Commémoration 8 Avril

Nous avons fait un dépôt de fleurs au cimetière de GARDANNE sous la plaque commémorative en cette JOURNEE INTERNATIONALE DES Rrom qui remplace la date du 1er Novembre afin de faciliter la présence d'un maximum de participants.

L'accord de la municipalité du 20/03/2019 n'a pas permis "aux bouches et oreilles " de se développer et les invitations sont arrivées un peu tard, malgré cela étaient présents :

Monsieur MENFI Adjoint au devoir de mémoire Mairie de Gardanne

Messieurs VIRZI et SBODIO Conseillers Municipaux Mairie de Gardanne

Messieurs BARBE et BAGNIS représentants la FNACA

Monsieur LAMBERT Député de la xème circonscription des BdR

Monsieur GARCIA Membre du bureau

& Amis

Monsieur le Député a déposé une gerbe et l'association un bouquet. Ci-dessous notre intervention

Nous sommes heureux d’être là aujourd’hui devant cette plaque commémorative à la mémoire de nos disparus en ce jour du 8 AVRIL 2019, Journée Internationale des Rrom.

Cette date est le celle du 1^er Congrès de l’OPRE ROMA à LONDRES en 1971, congrès qui était censé apporter plus de droits à nos communautés.

Cela n’était en partie qu’un rêve car nous constatons qu’il y a toujours la discrimination et le rejet de l’autre et ce depuis les années 1930 avec l’assignation à domicile. Ensuite dès 1939 a débuté la déportation des tziganes qui ne se terminera qu’en 1946. Pourquoi 1946 alors que la guerre s’est terminée en 1945, 10 000 tziganes avaient été oubliés dans un camp et ne seront libérés que trois mois avant les entendus du procès de NUREMBERG où aucun des nôtres ne sera appelé pour témoigner.

A ce jour la véritable liberté, nos communautés ne l’ont jamais vraiment retrouvé de par la non reconnaissance du génocide tzigane par une loi avec une date précise de commémoration.

Quelques stèles se sont élevées en Europe, entre autres dans notre département sur la Commune d’ARLES (SALIERS) et le paradoxe, la principale à BERLIN. Un véritable souvenir à tous les tziganes exterminés. Certaines associations, en accord avec les municipalités essaient de commémorer le douloureux souvenir de nos disparus mais il n’y a rien, malheureusement de réglementé au niveau national.

La bataille est rude avec les dirigeants car ils ont toujours l’image du « gitan voleur de poules » mais se refusent d’approfondir la réalité de leurs existences. Il faut toujours avoir en mémoire que la méconnaissance de « l’autre » fait naître le racisme.

L’antisémitisme est perpétré de façon frontale et douloureuse en permanence, il en est de même pour nos communautés mais de manière plus larvée, lesquels préfèrent ne pas affronter la réalité d’un rejet permanent en gardant le silence. Si la loi sur la reconnaissance du génocide tzigane était actée les réactions à notre égard seraient différentes.

Il faut remercier la municipalité de GARDANNE qui nous permet d’être là aujourd’hui pour honorer les disparus de toutes nos communautés.

Quelques photos :