samedi 9 novembre 2019

RAPPEL POUR NE JAMAIS OUBLIER




LES PERSECUTIONS DES TZIGANES
Mme LABBE Véronique Présidente Association NOTRE ROUTE -Amaro Drom-
le 09 Novembre 2019

La persécution des Tziganes, longue de plusieurs siècles, a connu son paroxysme pendant la seconde guerre mondiale.

Qualifiés de « problème », considérés comme « asociaux » et « radicalement inférieurs », les Tziganes sont arrêtés et assassinés dans le Reich allemand et les territoires occupés.

1899-1933    Les bases idéologiques

1899               Bureau Central pour lutter contre les nuisances des Tziganes en Bavière

1922               Fichage systématique (photographies, empreintes …), carte obligatoire dès 1927

1929               Bureau Central de Lutte contre les Tziganes à Munich

1933-1945    Baro Porajmos « le grand engloutissement »

1933               Le gouvernement du Chancelier Hitler met en place sa politique eugéniste à l’encontre des malades mentaux et des asociaux, auxquels sont assimilés les Tziganes. Il instaure la stérilisation forcée « eugénisme » puis interdit les mariages « mixtes »

1935           Les lois de Nuremberg classent les Tziganes comme « radicalement inférieurs »

1936       Peu avant l’ouverture des Jeux Olympiques de Berlin, la police ordonne l’arrestation de tous les Tziganes de la capitale et de ses environs et leur relogement par la force à Marzahn, sur un terrain vague dans un quartier à l’Est de Berlin, près d’une décharge publique.

12-16 juin 1938  « Semaine du déguerpissement Tzigane ». Des centaines de Tziganes sont arrêtés, battus et incarcérés en Allemagne et en Autriche. Un millier sont déportés dans les camps de concentration de Mauthausen, Ravensbrück, Dachau et Buchenwald.

1940               Bien que le régime nazi donne la priorité aux déportations des Juifs, plusieurs milliers de Tziganes sont déplacés vers la Pologne, en particulier dans le ghetto de Lodz.


Déc 1942      « Décret d’Auschwitz » : Heinrich Himmler ordonne que tous les Tziganes vivant encore sur le territoire du Reich soient déportés à Auschwitz, où un camp a été conçu spécialement pour eux  « le camp des familles Tziganes ».
                        Des familles entières y sont incarcérées ensembles. Les jumeaux et les nains sont cependant séparés des autres et soumis aux expériences médicales pseudo-scientifiques menées par le capitaine SS, le docteur Josef Mengele (l’ange de la mort). Des médecins nazis utilisent également des prisonniers Tziganes dans des expériences médicales dans les camps de Ravensbrück, du Natzwiller-Struthof et Sachsenhausen.

1er Août 1944  Les Tziganes restant dans le camp d’Auschwitz, près de 3 000 sont exterminés. Au moins 19 000 sur les 23 000 Tziganes déportés à Auschwitz y périrent.

1945               On ne connaît pas exactement le nombre de Tziganes tués au cours de ces années noires. Bien que des chiffres exacts ou des pourcentages ne puissent pas être vérifiés, les historiens estiment que les Allemands et leurs alliés auraient exterminé près de 50% de tous les Tziganes européens.

20 novembre 1945  Ouverture du procès de Nuremberg où aucun Tzigane ne sera appelé à témoigner.

1946            LIBERATION des DERNIERS TZIGANES des CAMPS soit UN AN après la FIN de la GUERRE

1969               Remplacement du livret anthropométrique per le livret de circulation lequel doit être visé par la police, sous peine de poursuite

8 avril 1971  Premier congrès de l’OPRE ROMA tenu à Londres  où fut adopté l’hymne international Tzigane dont le titre est GELEM GELEM (Allons Allons) et où a été également adopté le drapeau de nos communautés, composé d’une bande horizontale bleu en haut représentant le ciel, une bande verte en bas représentant le sol et en son centre une roue ou chakra à  branches comme les roues des anciennes roulottes, rouge couleur du sang que nos ancêtres ont laissé sur les routes

1982               Le chancelier allemand Helmut KHÔL a reconnu officiellement la réalité du génocide Tzigane mais à cette date la plupart des victimes susceptibles de recevoir des réparations, conformément à la loi allemande, étaient déjà mortes

3 février 1993 Le Décret n° 93-150, signé par le Président de la République François MITTERRAND, institue « Une Journée Nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait dite Gouvernement de l’État Français » (1940-1944)

5 avril 1995  L’Allemagne élève une stèle à la mémoire de ces Tziganes victimes de la barbarie hitlérienne aux abords du camp de Ravensbrück.

