dimanche 13 février 2011
The Gipsy Kings: le temps des gitans
Au-delà des hits planétaires qui ont fait la renommée des Gipsy Kings, il y a des musiciens virtuoses qui font connaître partout dans le monde une musique gitane traditionnelle, fortement influencée par le flamenco espagnol.
(Québec) Il faut affronter quelques préjugés lorsqu'on déclare autour de soi son affection pour la musique des Gipsy Kings, mais si tous les sceptiques avaient osé passer la soirée en leur compagnie hier au Grand Théâtre, ils auraient probablement été confondus.
Peut-être que les détracteurs du groupe de rumba flamenca en ont juste eu soupé d'entendre Bamboleo encore et encore à la fin des années 80 et que, depuis, ils ont classé les Gipsy Kings au rayon des musiciens peu fréquentables. Pourtant... Fallait les voir au rappel chanter la chanson de toute leur âme et gratter frénétiquement leurs guitares. C'était la fête! Et après qu'une première femme eut été invitée à danser son flamenco sur scène, deux autres spectatrices ont spontanément rejoint le groupe pour rendre l'ambiance encore plus joyeuse.
Plusieurs fois dans la soirée, le public s'est levé pour danser et taper des mains - ceux qui avaient payé leur billet assumaient pleinement leur béguin pour les gitans du sud de la France!
Les Gipsy Kings ont ouvert la soirée avec une pièce instrumentale avant d'enchaîner avec leur grand succès Djobi, Djoba. Pendant quelques instants, j'ai craint que la voix profonde de Nicolas Reyes, le chanteur principal, ait pâli un peu depuis les belles années du groupe, puisque je l'entendais moins flamboyante. Mais tout s'est placé assez rapidement à mesure que le groupe prenait ses aises et se laissait aller à son plaisir de jouer.
On a eu droit par la suite à des airs biens connus, comme la superbe Un amor, chantée avec une ferveur qui allait droit au coeur, ou encore Baila me. Il y a eu aussi de nouvelles chansons, mais elles n'ont pas été identifiées comme telles - peut-être les reconnaîtrons-nous en écoutant le prochain disque, prévu dans l'année.
Il y a eu assez peu de balades dans ce concert conçu pour faire danser le public, mais un bel équilibre entre les pièces chantées et les instrumentales, qui mettaient en valeur le talent de ces grands musiciens et, en particulier, l'exceptionnel guitariste qu'est Tonino Baliardo.
Car c'est cela qu'on oublie souvent: au-delà des hits planétaires qui ont fait la renommée des Gipsy Kings, il y a des musiciens virtuoses qui font connaître partout dans le monde une musique gitane traditionnelle, fortement influencée par le flamenco espagnol. Et il y a, derrière les préjugés, des mélodistes doués qui nous ont fait entrer dans la tête des refrains ensoleillés et impossibles à oublier.
Image et article Publié le 12 février 2011 à 05h00 sur cyberpresse
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