Je n’en pouvais plus de supporter
vos sarcasmes anti juif notamment et je me permets de vous écrire, non pour vous
donner de l’importance, car pour moi fille de déporté tzigane, feu mon père, du fond de sa tombe se sent solidaire des
victimes du nazisme en général et des tziganes et juifs plus particulièrement. N’oubliez
jamais son nom Jean Labbe né à Monéteau, camp près d’Auxerre, employé SNCF
dénoncé par des gens comme vous en tant que tzigane et déporté au camp
de Struthof d’où il s’est évadé et ensuite repris et envoyé à Bergen Belshen.
Jean avait 19 ans lorsque les
nazis l’ont arrêté sur le Pont Neuf, pont qui enjambe l’Yonne à Sens. Son séjour dans les camps n’a jamais rien eu d’amusant
mais il en est heureusement revenu dans
un état physique dont il vaut mieux ne pas développer. De ce temps il n’a
jamais trop voulu parler et quand nous avons essayé d’en savoir plus sa réponse était « c’est du passé n’en
faisons pas une ligne directrice pour notre vie ».
Par contre, Monsieur Dieudonné dans les camps nazis ils
n’avaient pas le temps de venir vous applaudir en train de faire vos
quenelles ou débiter vos sarcasmes car
ils étaient contraints aux travaux les plus durs sous la surveillance de
gardiens et leurs chiens policiers dressés pour déchiqueter les prisonniers sur
lesquels les lançaient les nazis.
Ce que vous faites dans vos
spectacles ne m’a jamais fait sourire et
ne me fera pire jamais rire. Une fois revenu par chance à la vie civile il a
repris son emploi à la SNCF jusqu’à sa retraite
et un jour j’ai entendu monsieur Pepy directeur de la SNCF se repentir du fait que les trains de la
société nationale aient transportés des prisonniers juifs. Je lui ait écris une
lettre en lui demandant de prendre en
compte dans son discours de repentance
du fait qu’il y avait dans ces
transports outre des juifs, ce qui incontestable mais aussi des tziganes , dont-
mon père employé SNCF, à ce jour 3 ans
après aucune réponse de ce monsieur.
Monsieur Dieudonné je pense que votre cœur ne
contient pas assez de place pour prendre en compte ce que je vous écris et que vous préférerez continuer à faire la pub pour vos quenelles
qui n’ont même pas l’avantage d’aider à calmer un tant soit peu la faim de
certaines personnes de notre population Française.
Monsieur Dieudonné je vous donne
le bonjour de Jean mon père qui doit se retourner dans sa tombe de voir dans
quelle désuétude est tombé l’humoriste que vous
croyez être.
Mme LABBE Véronique
Présidente association NOTRE ROUTE -Amaro Drom-
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