Le monde Tzigane ne parvient pas
à mettre en application son savoir acquis depuis des siècles du fait de nos
pérégrinations depuis le départ des Indes à ce jour.
Nous, Tziganes, sommes
impuissants pour 3 raisons : parce que nous ne sommes pas capables de produire
des connaissances, nos acquis ne nous permettent pas de diffuser le savoir car
le fait d’être pour la grande majorité d’entre nous un peuple de l’oral trouve
ses limites par l’absence de l’écrit et cette absence nous confine pour le moment à ne pouvoir trouver les applications aptes à
la diffusion de nos connaissances.
Ce manque d’éducation du monde
tzigane nous oblige à nous retourner vers d’autres moyens de référence. Le fait
de ne pas recevoir l’éducation que tout un chacun reçoit dans les pays où nous
sommes implantés, nos enfants dans leur grande majorité ne fréquentent pas les
écoles. Ils ne s’ouvrent donc pas au monde actuel et restent comme nous dans un
système autarcique.
Pour compenser ce manque il faut se trouver une référence, eh bien le
recours c’est prier Dieu, Bouddha, Mahomet, Jésus, Jehova ou Vishnou (ce qui
n’est pas incompatible) et toute la journée blâmer le reste du monde pour nos
défaillances multiples. Ceci dit ce discours ne règle pas tout loin s’en faut,
mais permet peut être une réflexion collective dans les familles et savoir ce
qui nous reste à faire.
Si tant il est vrai que nos
communautés sont en état de discrimination permanente depuis des siècles et
malgré le génocide sans précédent que nous avons subis lors de la seconde
guerre mondiale cela continue de pire en pire.
Comment pouvons-nous expliquer
que des communautés aussi discriminés que les nôtres ont des enfants qui de par
l’éducation deviennent Avocats, Docteurs, Magistrats, Chirurgiens, Spécialistes
médicaux et pas nous ? Sommes-nous plus niais que les autres ? Non !
Il faut et c’est une nécessité absolue, il en va de notre survie, que nos
enfants fréquentent les écoles obtiennent des diplômes et deviennent des
acteurs incontournables de la vie au quotidien et ne soient plus, pour établir
des documents, faire ou lire une lettre dépendant des gadjos (non gitans).
Pour cela nous savons ce qu’il
nous reste à faire : il faut que nos
enfants aillent à l’école, poursuivent leurs études pour leur donner un avenir
à leur mesure. Là est notre combat, pas ailleurs.
En d’autres termes le monde Tzigane
pourra produire des connaissances et imposera-le respect envers nos
communautés.
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