La question reste posée en ce qui concerne les étrangers et certains
français, à savoir pour les étrangers titulaires d’un titre de séjour par
lequel ils peuvent habiter un département aujourd’hui, puis déménager ayant
pour seule contrainte devoir se rendre à la Préfecture de son nouveau domicile
pour faire son changement d’adresse. Ceci en règle générale avec bien sûr des
modules un peu différent selon le pays d’origine et cela sans aucune arrière-pensée.
Par contre pour les français à qui l’on a donné l’appellation
administrative de « Gens du voyage » on leur a imposés des
contraintes invraisemblables : devoir se présenter au commissariat de
Police ou Gendarmerie afin de faire tamponner leur Livret de circulation à l’arrivé
dans une commune pour qu’ils soient localisés ! Alors qu’ils sont français
et qu’ils ont l’obligation d’avoir une commune de rattachement, ils ne
bénéficient pas du vote automatique ainsi que la délivrance d’une Carte d’Identité
Française.
Prenons un autre exemple la reconnaissance des génocides, dont quatre
sont effectifs aujourd’hui par Loi mémorielle.
Mais qu’est-ce qu’une Loi mémorielle ? C’est une Loi interdisant
à quiconque de discuter un fait historique sous peine de poursuites.
Les quatre sont :
1°) 13 juillet 1990 dite Loi Gayssot tend à réprimer tout acte
raciste, antisémite ou xénophobe, elle est suivi en 2001 par ;
2°) 29 janvier 2001 qui dans un article unique, dispose que « la France
reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915 » ;
3°) 21 mai 2001 « dite Loi Taubira », « tendant à la
reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité » ;
4°) 23 février 2005 dite « Loi Mekachera », « portant
reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des français
rapatriés » d’Afrique du Nord et d’Indochine.
Et le Génocide Tzigane toujours aux oubliettes ?!
Pourtant première proposition
de Loi déposée par l’ex député Monsieur Frédéric DUTOIT en date du 14 mars 2077
sous le numéro 3714, ensuite par l’ex sénateur Monsieur Robert BRET le 15 mai
2008 sous le numéro 337 ainsi que deux autres identiques en 2011 et 2012 par le
Monsieur le député J.J. CANDELIER.
Depuis les discours du Général de Gaulle et la mise en place du « mythe
résistancialiste , les gouvernements se sont longtemps refusé à
reconnaître officiellement la responsabilité de l’Etat Français dans le
génocide juif. Il aura fallu du temps et une grande prise de conscience pour
annoncer la responsabilité de l’Etat Français dans cette guerre ».
Dans cette prise de conscience le génocide tzigane de même nature que
le génocide juif a été largement occulté alors que l’Etat Français de l’époque
était fortement impliqué dans cette ignominie.
Ce ne sont pas les allégations de Monsieur Badinter qui aujourd’hui
clame qu’une Loi mémorielle ne peut pas régler ce genre de problème qui doit l’être
par des historiens ! Pourquoi alors Monsieur Badinter, ancien garde des
sceaux de Monsieur MITTERAND, socialiste et de confession israélite n’a-t-il
pas eu la même attitude lorsque l’on a parlé des autres génocides ? Le POURQUOI restera en suspens encore
longtemps.
Qu’on le veuille ou non le génocide tzigane reste en pourcentage
(42,85%) de la population recensée à l’époque (soit 1million750 000) dont
750 000 morts.
Ce que nous souhaitons, dans un premier temps, c’est obtenir une date
de commémoration, le 5 avril de chaque année (date à laquelle Monsieur Khol a
élevé la première stèle aux abords du camp de Ravensbrück) propre à nos
populations en attendant une loi de reconnaissance effective du génocide tzigane
dans lequel l’Etat français de l’époque a une grande responsabilité. Considérant
que tout pays de grandit en reconnaissant ses erreurs, d’autant que depuis le 8
avril 1971 date du premier congrès fédérateur de l’OPRE ROMA tenu à Londres un
drapeau et un hymne ont été adopté pour faire de nos communautés rassemblées la
nation Rrom comme l’ont fait les Nations Unies en désignant Manitas de Plata
comme représentant de la Nation Gitane.
Véronique LABBE
Présidente association NOTRE ROUTE
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