En France, les femmes ont aujourd’hui le droit de voter, de travailler, de gérer leur compte en banque, de choisir leur vie privée, de disposer librement de leur corps, de se présenter aux élections… Alors, pourquoi les féministes ne sont-elles toujours pas satisfaites ?! Pourquoi continuent-elles à battre le pavé et à revendiquer, 100 ans après ?!
Parce que, si l’égalité entre les femmes et les hommes est acquise dans les lois, la réalité est très différente : des lois, aussi bonnes soient-elles, ne sont pas appliquées si les moyens financiers et la motivation politique ne suivent pas. Malgré toutes ces lois, les écarts continuent donc de se creuser.
Aujourd’hui, les droits des femmes sont en recul
Le droit des femmes à disposer de leur corps est attaqué
Les fermetures de centres IVG (en région parisienne : Tenon, Broussais, Edmond Rostand, Avicenne, Poissy-Saint-Germain-en-Laye…) s’inscrivent dans la politique de démantèlement de l’hôpital public. Elles représentent aujourd’hui la principale menace contre le droit à l’avortement. Ces attaques s’accompagnent d’une dégradation du système de santé et de protection sociale, et, plus généralement, de la casse du service public ;
Les droits sociaux des femmes sont mis à mal
Les femmes sont les premières victimes de la crise et vivent durement la destruction des emplois. Elles sont les plus exposées au chômage, à la précarité, au travail clandestin. Sous prétexte de se conformer à la législation européenne, on leur retire des mesures de rattrapage qui visaient au contraire à compenser les inégalités, particulièrement visibles au moment de la retraite ;
Au lieu de prendre les mesures contraignantes nécessaires pour assurer l’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes, le gouvernement propose de féminiser les Conseils d’administration des grandes entreprises ! Pendant ce temps, des millions de femmes salariées connaissent la précarité, la pauvreté frappant particulièrement les femmes faiblement qualifiées et seules avec des enfants ;
Les femmes migrantes sont doublement discriminées, comme femmes et étrangères. Les femmes sans papiers sont privées de tous les droits, leur travail n’est pas reconnu et elles sont menacées d’expulsion.
Les droits politiques des femmes reculent aussi : alors que l’Assemblée nationale n’affiche que 18 % de femmes, la réforme du mode de scrutin envisagée pour les territoriales réduira encore plus le nombre de femmes élues.
Aujourd’hui, les violences faites aux femmes persistent
L’enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (ENVEFF – 2002) a révélé l’ampleur de ces violences qui touchent l’ensemble des catégories sociales. Elles ne sont pas le fait de pathologies individuelles, mais plutôt la conséquence d’un système patriarcal persistant qui considère que les femmes sont inférieures aux hommes. Dans un pays qui se prétend démocratique, égalitaire, et luttant contre les injustices, cette complaisance est inacceptable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire