de la « solution finale » : on avance les chiffres de 550
000 à 650 000.
En
France, dans les années 1950-1960, l'enquête sur la déportation conduite par le
Comité d'histoire de la 2ème guerre mondiale a dénombré 66 000 déportés « non
raciaux », dont 1/3 seulement a survécu à la déportation.
En
2004, le Livre-Mémorial, édité par La Fondation pour la Mémoire de la Déportation
(F.M.D), aboutit à un bilan sensiblement plus élevé : près de 86 000 « déportés
de répression » (résistants, politiques, otages, Républicains espagnols), dont
40 % sont morts dans les prisons ou les camps nazis.
Parmi
ces déportés
-
7 000 Républicains espagnols réfugiés en France et livrés aux nazis par le
gouvernement de Vichy ;- et 5 000 résistants déportés dans le cadre du décret «
Nuit et Brouillard ».
Le
bilan de la Shoah
Environ
5 100 0000 victimes
-
Morts par suite de la « ghettoïsation » et des privations : 800 000
-
Morts par exécutions en plein air par les Einsatzgruppen
Et
autres fusillades : 1 300 000
-
Morts dans les camps : 3 000 000 (dont environ 1 000 000 à (Auschwitz)
Répartition
géographique
-
Europe Orientale : plus de 3 400 000 (dont 3 000 000 en Pologne)
-
URSS : plus de 700 000
-
Europe centrale et balkanique : environ 730 000
-
Europe occidentale : environ 210 000
En
France
Au
total, 76 000 Juifs ont été déportés de France vers les camps nazis, soit
environ un quart de la population juive qui résidait dans notre pays en 1940.
Au
début de la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il soit difficile de l'évaluer
exactement, on considère que 330 000 Juifs, approximativement, résidaient en
France et que la moitié d'entre eux était étrangère.
2
500 déportés juifs seulement ont échappé à l'extermination. Avec les 3 000
Juifs morts dans les camps français d'internement et le millier de Juifs
exécutés ou fusillés comme otages, le bilan total avoisine les 80 000 victimes.
Le bilan du génocide des Tziganes
Au
total plus de 750 000 victimes
C’est-à-dire
plus de 40% de la population : 1 500 000 tziganes recensés à
l’époque.
En
France : 15 000 Tziganes déportés ; dont une infime minorité a survécu.
Au
total, près de 162 000 déportés de répression ou de persécution, ont été
acheminés depuis la France vers les camps de concentration et d'extermination
nazis.
-
l'extension du génocide à l'ensemble du continent européen
-
la construction de camps d'extermination équipés de camions à gaz et de
chambres à gaz utilisant le monoxyde de carbone ou le Zyklon B (acide prussique
), ainsi que de fours crématoires.
Le
20 janvier 1942, les modalités du génocide ont été définitivement arrêtées à la
conférence de Wannsee sous la présidence de Heydrich secondé par Eichmann.
Au
printemps 1942, fut lancée l’opération « Reinhard » qui concernait la
liquidation des Juifs de Pologne.
Dans
le même temps, le processus d'extermination s'intensifia; de toute l'Europe
occupée partaient des convois à destination des camps d'extermination
principalement celui d'Auschwitz-Birkenau.
3.
Le camp d'Auschwitz
Implanté
en Pologne à partir de 1940, le camp d'Auschwitz est devenu rapidement le plus
important et le plus vaste des complexes aménagés par les nazis dans le cadre
de la « solution finale ».
Il
comprenait Auschwitz I, le camp de concentration, Auschwitz II -Birkenau qui
était à la fois un camp de travail et un camp d'extermination, et Auschwitz
III-Monowitz, un camp de travail au service de l'IG-Farben qui y avait installé
une usine de caoutchouc.
A
partir de 1942, Auschwitz-Birkenau a été la destination de très nombreux
convois de déportés raciaux en majorité juifs, venant de toute l'Europe
occupée.
C'est
vers ce camp que furent dirigés 67 des 72 convois de déportés raciaux qui ont
quitté la France pendant l'occupation allemande.
Mais
ce camp a reçu également des déportés non raciaux, déportés politiques et
résistants, classés Nacht und Nebel (« Nuit et Brouillard »), c'est-à-dire
destinés à disparaître « sans laisser de traces ».
Dès
leur arrivée à Auschwitz-Birkenau, les déportés étaient triés et rangés sur
deux files :
-
d'un côté, les plus vigoureux, ceux que les S.S pensaient pouvoir utiliser au
moins un temps pour le travail forcé ;
-
de l'autre côté, les enfants, les vieillards, les adultes hommes et femmes
malades ou trop affaiblis par le voyage, qui étaient dirigés immédiatement vers
les chambres à gaz.
