à l'occasion de la Journée Nationale à la Mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat français - Hommage aux "Justes" de France.
Monument de la Déportation Place du 23 janvier 1943 (anciennement Place Daviel) Marseille
Discours 2013
Mesdames et Messieurs,
Nous sommes à nouveau
réunis aujourd’hui pour rendre hommage à tous ceux victimes des crimes racistes
et antisémites commis avec la participation effective de l’Etat français de
l’époque.
Chaque année nous vous
relatons les souffrances de nos populations.
En ce dimanche 21
juillet nous avons voulu reprendre un Extrait
du livre de Monsieur Christian BERNADAC – L’holocauste oublié – Le massacre des
tsiganes- édité en 1979.
La constatation de l’ignorance –
est-elle volontaire ? – de la présence de tsiganes dans les camps de
concentrations. Comment imaginer qu’un déporté qui a traversé les jours et les
nuits de Dachau, d’Auschwitz, de Buchenwald, de Mauthausen ou d’Oranienburg
pendant des mois ou des années oublie de signaler la présence de centaines, de
milliers de tsiganes. C’est impensable. C’est pourtant la réalité de la plupart
des ouvrages consacrés à l’univers concentrationnaire : pas une ligne. Même
toute faite. Silence. Oubli. Tsiganes : connais pas. Et pourtant sait-on que
parmi les soixante mille déportés français morts dans les camps de
concentration (si l’on excepte les déportés de la Solution finale du problème
juif) quinze mille étaient tsiganes. Un sur quatre.
Sait-on enfin que le « Massacre des tsiganes » fit en Europe 230 000
victimes et que la grande majorité des documents allemands traitants du
problème de la « Solution finale », c’est-à-dire de l’extermination pure et
simple, parlent des juifs et des tsiganes ». Aujourd’hui écrire « Solution
finale » signifie « Solution finale du problème juif ». Devant l’immensité du
crime commis par le Reich à l’encontre des juifs européens, nous oublions –
même les historiens- ces 230 000 tsiganes qui disparurent dans la fumée des crématoires
ou des bûchers dressés par les Einsatzgruppen.
Et de ce fait, les chiffres des disparus ont été, grâce à Simon
WINSENTHAL à la hausse, et ce malheureusement : soit près d’un million.
A quand une date de commémoration
spécifique aux tziganes comme l’a fait l’Allemagne ?
Mme LABBE Véronique
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