lundi 2 mai 2011

Quand les évangélistes gitans font un rassemblement c’est le scandale


Entre 2 000 et 4 000 adeptes des musiques électroniques se sont pressés à la "teuf", faisant fuir les troupeaux des éleveurs locaux et dégradant un site naturel protégé.
Photo Nicolas Vallauri


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Bientôt une guerre raveurs-agriculteurs dans la Crau
Publié le lundi 02 mai 2011 à 14H16
Un festival de musique électronique illégal dure depuis vendredi soir. Une "catastrophe"

"On ne fait rien de mal ! On est au milieu de rien du tout, on ne dérange pas de voisins, on écoute notre musique au soleil : c'est la fête", expliquait hier Lætitia, jeune "teufeuse" rencontrée sur les lieux du festival de musique électronique organisé illégalement en bordure de la RN 568 (route de la Crau) entre Mas-Thibert et le rond-point de la Fossette, depuis vendredi soir. Ce que la jeune femme ne savait pas, c'est que l'endroit est un site naturel protégé de la réserve naturelle des Coussouls.

Un champ avec bergerie sur lequel trainait hier matin quantité de cannettes de bières, de cartons, de mégots… Une "véritable catastrophe" selon Jean Boutin, directeur de la réserve, catastrophé de voir des centaines de voitures traverser une zone de nidification exceptionnelle des faucons crecerellette. "80% de la population française vient nicher ici, en terme de dérangement en pleine période de reproduction, on ne peut pas faire pire" se lamentait-il, impuissant. Car avec environ 1 000 "raveurs" (chiffre officiel des forces de l'ordre, sous-estimé selon certaines sources qui parlent de 3 à 4 000 participants), ce sont des dizaines et des dizaines de véhicules qui ont arpenté les pistes de toute la plaine pendant deux jours.

Mais ce n'est pas seulement pour la sauvegarde du site que gendarmes et surtout, agriculteurs, se sont mobilisés. En effet, une cinquantaine d'agriculteurs, essentiellement des éleveurs, ont piqué une grosse colère après que des raveurs s'en soient pris à un berger. "Samedi matin, un troupeau de brebis a été retrouvée sur le bord de la route. Les clôtures avaient été démolies, le parc cassé...… Mais quand le berger est arrivé, il a vu un chien tourner autour d'un petit agneau qui venait de naître. Il a donc attrapé le chien mais sa propriétaire s'est mise à pleurer et des jeunes se sont mis à le caillasser : il a dû être emmené à l'hôpital", fustigeait Rémy Benson, président du Syndicat des éleveurs bovins des Bouches-du-Rhône.

Des gendarmes pas assez nombreux

Qui soulignait que ces terres représentent leur outil de travail. "On ne peut pas rester indifférents ! On entretient ce lieu, on se bat pour perdurer mais c'est nous qui passons pour les méchants." L'éleveur saint-martinois faisait allusion à l'initiative prise par les agriculteurs en début de matinée hier: un barrage filtrant pour empêcher de nouveaux fêtards d'arriver. Car force était de reconnaître que les gendarmes n'étaient pas assez nombreux pour juguler le flux de véhicules arrivant de toutes parts. "Quand on fait une manifestation, y'a 300 CRS pour 50 agriculteurs et là, il n'y a personne", s'enflammait un autre agriculteur.

Qui a pu discuter directement avec le sous-préfet d'Arles, venu sur place tous les jours. "La priorité était de sécuriser la circulation sur cet axe mais une vague d'évacuations n'est pas possible. Il ne faut pas aller à l'affrontement" déclarait Pierre Castoldi, en expliquant qu'il aurait été dangereux d'envoyer sur la route des conducteurs pas tous en état. Grâce à des renforts du PSIG, une cinquantaine de gendarmes arlésiens était mobilisée pour faire passer des alcotests à tous les conducteurs quittant le site.

Mais pas de dépistage de stupéfiants, là encore par manque de moyens humains…... "On veut qu'ils nettoient avant de partir, ce ne sont pas les éleveurs qui vont encore le faire" insistait Rémy Benson avant de lever le barrage filtrant en début d'après-midi. Et de prévenir : "La prochaine fois, c'est nous qui leur interdirons de passer… même si nous devons nous montrer violents pour cela !"
Aveline LUCAS



Lors de ces rassemblements la seule chose qui est diffusée en masse est la parole de Dieu mais pas d’alcool, pas de drogue.

Dans le cas ci-dessus, saccage de la nature, agression d’une personne etc… mais c’est une rave party et l’alcool qui coule à flot avec des stupéfiants sont deux choses qui font marcher l’économie !

Un scandale de notre société actuelle.

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