Au
total plus de 1 million de déportés sont morts dans ce camp.
1. Un
génocide programmé
Contrairement
à ce que tentent de faire croire les négationnistes et les
pseudo-révisionnistes qui nient le génocide ou cherchent à le banaliser, les
nazis ont bien exterminé Juifs, Tziganes et Slaves.
Le
génocide a bien eu lieu et il n'est pas le fruit du hasard ou des circonstances
liées à la 2ème guerre mondiale.
La
« solution finale de la question juive et tzigane procède d'une volonté
systématique d'extermination, inscrite dans l'idéologie nazie, ouvertement
exprimée dans Mein Kampf dès avant l'arrivée au pouvoir de Hitler, mise en
œuvre avec obstination à partir de 1933 et conduisant tout droit au génocide
désigné aujourd’hui par les Juifs sous le nom de Shoah, « destruction totale ».et
pour les tziganes sous le nom de Samudaripen, « meurtre total »
2. La
mise en œuvre systématique du génocide
En
janvier 1939, Hitler considérait comme probable « l'extermination des ethnies
juives et tziganes en Europe » si une guerre devait intervenir.
Après
la défaite et l'occupation de la Pologne, les Juifs polonais ont été rassemblés
à proximité des nœuds ferroviaires et enfermés dans des ghettos où ils furent
astreints au travail forcé.
En
1940, après la défaite française, les nazis envisagèrent un moment la
possibilité de transférer les juifs d'Europe à Madagascar. En attendant, la
politique hitlérienne de déportation des Juifs et de ghettoïsation se
poursuivit en Allemagne, en Autriche, en Tchécoslovaquie et en Pologne.
Entre
le printemps et l'automne 1941, les chefs nazis ont pris trois décisions très
importantes pour mettre en œuvre leur politique d'extermination systématique
des juifs et tsiganes sous le nom de « solution finale de la question juive » :
-
la création de forces mobiles spéciales organisées au sein de groupes
d'intervention (Einsatzgruppen ) chargés de fusiller sur place en même temps
que les cadres et les membres du parti communiste, tous les Juifs, tziganes,
hommes, femmes, et enfants, au fur et à mesure de l'avance allemande en
territoire soviétique ;
-
l'extension du génocide à l'ensemble du continent européen
-
la construction de camps d'extermination équipés de camions à gaz et de
chambres à gaz utilisant le monoxyde de carbone ou le Zyklon B ( acide
prussique ), ainsi que de fours crématoires.
Le
20 janvier 1942, les modalités du génocide ont été définitivement arrêtées à la
conférence de Wannsee sous la présidence de Heydrich secondé par Eichmann.
Au
printemps 1942, fut lancée l'« opération Reinhard » qui concernait la
liquidation des Juifs de Pologne.
Dans
le même temps, le processus d'extermination s'intensifia; de toute l'Europe
occupée partaient des convois à destination des camps d'extermination principalement
celui d'Auschwitz-et de Birkenau « pour ce dernier appelé aussi camp des
familles ».
3. Le
camp d'Auschwitz
Implanté
en Pologne à partir de 1940, le camp d'Auschwitz est devenu rapidement le plus
important et le plus vaste des complexes aménagés par les nazis dans le cadre
de la « solution finale ».
Il
comprenait :
Auschwitz I, le camp de concentration,
Auschwitz II -Birkenau servant à la fois de
camp de travail et de camp d'extermination,
Auschwitz
III-Monowitz, un camp de travail au service de l'IG-Farben qui y avait installé
une usine de caoutchouc.
A
partir de 1942, Auschwitz-Birkenau a été la destination de très nombreux
convois de déportés raciaux en majorité juifs à Auschwitz et tziganes à
Birkenau venant de toute l'Europe occupée.
C'est
vers ce camp que furent dirigés 67 des 72 convois de déportés raciaux qui ont
quitté la France pendant l'occupation allemande.
Mais
ce camp a reçu également des déportés non raciaux, déportés politiques et
résistants, classés Nacht und Nebel («
Nuit et Brouillard »), c'est-à-dire destinés à disparaître « sans laisser de
traces ».
Dès
leur arrivée à Auschwitz-Birkenau, les déportés étaient triés et rangés sur
deux files :
-
d'un côté, les plus vigoureux, ceux que les SS pensaient pouvoir utiliser au
moins un temps pour le travail forcé ;
-
de l'autre côté, les enfants, les vieillards, les adultes hommes et femmes
malades ou trop affaiblis par le voyage, qui étaient dirigés immédiatement vers
les chambres à gaz.
Au
total, plus de 1 million de déportés sont morts dans ce camp.
La Présidente de l’association NOTRE ROUTE –Amaro Drom-
Mme Véronique LABBE