mardi 18 septembre 2018

Un peu de poésie





TRUNG (fidèle), le petit vietnamien -Roger LENCIONI 05/08/2013-

Dans le creux de sa main
Sont posés des petits grains
Grains de sable, grains de riz
En souvenir de son pays

Qu’il garde précieusement
Comme un précieux talisman
D’un coup son cœur est envahi
Par le bleu, la nostalgie

Se rappelant la vie de là-bas
Il y a quelques années déjà
Qu’il a quitté son cher pays
Pour vivre une autre vie

Dans une famille d’adoption
Qui lui donne de l’affection
Mais il a le cœur déchiré
Loin de ceux qu’il aimait

Le grain de riz des rizières
Lui rappelle la misère
Qui lui tenaillait l’estomac
Quand la famine était là

Le grain de sable, il s’en souvient
Avec son père, de bon matin
Au bord des rives du Mékong
Où il pêchait un peu de poissons

Il était pauvre en ce temps-là
Mais heureux de vivre comme cela
Même s’il était parfois un peu privé
L’amour des siens lui suffisait

Il avait une petite fiancée
Qu’il avait promis d’épouser
Mais le destin n’a pas voulu
Alors il est un peu déçu

Il sait que dans quelques années
Il fera tout pour y retourner
Pour rejoindre ceux qu’il a laissés
Alors il retrouvera la sérénité !   





COULEUR CAFE ! -Roger LENCIONI 15/01/2013-

Je suis une petite fille qui s’appelle Lilly
J’ai un amoureux à la garderie
Je crois que c’est l’homme de ma vie
Ce beau galant s’appelle Anthony

Mes parents avec moi, sont fâchés
Pour ce choix que j’ai fait
Car il est un peu bronzé
Et ses parents ne sont pas Français

Avec moi, il est si bien attentionné
Quand de lui, je ne peux me passer
Je ne savais pas ce que cela signifier
Les mots raciste ou étranger

Moi qui adore mes parents
Leur comportement me surprend
A la messe le dimanche matin
Ils disent, « aime ton prochain »

Qu’il faut croire en notre Dieu
Qui pour les hommes est miséricordieux
Il y a alors deux poids et deux mesures
Selon la couleur qu’on a sur la figure

Les adultes sont parfois méchants
Pour leur façon de juger les gens
L’important ce n’est pas le côté extérieur
Mais ce que l’humain a dans son cœur

Qu’importe le pigment de sa peau
Ce n’est  certainement pas un défaut
On ne choisit pas l’endroit de sa naissance
Mais on en subit les conséquences




ESMERALDA -Roger LENCIONI 10/03/2013-

Toi le charmante Andalouse
Toute nue dessous sa blouse
Belle comme une sauvageonne
Tu ressembles à une lionne

Esméralda, Esméralda
Je veux te serrer dans mes bras
Pour enfin pouvoir caresser
Ton beau corps si bien fait

Quand tu te mets à danser
Tous les mâles sont fascinés
Toi la danseuse de flamenco
Ta gestuelle est un cadeau

Esméralda, Esméralda
Arrête de faire du dégât
Je ne peux plus supporter
Que tu me laisses tomber

Tu hantes toutes mes nuits
Ton souvenir me poursuit
Pour faire l’amour avec cette Gitane
Je veux bien vendre mon âme

Esméralda, Esméralda
Je livre mon dernier combat
Comme un valeureux guerrier
Qui est en train d’agoniser

Adieu mon bel amour
Je mets fin à mes jours
Pour toi ma belle sorcière
Je fais une dernière prière

Enfin j’ai retrouvé la paix
Car je viens de me suicider
Celle qui fût ma bien-aimée
Jamais je ne pourrais t’oublier



  

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