Entrée DRANCY
Le 18 août 1944, à quelques jours
de la Libération de Paris, le camp de Drancy est fermé, libérant les derniers
prisonniers je ne dirais pas juifs mais de toutes sortes. Des milliers d’hommes,
femmes et enfants qui sont passés par
cette antichambre des camps d’extermination
pendant 4 ans, le 17 août veille de cette fermeture, un certain Aloïs Brunner
et d'autres S.S ont fui dans le dernier convoi, emmenant avec eux 51 otages.
Drancy de son vrai nom : la cité
de la Muette. Pour l'histoire, elle portera le nom de la commune où le camp de
sinistre mémoire fut implanté : Drancy.
Pour ne pas oublier la majorité
des 76 000 juifs de France déportés sont passés par cette antre de la mort mais
ils n’étaient pas les seuls pourtant un musée de la Shoa va ouvrir ses portes
et lorsque les communautés israélites clament qu’il était temps que l’histoire
s’y intéresse c’est dans la normale des choses. Mais pourquoi l’histoire ne
s’intéresse pas au sort des tziganes, des handicapés, des résistants, des
maquisards, des communistes, des homosexuels etc… à croire qu’il n’y a que les
communautés de confession israélite qui auraient été génocides. Pourtant le
génocide de ces populations, si énorme soit-il, proportionnellement parlant,
n’a aucune mesure avec le samudaripen (génocide tziganes) qui représente, avec
près de 800 000 sur les 1 million 750 000 des nôtres recensés à l’époque qui
ont péri dans les camps soit un
pourcentage de près de 48%.
Pourtant le Président Sarkozy, en
octobre 2007, nous avait assuré par lettre de tout son soutien. En 2015 le
Président Hollande nous avait écrit que dans sa déclaration de 2012 il avait publiquement
cité la communauté tzigane ce qui équivalait à la reconnaissance du génocide
tzigane.
Nous avons fait déposer en 2007
une proposition de loi portant reconnaissance du génocide tzigane par le député
de l’époque Monsieur Frédéric Dutoit, en 2008 la même proposition de loi au
sénat par le sénateur de l’époque Monsieur Robert Bret et depuis à chaque mandature
la même proposition de loi qui régulièrement reste lettre morte.
Il est vrai que l’ex ministre de
la justice Monsieur Badinter clame, à qui veut l’entendre, qu’une loi
mémorielle ne peut être conçue par des politiques mais uniquement par des historiens.
Alors Monsieur Badinter pourquoi la Shoa a-t-elle vue le jour (et ce n’est que
justice) sous la pression des politiques et pourquoi cette façon de procéder ne
serait pas valable en ce qui concerne le génocide des tziganes ?
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