samedi 24 novembre 2018

Ma France à moi




Pierre Perret
20 novembre 2015 ·

Bonsoir mes loulous, voici quelques lignes inspirées par le non-respect d'une vieille dame qui s'appelle La France : elle a soudain perdu, sans méfiance aucune, ses enfants, exécutés par des êtres immondes... Méditez cela, c'est gratos, à bientôt les amis, je vous embrasse.

C’est celle de 1789, une France qui se lève, celle qui conteste, qui refuse, la France qui proteste qui veut savoir, c’est la France joyeuse, curieuse et érudite, la France de Molière qui tant se battit contre l’hypocrisie, celle de La Fontaine celle de Stendhal, de Balzac, celle de Jaurès, celle de Victor Hugo et de Jules Vallès, la France de l’invention, des chercheurs, celle de Pasteur, celle de Denis Papin et de Pierre et Marie Curie, la France des lettres, celle de Chateaubriand, de Montaigne, la France de la Poésie, celle de Musset, d’Eluard, de Baudelaire, de Verlaine et celle d’ Aimé Césaire, la France qui combat tous les totalitarismes, tous les racismes, tous les intégrismes, l’obscurantisme et tout manichéisme, la France qui aime les mots, les mots doux, les mots d’amour, et aussi la liberté de dire des gros mots la France qui n’en finira jamais de détester le mot «soumission» et de choyer le mot révolte.

Oui ma France à moi c’est celle des poètes, des musiciens, celle d’Armstrong, celle de l’accordéon, celle des chansons douces, des chansons graves, des espiègles, des humoristiques, des moqueuses ou celles truffées de mots qui font rêver d’un amour que l’on n’osera jamais déclarer à celle qu’on aime.

Ma France à moi c’est celle de Picasso, de Cézanne et celle de Soulages, celle d’Ingres, celle de Rodin, la France des calembours, des «Bidochons», celle de la paillardise aussi bien que celle du «chant des partisans».

Ma France c’est celle de Daumier, celle de l’ «Assiette au beurre», du «Sapeur Camembert», celle de Chaval, celle de Cabu, de Gottlieb, de Siné, celle du «Canard», de «Fluide Glacial» et de «Charlie», drôles, insolents, libres !

Ma France, c’est aussi celle des dictées de Pivot celle de Klarsfeld et celle de Léopold Sedar Senghor, la France des «Enfants du Paradis» et des «Enfants du Veld ’hiv», celle de la mode libre, celle de la danse, des flirts et des câlins, celle de la musique douce et des rock déjantés, celle de la gourmandise, ma France à moi c’est une France capable de renvoyer dos à dos la Bible et le Coran s’il lui prend l’envie d’être athée.

Eh oui ! Ma France est une France libre, fraternelle et éternellement insoumise aux dictats de la «bienpensance».
Il n’est qu’en respectant toutes ces diversités qu’on arrive un jour à vivre la «douce France» de Trenet. Celle qui m’a toujours plu et que notre jeunesse lucide et combative fera perdurer par-delà les obscurantismes.
Figure révolutionnaire emblématique durant «La commune», le «Père Duchêne» écrivait au frontispice du journal qu’il publiait en 1793 : «La République ou la Mort !» Son journal coûtait 1 sou… mais on en avait pour son argent.

http://pierreperret.fr/…

dimanche 11 novembre 2018

Le centième anniversaire de l’armistice de 1918

Ce matin à Gardanne comme dans toutes les communes de France, nous avons commémoré le 11 Novembre 1918 jour de l'armistice.

86 Gardannais sont morts pour la France et leurs noms ont été cités et des enfants ont déposé une rose blanche pour chaque disparu au monument aux morts.

Ne jamais oublier 


Cette chanson a été reprise par des élèves Gardannais.

samedi 10 novembre 2018

Génocide tzigane




Les historiennes et l'association NOTRE ROUTE sur la même longueur d'ondes. 

Merci à Mesdames Henriette ASSEO et Claire AUZIAS.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour consulter l'article de NPA du mois de Juin 2015


 

jeudi 8 novembre 2018

PAS D’HOMMAGE POUR PETAIN




Le Président de la République oublie rapidement que le « Maréchal » Pétain a été frappé d’indignité nationale, de ce fait il restera pour l’histoire un traitre et un salaud.

Au nom de tous ceux qui sont morts assassinés : juifs, tziganes, résistants, communistes, gaullistes, francs-maçons, socialistes, homosexuels, républicains espagnols, etc… et aussi ces milliers de poilus sacrifiés pendant la grande guerre.

L’association Notre Route demande à Monsieur le Président de la République et son gouvernement de ne pas honorer un traitre, camouflé dans un ensemble de souvenirs aux maréchaux de France. Il ne faut pas oublier les morts mais aussi les souffrances des familles qui n’ont pas vu revenir leurs maris, frères, pères et autres.

Le Président de la République perd son temps concernant ce personnage mais il rechigne à reconnaître le génocide tzigane. 

"Les erreurs ne se regrettent pas, elles s'assument. La peur ne se fuit pas,elle se surmonte. L'amour ne se crie pas, il se prouve! Simone VEIL"

samedi 3 novembre 2018

Ils resteront toujours dans nos coeurs


Ils nous ont quitté tous les trois au mois de Novembre et trois années du suite.

