lundi 23 mai 2011

Marseille et les squats en feu




Il y a quelques jours nous nous posions la question des feux qui se déclaraient régulièrement où vivaient des Rrom.

Le journal LA PROVENCE se pose également la même interrogation à lie ci-dessous.

Squats : on joue avec le feu à Marseille

Publié le lundi 23 mai 2011 à 12H48
Trois camps de Roms isolés ont brûlé sans faire de blessés. D'autres sont entourés d'habitations. On redoute le pire.
Des logements, des parkings, des espaces verts… ... La vie va renaître dans le quartier des vieux entrepôts de La Capelette. Mais, pour l'heure, on y frôle la mort. Les Roms surtout. Jeudi, à l'aube, un feu s'est déclaré dans un bâtiment de 400m² jonché de détritus. Deux heures plus tard, une cinquantaine de marins pompiers, avec trois fourgons incendie, réussissaient à le maîtriser. Et à mettre à l'abri les Roms qui vivaient dans des cabanes juste à côté.
Que s'est-il passé ? On sait que les Roms avaient vécu à l'intérieur de l'entrepôt. Après une première expulsion, ils s'y étaient réinstallés et une nouvelle ordonnance de la justice devait les obliger à quitter les lieux avant l'été. Ont-ils mis involontairement le feu ? Un employé municipal, qui connaît bien le milieu des Roms, explique : "Ils ont des pièces dont ils veulent récupérer le cuivre. Ils font alors brûler l'emballage plastique pour pouvoir s'en emparer."
L'incendie est-il né de cette manière ? Le problème n'est pas là. Car le plus préoccupant, c'est que trois incendies ont ravagé des camps de Roms depuis le début du printemps. Le premier s'est produit traverse Mardirossian, à la frontière de Saint-Louis et de La Cabucelle (15e). Le deuxième a ravagé un étrange camp établi au Cap Janet, sous la passerelle de l'autoroute A55. Où les taudis des Roms ont refait surface quelques jours plus tard.
Par bonheur, les trois bidonvilles de La Capelette, de Mardirossian et du Littoral étaient isolés. Pas de victime. Mais d'autres squats sont sortis de terre dans des noyaux villageois. Et on imagine sans mal les conséquences dramatiques que pourrait avoir un incendie, par exemple dans le squat de la Belle-de-Mai qui surplombe la passerelle de Plombières. Assurément le plus insupportable des squats, il contraint les voisins à vivre fenêtres fermées pour se soustraire aux odeurs de détritus et aux mouches.
Un malheur pourrait survenir d'autant plus vite que certains habitants excédés auraient eux-mêmes tenté… d'incendier le squat. Le quartier vit donc avec la menace permanente d'un drame, alors que la préfecture ferme progressivement d'autres squats. Dernier en date : Charpentier, à Saint-Mauront, où près de 150 Roms sur les 2 500 de Marseille se sont retrouvés dans la nature. C'est bien connu : quand un squat est détruit, un autre apparaît très vite.
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Un "paquet" de vingt plaintes chez le procureur
Comment éviter une tragédie ? Comment fermer un squat ? José Allegrini, adjoint au maire, chargé des marins pompiers, explique : "Mon souci, c'est le risque encouru dans le squat. S'il y en a un, je prends un arrêté de péril que je notifie aux personnes concernées." Une procédure se met en route et c'est ensuite à la préfecture d'agir.
Dans le cas de La Capelette, c'est l'autre procédure qui a été enclenchée. Le propriétaire du bâtiment a saisi la justice, qui a ordonné l'expulsion. "Les Roms devaient déjà partir au mois d'août de l'année dernière, assure ce dernier. Mais ils sont revenus. J'ai eu une autre ordonnance en avril. J'aurai tout fait pour en finir avec ce squat."
L'expulsion serait programmée pour début juin. Une épine en moins dans le pied de la Ville. Encore faudra-t-il que, comme pour le bidonville de Saint-Mauront début mai, les cabanes soient détruites. Ce qui empêchera les occupants de revenir. Mais, en ce qui concerne la Belle-de-Mai, le dossier le plus "chaud" à ce jour à Marseille, rien n'est réglé. José Allegrini : "Le problème, c'est que le terrain où sont installés les Roms appartient à la Ville et à deux privés différents. De son côté, la Ville a fait le nécessaire pour évacuer les occupants. Un des privés a fait de même. Mais ça bloque avec le troisième, qui ne veut pas engager de frais. Je pense qu'il ne veut pas prendre d'avocat."
Maryline Boley, une habitante de la Belle-de-Mai parmi les plus remontées, confirme : "Il y a un propriétaire qui ne fait rien. Et ça ne peut plus durer. Je suis en train de récolter les plaintes des voisins. Je vais en déposer une vingtaine sur le bureau du procureur." José Allegrini sait qu'il y a urgence : "J'ai des pouvoirs de police générale et j'ai demandé à mes services d'étudier ce dossier sous cet angle-là. Je me suis fixé la date du 1er juin pour faire l'état de dangerosité de ce squat."
Et brandir l'arme de l'arrêté de péril. Le bidonville de la Belle-de-Mai vit-il ses dernières heures ? La préfecture pourrait ne pas chômer ces prochains mois. Car au-delà de ce squat, il y a d'authentiques "villages" qui ont poussé dans le même secteur. Sous la passerelle de Plombières, existent deux autres squats, dont un dans un immense entrepôt. Et puis, il y a le bidonville de la rue Auphan, à Saint-Mauront, dont la "mort" serait programmée. Que deviendront les Roms ? Il est temps de trouver les logements que les associations réclament. Mais ça, c'est une autre histoire.


Il est vrai que pour les voisins les conditions de vie des Rrom ne sont pas agréables mais encore moins pour les Rrom.

Quant à l'employé municipal qui parle dans le journal lui il a la chance de pouvoir travailler et les Rrom essaient eux de survivre avec ce qu'ils savet faire : la ferraille

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