Ce matin nous avons fait une cérémonie au pied de la plaque au 3ème
cimetière de Gardanne.
Étaient excusés :
M. MEI Roger Maire de Gardanne, Mme PALLOIX Marie-Françoise une élue
du 4ème secteur de Marseille (6ème & 8ème
arrondissement Marseille), M. DUTOIT Frédéric Président d’Honneur de l’association,
M. FERRER Gérard Parrain de notre association, M. BOURGAT Michel membre du
C.A.R.G.T., M. PORCEDO Guy et M. PONTET Anthony Adjoints sur la Commune de
Gardanne.
Présents :
M. BENJAMIN Bruno Président Crif Marseille-Provence, M. JORDA Claude
Conseiller Départemental, l’attaché parlementaire de M. LAMBERT François Michel
Député, M. BARBE Jacques Vice-Président départemental Secteur Pays d’Aix
F.N.A.C.A., M. CALEMME Gregory membre du C.A.R.G.T.
Mme BARBE Françoise, M. MENFI Joseph (adjoint au maire), M. BASTIDE Bernard
(adjoint au maire), M. VIRZI Antoine élus sur la Commune de Gardanne
Nous remercions Monsieur BUSCA Daniel porte drapeau et toutes les
personnes qui se sont joints à nous pour cette cérémonie. Nous saluons la
présence de la communauté arménienne ainsi que de la communauté gitane d’Arles :
musiciens du groupe GITANO del MUNDO.
Nous avons été touché par les interventions de Monsieur JORDA Claude
et Monsieur BENJAMIN Bruno.
De gauche à droite Mme BARBE F. cons.munic. Gardanne, M. BENJAMIN B. Président Crif Marseille Provence, M. BASTIDE B. Adjt Gardanne, M. CALEMME G. C.A.R.G.T.) M. MENFI J. Adjt devoir de mémoire Gardanne, M. VIRZI A. cons.munic. Gardanne
M. JORDA C. Conseil. Départemental
GIPSY Del MUNDO Arles
A gauche gerbe de l'association NOTRE ROUTE
A droite gerbe de M. JORDA Conseiller Départemental
Discours de l'association NOTRE ROUTE
Il faisait de la résistance et c’était un GITAN
1941 en France ce jeune gitan de 19 ans travaillait à la SNCF où il conduisait les
trains de marchandise.
Mais un jour, alors qu’il rentrait chez lui, sur le Pont Neuf
enjambant l’Yonne ils sont arrivés et l’ont arrêté. Il n’avait pas perçu le
bruit de leurs bottes, il avait été dénoncé comme gitan.
Il a dû, contraint et forcé, monter dans un wagon à bestiaux,
qu’il ne conduisait pas mais dans lequel il était passager en partance vers
où ? il ne savait pas ou le savait trop.
Ce wagon était bondé et il avait très peu de place pour se
mouvoir. Le train s’est alors ébranlé et c’est à l’arrivée, à l’entrée du camp
de Sobibor, que Jean a vraiment compris.
Pourquoi lui et les autres avaient été enlevés à leurs familles, pour
le seul crime : être nés gitan, juif ou autres.
Combien sont partis pour ne jamais revenir ? Combien n’ont
pas compris pourquoi la guerre s’étant terminée en 1945, 10 000 gitans
n’ont été retrouvés et libérés qu’en 1946.
Sommes-nous maître de notre ethnie ? Est-ce que nous décidons
de notre couleur de peau ?
Jean entre autres, passera deux ans dans ces camps où il a trimé
servant aussi d’interprète. Il aura la chance de s’enfuir (ce qui ne fut pas le
cas pour tout le monde).
A son retour, sa vision de la vie sera totalement différente. Il
se révoltait sur tout et pour tout. Il avait d’énormes difficultés à nous
parler ce ces années d’horreur qui l’ont tellement marquées et refusait de
parler de tous ceux qui nous avaient quitté.
Il nous disait par contre d’être vigilants afin de ne plus revivre
ce qu’il avait subit avec ses millions de compagnons d’infortune.
C’est sûr Papa que nous sommes et restons vigilants et nous ferons
tout ce qui sera en notre pouvoir pour que les 48,2% de gitans qui ont péri
dans les camps voit enfin leur génocide reconnu afin de faire cesser ce racisme envers les
communautés gitanes mais aussi contre toutes les ethnies minoritaires.
Sur ton lit de mort tu nous as remercié pour le travail que nous
avions entrepris concernant le génocide tzigane et nous t’avons promis d’aller
jusqu’au bout d’où notre détermination, qui parfois dérange.
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