16 juillet 1995 Le Président de la République, Jacques CHIRAC, reconnaît que « la folie criminelle de l’occupant a été secondée par les Français, par l’État français » et que « la France, ce jour-là accomplissait l’irréparable ». il rappelle, en outre, que la rafle du Vélodrome d’Hiver fut « le point de départ d’un vaste mouvement de résistance (dans lequel s’engagèrent) de nombreuses familles françaises », des « JUSTES » qui sauvèrent de nombreux Juifs et quelques Tziganes.

2000               La Loi n°2000-644 du 10 juillet 2000, reprend et modifie le décret de 1993 afin d’y insérer notamment « Aux Justes de France ». Cette commémoration légale devient ainsi l’occasion pour la Nation, de témoigner sa reconnaissance à tous ceux qui ont recueilli, protégé ou défendu, aux périls de leur vie et sans aucune contrepartie, une ou plusieurs personnes juives ou Tziganes menacées de génocide.

2001               La Hongrie, pour sa part, commémore chaque année, le souvenir des Tziganes victimes de l’holocauste auxquels elle consacre un cours d’histoire dispensé à tous les adolescents

2 février 2006 Une stèle est érigée à Saliers, Commune d’Arles (B-d-R) où avait été construit un camp d’internement pour les Tziganes où 687 des nôtres ont été internés

15 février 2007 Monsieur Frédéric DUTOIT, député, en concertation avec l’association Notre Route, a été le premier député communiste a présenté à l’Assemblée Nationale une proposition de Loi tendant à la reconnaissance du génocide Tzigane pendant la Seconde guerre mondiale qui porte n°3714

27 octobre 2007 L’association NOTRE ROUTE est reçue à l’Élysée (Président Monsieur SARKOZY) concernant la reconnaissance du génocide Tzigane

26 décembre 2007 Réception d’une lettre émanant du Secrétariat  Général de l’Élysée indiquant « que les faits exposés ne peuvent en aucun cas être contestés » mais la Loi ne sera pas votée

15 mai 2008 La même proposition de Loi que celle présentée par Monsieur Frédéric DUTOIT est soumise au Sénat sous le n° 337 par le Sénateur communiste Robert BRET

14 avril 2011 Monsieur Jean-Jacques CANDELIER député communiste reprendra ladite proposition Loi et la soumet à nouveau à l’Assemblée Nationale

10 octobre 2012 Monsieur Jean-Jacques CANDELIER député représente à l’Assemblée Nationale la même proposition de Loi

20 octobre 2016 Le Président François HOLLANDE, pour l’inauguration de la stèle élevée au camp de Montreuil Bellay reconnaît officiellement dans son discours la responsabilité de la France dans la déportation des Tziganes

En France il y a plusieurs mémorial : à proximité du Veld’Hiv, à GURS (Pyrénées Atlantique, MAISON d’YSIEU (Ain), RIVESALTES (P.O ) à GARDANNE (B-d-R) une plaque est posée au cimetière etc ….

Mais la France n’a pas franchi le pas ne votant la Loi sur la reconnaissance du génocide Tzigane.

Des déclaration verbales des Présidents successifs ont été faites mais ce ne sont que des paroles. Une Loi est plus respectée et reste dans les livres pour nos générations à venir et nous serions certainement plus respectés.




vendredi 1 novembre 2019

Au cimetière de Gardanne





En ce jour du 1er Novembre nous nous sommes rendus aux abords de la plaque apposée au cimetière de Gardanne pour le souvenir de tous ces morts dans les camps.

La Municipalité de part la présence de l’Adjoint au devoir de mémoire était présente et a déposé deux pots de fleurs et nous les en remercions.

L’association a déposé également un pot de fleurs multicolores représentant nos différentes communautés.