LES PERSECUTIONS DES TZIGANES
Mme LABBE
Véronique Présidente Association NOTRE ROUTE -Amaro Drom-
le 09
Novembre 2019
La
persécution des Tziganes, longue de plusieurs siècles, a connu son paroxysme
pendant la seconde guerre mondiale.
Qualifiés
de « problème », considérés comme « asociaux » et
« radicalement inférieurs », les Tziganes sont arrêtés et assassinés
dans le Reich allemand et les territoires occupés.
1899 Bureau Central pour lutter contre
les nuisances des Tziganes en Bavière
1922 Fichage systématique
(photographies, empreintes …), carte obligatoire dès 1927
1929 Bureau Central de Lutte contre
les Tziganes à Munich
1933 Le gouvernement du Chancelier
Hitler met en place sa politique eugéniste à l’encontre des malades mentaux et
des asociaux, auxquels sont assimilés les Tziganes. Il instaure la
stérilisation forcée « eugénisme » puis interdit les mariages « mixtes »
1935 Les lois de Nuremberg classent
les Tziganes comme « radicalement inférieurs »
1936 Peu avant l’ouverture des Jeux
Olympiques de Berlin, la police ordonne l’arrestation de tous les Tziganes de
la capitale et de ses environs et leur relogement par la force à Marzahn, sur
un terrain vague dans un quartier à l’Est de Berlin, près d’une décharge
publique.
12-16
juin 1938 « Semaine du
déguerpissement Tzigane ». Des centaines de Tziganes sont arrêtés, battus
et incarcérés en Allemagne et en Autriche. Un millier sont déportés dans les
camps de concentration de Mauthausen, Ravensbrück, Dachau et Buchenwald.
1940 Bien que le régime nazi donne la
priorité aux déportations des Juifs, plusieurs milliers de Tziganes sont
déplacés vers la Pologne, en particulier dans le ghetto de Lodz.
Déc
1942 « Décret d’Auschwitz » :
Heinrich Himmler ordonne que tous les Tziganes vivant encore sur le territoire
du Reich soient déportés à Auschwitz, où un camp a été conçu spécialement pour
eux « le camp des familles
Tziganes ».
Des
familles entières y sont incarcérées ensembles. Les jumeaux et les nains sont
cependant séparés des autres et soumis aux expériences médicales
pseudo-scientifiques menées par le capitaine SS, le docteur Josef Mengele
(l’ange de la mort). Des médecins nazis utilisent également des prisonniers
Tziganes dans des expériences médicales dans les camps de Ravensbrück, du Natzwiller-Struthof
et Sachsenhausen.
1er
Août 1944 Les
Tziganes restant dans le camp d’Auschwitz, près de 3 000 sont exterminés.
Au moins 19 000 sur les 23 000 Tziganes déportés à Auschwitz y
périrent.
1945 On ne connaît pas exactement le
nombre de Tziganes tués au cours de ces années noires. Bien que des chiffres
exacts ou des pourcentages ne puissent pas être vérifiés, les historiens
estiment que les Allemands et leurs alliés auraient exterminé près de 50% de
tous les Tziganes européens.
20
novembre 1945 Ouverture du procès de Nuremberg où aucun
Tzigane ne sera appelé à témoigner.
1946 LIBERATION des DERNIERS TZIGANES
des CAMPS soit UN AN après la FIN de la GUERRE
1969 Remplacement du livret
anthropométrique per le livret de circulation lequel doit être visé par la
police, sous peine de poursuite
8
avril 1971 Premier congrès de
l’OPRE ROMA tenu à Londres où fut adopté
l’hymne international Tzigane dont le titre est GELEM GELEM (Allons Allons) et
où a été également adopté le drapeau de nos communautés, composé d’une bande
horizontale bleu en haut représentant le ciel, une bande verte en bas
représentant le sol et en son centre une roue ou chakra à branches comme les roues des anciennes
roulottes, rouge couleur du sang que nos ancêtres ont laissé sur les routes
1982 Le chancelier allemand Helmut KHÔL a reconnu officiellement la réalité du génocide Tzigane mais à cette date la
plupart des victimes susceptibles de recevoir des réparations, conformément à
la loi allemande, étaient déjà mortes
3 février
1993
Le Décret n° 93-150, signé par le Président de la République François
MITTERRAND, institue « Une Journée Nationale commémorative des
persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait dite
Gouvernement de l’État Français » (1940-1944)
5
avril 1995 L’Allemagne élève
une stèle à la mémoire de ces Tziganes victimes de la barbarie hitlérienne aux
abords du camp de Ravensbrück.