Nous étions très très proches :

Francis ami depuis plus de trente ans (nous ne comptions plus les années) pour nous c'était un frère.

Tonio  : guitariste hors pair et un super chanteur.

Stefan c'est Tonio qui nous l'a fait connaître aux Stes Maries de la Mer. Un très grand musicien.

Tous les trois ont œuvré dès le départ dans notre combat pour la reconnaissance du génocide tzigane. Nous nous retrouvions aussi souvent que possible. Un grand vide depuis qu'ils sont partis mais toujours présents dans nos mémoires. 

jeudi 1 novembre 2018

Commémoration 1er Novembre à Gardanne

Comme toutes les années, depuis le dépôt de la plaque au cimetière de Gardanne le 1er Novembre 2015, nous rendons hommage à nos disparus.

Cette année la météo étant très mauvaise beaucoup d'invités n'ont pu venir et nous le comprenons.

 Malgré tout nous étions présents ainsi que Monsieur Claude JORDA Conseiller Départemental, Monsieur MENFI, adjoint au maire de Gardanne, Monsieur BAGNIS Conseiller Municipal Mairie de Gardanne et Monsieur BARBE représentant la F.N.A.C.A. (que nous remercions particulièrement car cela ne fait pas si longtemps qu'il a perdu sa fille Françoise dans les eaux à Sainte Maxime).

Nous avions également quelques amis qui nous avaient rejoint. 

Nous avons été touché par la présence de toutes les personnes à nos côtés.

Messieurs Menfi et Jorda ont dit quelques mots sur le devoir de mémoire à perpétuer ainsi que les dangers de la monté du populisme de l'Est à l'Ouest.

Ci-dessous notre intervention : 


Par le décret du 6 avril 1940, de la République finissante, signé par Lebrun, les Tziganes, soupçonnés d’espionnage, deviennent des voyageurs assignés à résidence. 
Les Allemands imposent bientôt l'internement dans des camps

25 camps existent en août 1940, puis ils vont laisser la place à des camps plus importants, comme celui de Montreuil-Bellay. Ce sont des camps improvisés, gérés par Vichy. Les familles se retrouvent dans le dénuement le plus complet. Les conditions de vie sont lamentables, dans des forts, des gares abandonnées, des carrières, des tôles. Dans le froid, la boue, la faim, le mépris. Des responsables signalent le manque d’hygiène, mais ne font rien pour aider ces familles. 

Le cortège des injustices, du mépris, des vexations, est resté en mémoire chez les Tziganes. Des témoins, qui avaient 13-14 ans à l’époque, se souviennent des formes de mépris affichées à l’égard des nomades, "voleurs de poules ". 

Cette situation va perdurer dans des conditions dramatiques comme à Poitiers, où juifs et tziganes sont enfermés, Saliers, commune d’Arles où uniquement les tziganes seront internés, etc. Il y a de nombreuses tentatives d’évasion qui se soldent vite par des arrestations, surtout en passant la ligne de démarcation. 

Ce drame se prolonge jusqu’à la fin mai 1946 où 10 000 tziganes seront les derniers libérés. 4 camps fonctionnent. On veut fixer les nomades pour les préparer à la sédentarisation. 

A Poitiers, 70 personnes sont déportées en janvier 43. Un déporté est revenu en 1945 en Dordogne. Il est assigné à résidence par le préfet de Lorraine, témoin d’une non-reconnaissance à l’égard d’une souffrance tzigane. 

Cette mémoire n’a pas opéré dans les états qui n’ont pas cherché à savoir. Ce sont des mauvaises victimes comme les juifs et tant d’autres. A tout instant des attaques contre des gens de confession juive sont perpétrés dans le monde et nous tziganes un rejet plus larvé en nous refusant travail et logement.

La plupart des camps ont disparu ce qui n’a pas facilité le travail de mémoire. Mais les victimes n’ont rien oublié. 

Du côté des communes, les élus n’ont rien voulu savoir, allant jusqu’au déni d’existence des camps, ou à une fin de non recevoir. On caviarde la réalité, on dénie aux Tziganes la reconnaissance de leur déportation. 

Les Tziganes n’ont pas oublié cette page noire de leur existence.
 
Effectivement c’est pour cela que nous réclamons justice en demandant que la loi sur la reconnaissance du génocide des tziganes lors de la seconde guerre mondiale soit votée.

Il est vrai qu’aujourd’hui il ne nous suffit plus de crier « plus jamais ça . Dans le monde la recrudescence des populismes de l’Est à l’Ouest nous fait craindre pour nos populations de voir la renaissance de la bête immonde car le ventre du fascisme est toujours fécond. Hitler a laissé des traces indélébile, n’oublions jamais qu’en 1933 se sont des élections qui l’ont porté au pouvoir et l’on sait ce qu’il en est advenu six ans après pour le monde.

Pour les tziganes cela avait commencé bien avant par le parcage et les camps érigés bien avant : exemple le camp de Marzhan ouvert dès 1933 jusqu’en 1943 réservé uniquement aux Tziganes.


Quelques photos ce cette commémoration :