Ce matin en surfant sur le net nous avons lancé une recherche sur notre dossier si important pour nos communautés : LA RECONNAISSANCE DU GÉNOCIDE TZIGANE.
Nous avons eu l'agréable surprise de découvrir que le 18 juillet 2018, sous le numéro 1178, Assemblée Nationale une Proposition de Résolution relative à la reconnaissance du génocide tzigane avait été déposée.
Nous partageons avec vous le texte en espérant de tout cœur que la LOI soit VOTÉE.
N° 1178 ASSEMBLÉE NATIONALE
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CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
QUINZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 18
juillet 2018.
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
relative à la reconnaissance du génocide tsigane,
présentée par
MM. François-Michel LAMBERT, Pierre DHARRÉVILLE et Paul
MOLAC,
députés.
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EXPOSÉ DES MOTIFS
MESDAMES, MESSIEURS,
Depuis la fin du XIXème siècle, les «
Tsiganes allemands, majoritairement sédentaires, étaient devenus l’objet de
toutes les attentions de ceux qui dénonçaient le « fléau tsigane »
(anthropologues, linguistes, folkloristes) et notamment des services de polices
qui entreprirent de les recenser et de les mettre sous étroite surveillance.
Ces mesures n’avaient qu’un seul objectif : marginaliser toujours plus les
Tsiganes » comme l’a souligné l’historienne Marie-Christine Hubert.
Sous le régime nazi, le sort des tsiganes s’est
considérablement aggravé avec une soumission aux travaux forcés et à
l’enfermement dans différents camps de concentration dont ceux
d’Auschwitz-Birkenau, de Buchenwald et de Sachsenhausen. Cette assignation
forcée, au travail et à l’enfermement géographique entraîna un mouvement massif
de population avec, pour le seul camp d’Auschwitz, l’incarcération de 23 000
d’entre eux et la mort pour 1 700 d’entre eux, sitôt arrivés dans les camps
lorsque leur santé s’avérait chancelante.
Ces traitements inhumains se sont étendus au-delà des
frontières actuelles de l’Allemagne et de l’Autriche, avec des exécutions de 30
000 tsiganes dans les seuls territoires baltes et d’Union Soviétique occupée
par les Einsatzgruppen.
Le gouvernement de Vichy organisa à son tour
l’internement forcé de 6 500 tsiganes.
Des reconnaissances politiques ont eu lieu, notamment
celles d’Helmut Köhl, reconnaissant formellement le génocide Tsigane en 1982,
du secrétaire d’État aux anciens combattants Hubert Falco en 2010, et la
reconnaissance de la responsabilité de l’État français par François Hollande à
l’occasion de la cérémonie d’hommage sur le site de Montreuil-Bellay, le plus
grand camp géré par les autorités de l’époque.
Pour autant, la reconnaissance d’un tel désastre
humain et historique ne reste que très peu enseigné en France et quasiment
non-considéré. C’est ce à quoi, notre résolution, entend corriger.
– 3 –
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Article unique L’Assemblée nationale,
Vu l’article 34-1 de la Constitution ;
Vu l’article 136 du Règlement de l’Assemblée nationale ;
Invite le Gouvernement français
à reconnaître les actes infamants subis par les tsiganes au titre d’un crime
contre l’humanité.
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