16
juillet 1995 Le Président de la République, Jacques CHIRAC,
reconnaît que « la folie criminelle de l’occupant a été secondée par les
Français, par l’État français » et que « la France, ce jour-là
accomplissait l’irréparable ». il rappelle, en outre, que la rafle du
Vélodrome d’Hiver fut « le point de départ d’un vaste mouvement de résistance
(dans lequel s’engagèrent) de nombreuses familles françaises », des
« JUSTES » qui sauvèrent de nombreux Juifs et quelques Tziganes.
2000 La Loi n°2000-644 du 10 juillet
2000, reprend et modifie le décret de 1993 afin d’y insérer notamment
« Aux Justes de France ». Cette commémoration légale devient ainsi
l’occasion pour la Nation, de témoigner sa reconnaissance à tous ceux qui ont
recueilli, protégé ou défendu, aux périls de leur vie et sans aucune contrepartie,
une ou plusieurs personnes juives ou Tziganes menacées de génocide.
2001 La Hongrie, pour sa part,
commémore chaque année, le souvenir des Tziganes victimes de l’holocauste
auxquels elle consacre un cours d’histoire dispensé à tous les adolescents
2
février 2006 Une stèle est érigée à Saliers, Commune
d’Arles (B-d-R) où avait été construit un camp d’internement pour les Tziganes
où 687 des nôtres ont été internés
15
février 2007 Monsieur Frédéric DUTOIT, député, en
concertation avec l’association Notre Route, a été le premier député communiste
a présenté à l’Assemblée Nationale une proposition de Loi tendant à la
reconnaissance du génocide Tzigane pendant la Seconde guerre mondiale qui porte
n°3714
27
octobre 2007 L’association NOTRE ROUTE est reçue à l’Élysée
(Président Monsieur SARKOZY) concernant la reconnaissance du génocide Tzigane
26
décembre 2007 Réception d’une lettre émanant du
Secrétariat Général de l’Élysée
indiquant « que les faits exposés ne peuvent en aucun cas être
contestés » mais la Loi ne sera pas votée
15 mai
2008
La même proposition de Loi que celle présentée par Monsieur Frédéric DUTOIT est
soumise au Sénat sous le n° 337 par le Sénateur communiste Robert BRET
14
avril 2011 Monsieur Jean-Jacques CANDELIER député
communiste reprendra ladite proposition Loi et la soumet à nouveau à
l’Assemblée Nationale
10
octobre 2012 Monsieur Jean-Jacques CANDELIER député
représente à l’Assemblée Nationale la même proposition de Loi
20
octobre 2016 Le Président François HOLLANDE, pour
l’inauguration de la stèle élevée au camp de Montreuil Bellay reconnaît
officiellement dans son discours la responsabilité de la France dans la
déportation des Tziganes
En France il y a plusieurs mémorial : à
proximité du Veld’Hiv, à GURS (Pyrénées Atlantique, MAISON d’YSIEU (Ain),
RIVESALTES (P.O ) à GARDANNE (B-d-R) une plaque est posée au cimetière etc
….
Mais la France n’a pas franchi le pas ne votant
la Loi sur la reconnaissance du génocide Tzigane.
Des déclaration verbales des Présidents
successifs ont été faites mais ce ne sont que des paroles. Une Loi est plus
respectée et reste dans les livres pour nos générations à venir et nous serions
certainement plus respectés.
2 commentaires:
Terrible réalité hélas . La France fait la sourde oreille
Oui la France ne nous entend pas et c'est pour cela qu'il faut toujours le rappeler et peut-être qu'un jour nous aurons enfin la reconnaissance du génocide tzigane
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