Il y a 25 ans nous avons créé l’A.D.V.N.S. (Association Des Voyageurs Nomades et Sédentarisé) qui est devenu en 1995 NOTRE ROUTE –Amaro Drom-.
Cela fait donc 25 ans que nous nous battons pour la reconnaissance du
génocide tzigane (Samudaripen (meurtre collectif total) ou Porajmos (dévorer
totalement).
Comme nous l’avons soulevé plusieurs fois, il y a eu, proportionnellement
plus de victimes tziganes que tous autres à cette époque. Ces constatations ont
donné une impulsion nouvelle à cette reconnaissance qui semblait impossible il
y a quelques années tant a chape de plomb qui avait été instaurée sur cette ignominie
était pesante.
Mais nous avons réussi, en 2007, par l’intermédiaire de Monsieur le
Député Maire Frédéric DUTOIT, ami de nos communautés et sur notre impulsion, à
faire déposer une proposition de loi portant sur la reconnaissance du génocide
tzigane.
Notre association, après des mois d’insistance auprès de la Présidence
de la République (Monsieur SARKOZY) a obtenu d’être reçu à Élysée en OCTOBRE
2007 afin d’exposer nos allégations. En Décembre 2007 une lettre signée de
Monsieur Claude GUÉANT, alors Secrétaire Général de Élysée, reconnaissait le
bien fondé de nos arguments. Cette lettre précisait également que les faits que
nous avions exposé étaient incontestables !
Ce courrier avait, après 20 ans d’échanges, ouvert de nouvelles portes
après celle ouverte en 2000 par le précédent gouvernement (Monsieur CHIRAC) qui
nous permettait de participer aux commémorations des crimes racistes, antisémites
sous l’autorité de l’Etat Français de l’époque et d’hommage aux Justes de France.
En 2008, nous saisissions notre ami Robert BRET, alors Sénateur, afin
qu’il dépose auprès du Sénat la même proposition de loi faite en 2007, ce qui a
été fait.
Pendant toutes ces années (de 2000 à aujourd’hui) nous participons
chaque année au mois de juillet à la commémoration des crimes racistes,
antisémites et hommage aux Justes de France, cérémonie au cours de laquelle
nous avons la possibilité de nous exprimer, de déposer une gerbe et faire retentir l’hymne gitan GELEM GELEM –interprété par le
parrain de l’association Monsieur Gérard FERRER-.
En FÉVRIER 2011 création, sous notre impulsion, du C.A.R.G.T. (Comité d’Action
pour la Reconnaissance du Génocide Tzigane) regroupant outre notre association
des élus de toutes tendances : Vert, Socialiste, UMP, Communiste, Chrétien
de Vie et Lumière, Jeunesse Arménienne de France –très impliquée dans la
reconnaissance du génocide arménien- . La proposition de loi de 2007 a été
re-déposée en 2011.
Il semblerait qu’avec le nouveau gouvernement un coup d’arrêt dans le
processus a vu le jour continuant ainsi à « privilégier » la Shoah
contre tous les autres génocides.
Il faut rappeler que la Shoah, qui est en soi une juste cause, a été
conçue en grand en partie par des personnes dont le fait d’être de confession
israélite ne l’a été que par l’identité de naissance qui ne sont juifs que par
hasard possédant des fortunes colossales et n’ont certainement pas grand-chose à
voir avec les gens de confessions israélites authentiques. Nous pensons que
cette exploitation d’une cause (l’intolérable génocide de la part des nazis au
profit d’un seul groupe) alors que malades mentaux, homosexuels, tziganes, etc.
ont subi la même barbarie et pour certains comme dit précédemment
proportionnellement plus importante.
Il faudrait peut-être arrêter cette sorte hégémonie mémorielle au
profit d’une seule communauté et ceci afin de faire bénéficier du respect dont
ont droit les autres communautés victimes, à exiger une commémoration de tous
les génocides à date fixe ce serait réparer une véritable injustice historique.
Elle permettrait que cesse l’exploitation
d’une juste cause à des fins injustes hautement politiciennes générant de
grandes souffrances pour une partie de l’humanité concernée.
A l’heure où l’oligarchie (monopole)
financière en haut lieu au travers de pandémies, guerres, crises préparent un
génocide planétaire. La reconnaissance des génocides au même titre que la Shoa
doivent servir à prévenir d’autres évènements tragiques et ne pas s’apitoyer
sur une communauté plus que sur une autre.
Tous ensembles exigeons une date commémorative pour tous les génocides
sans privilégier l’un par rapport à l’autre et surtout ne pas exploiter ces
douloureux évènements, exigeons la justice historique car dans ce monde la paix
n’a pas de prix.
Association NOTRE ROUTE le 07/08/2012
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