(AFP) – 25 mars 2011
BUDAPEST — Un procès sous haute sécurité a débuté vendredi à Budapest contre quatre hommes accusés d'avoir tué six Roms, dont un enfant de 5 ans et son père, au cours d'une série d'attaques racistes de 2008 à 2009.
Les hommes, âgés de 29 à 43 ans, sont jugés pour crimes avec préméditation et risquent une peine de prison à vie.
Ils sont soupçonnés d'avoir perpétré entre juillet 2008 et août 2009 neuf attaques à la grenade, au fusil et au cocktail Molotov qui ont fait six morts. Les meurtriers présumés avaient notamment abattu un père et son fils de cinq ans ou une femme dans son sommeil.
Cinq autres personnes ont été gravement blessées, et une cinquantaine d'autres légèrement dans des attaques au cocktail Molotov, a précisé le procureur.
Selon l'acte d'accusation, les hommes avaient "une aversion particulière" pour les Roms et voulaient intimider l'ensemble de la communauté.
Le gang, composé d'un ancien soldat, un ingénieur du son, un cuisinier et un chef pâtissier, avait été arrêté le 21 août 2009 à Debrecen (est). Ils auraient en tout mené neuf attaques "d'une précision militaire", a déclaré le procureur.
La minorité Rom, souvent appauvrie et marginalisée, représente près d'un dixième de la population hongroise qui compte 10 millions d'habitants.
Près de 70% des Roms sont au chômage. Seulement 5% des jeunes Roms terminent leurs études secondaires et à peine 1,2% d'entre eux accèdent aux études supérieures.
La Hongrie, qui assure depuis janvier la présidence tournante de l'Union européenne, a fixé parmi ses priorités l'intégration de cette minorité en Europe.
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