Monsieur le Président de la République,
Lors des manifestations de
commémoration du génocide Arméniens vous avez, dans votre discours, publiquement
annoncé que vous reconnaissiez le génocide arménien.
Cette reconnaissance est la
bienvenue pour la communauté arménienne et nous considérons que c’est quelque
chose qui va dans la logique de la reconnaissance de tous les génocides et nous
disons tous les génocides.
En ce qui concerne le
génocide Arménien force nous est de
constater que le gouvernement Français
n’a eu aucune responsabilité dans son fait sauf celle peut-être de ne pas être intervenue
pour tenter d’empêcher que ce génocide ait lieu.
Or, il est quelque chose qui
devient gênant pour la communauté tzigane à savoir : en ce qui concerne le
génocide tzigane le gouvernement Français de l’époque a largement été impliqué
dans son déroulement et sa finalité au même titre que pour la Shoa.
Mais nous ne comprenons pas
que malgré quatre propositions de loi déposées à l’Assemblée Nationale et au Sénat
portant reconnaissance du génocide tzigane, aucune étude n’ait été faite. Ce n’est certainement pas les dénégations de
Monsieur Badinter sur les lois mémorielles qui ne devraient pas faire l’objet,
d’après lui d’une loi, mais devrait reposer sur les épaules des historiens.
Monsieur le Président de la République,
à plusieurs reprises au nom du C.A.R.G.T. représenté par toutes les tendances politiques hors Front
National, nous vous avons demandé une entrevue pour évoquer
l'ignominie que représente la non reconnaissance du génocide tzigane. A ce jour
une seule réponse « fin de non-recevoir pour manque de temps de votre
personne ».
Un tel manque de temps, Monsieur
le Président de la République, vous empêche-t-il de donner des directives à vos
services afin qu’une réponse nous soit donnée sur la demande que nous vous
avons formulée par courrier en date du 14 Novembre 2013 concernant
l’attribution d’un jour de commémoration propre à nos communautés ?
Monsieur le Président de la
République nous n’oublierons jamais que plus de 750 000 des nôtres ont
péri dans les camps de la mort avec la complicité du gouvernement Français de
l’époque tout comme il a été complice de la Shoa et si en nombre le chiffre
n’est pas comparable le pourcentage plaide malheureusement en notre faveur.
Souhaitons, Monsieur le Président de la
République, que vous aurez à cœur
courant 2014 d’accéder à notre demande d’attribution d’un jour de commémoration
pour faire enfin un deuil digne de ce nom envers nos anciens disparus dans les
camps de la mort et qui n’avaient commis comme seul crime « celui de naître
gitan ».
Monsieur le Président de la République, nous restons persuadés que chaque pays qui
reconnaît ses erreurs s’en trouve grandis.
Recevez, Monsieur le
Président de la République Française, l’assurance
de notre respect celui dû à votre fonction.
Mme LABBE Véronique,
Présidente
association NOTRE ROUTE,
Membre créateur du C.A.R.G.T.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire