Les
chiffres ont été longtemps discutés. Les travaux français concernant les
déportés juifs donnent des chiffres vérifiés. Pour la déportation non juive, en
1960, lors de la question des réparations franco-allemandes, la délégation
française avait avancé le chiffre de 83 000 déportés français, alors que
l’Allemagne avançait, sur la base de ses archives, 95 000 déportés dont 30%
auraient été résistants.
Les
travaux de l’Institut d’histoire du Temps Présent et du Ministère des Anciens
combattants retiennent un chiffre de 141 000 déportés.
- 75 000 environ pour des raisons raciales (2
500 survivants), Il convient d’ajouter 4 000 victimes mortes ou exécutées
pendant leur internement en France.
- 66 000 environ pour des raisons diverses dont
42 000 pour faits de résistance (23 000 survivants)
En
effet, généralement, on nomme déportés politiques, (en raison de la politique
nazie) les déportés qui l’ont été pour raisons non raciales et qui ont ainsi
obtenu après-guerre une carte et une indemnisation à ce titre. Parmi eux se
trouvent des déportés pour faits de résistance et appartenance à des mouvements
qui n’étaient pas forcément "politiques", mais aussi des homosexuels,
des raflés, des otages, etc. La carte de déporté politique est donnée aux
personnes qui ont subi un internement dans un camp de concentration hors de
France pour un motif politique entre 1939 et 1945.
Ahlrich
Meyer retient le chiffre de 85 000 déportés (90 000 pour la documentation
allemande), mais ajoute qu’aucune enquête précise ne permet de le vérifier
actuellement.
Dans
une conférence de novembre 2002, Jean Quellien estime le nombre des déportés
non raciaux à 85 000 - 90 000, en raison des prisonniers envoyés en prison en
Allemagne avant la déportation, des déportés qui étaient déjà en Allemagne au
moment de leur déportation (PG, STO). Il s’est appuyé sur l’exploitation
récente des dossiers d’archives du Secrétariat aux Anciens Combattants déposées
à Caen.
Après
plus de cinq années de recherches, la Fondation pour la Mémoire de la Déportation
arrive au nombre de 85 000 déportés partis de France en raison des mesures de
répression prises par l’occupant nazi et le régime de Vichy. "86 827
déportés recensés au total, dont 10% de femmes, répartis en :
- 86.048 arrêtés par mesure de répression et
envoyés dans le système concentrationnaire nazi,
- 779 déportés arrêtés par mesure de
persécution.
Ce
recensement inclut des déportés qui ne figurent pas encore dans aucun mémorial
français (« demi-juifs » et conjoints d’aryens déportés à Aurigny, Juifs
déportés depuis la zone rattachée au Commandement militaire allemand de
Bruxelles, Tziganes). C’est pourquoi le titre de l’ouvrage mentionne « et dans
certains cas de déportation de persécution ».
Demain matin nous serons à Marseille pour cette cérémonie
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