John Demjanjuk, 89 ans, accusé d'être un des derniers grands criminels nazis encore en vie, est jugé en Allemagne pour complicité dans le meurtre de 27.900 juifs.
John Demjanjuk est accusé de complicité dans l'extermination de 27.900 juifs dans le camp nazi de Sobibor.
Le procès de John Demjanjuk, 89 ans, accusé de complicité dans l'extermination de 27.900 juifs dans le camp nazi de Sobibor, s'est ouvert lundi 30 novembre à Munich (sud de l'Allemagne). John Demjanjuk est accusé d'être un des derniers grands criminels nazis encore en vie. Il risque la perpétuité.
L'accusé, premier sur la liste des criminels de guerre nazis encore en vie établie par le Centre Simon Wiesenthal, est entré dans la salle d'audience dans un fauteuil roulant en raison de son mauvais état de santé.
Cet apatride d'origine ukrainienne risque la perpétuité si la cour d'assises de Munich (sud de l'Allemagne) décide qu'il a bien été garde pendant six mois en 1943 dans le camp d'extermination de Sobibor, aujourd'hui en Pologne.
Durant cette période quelque 27.900 juifs, notamment néerlandais, ont été gazés. Selon l'accusation il a forcément participé à cette extermination.
Demjanjuk nie avoir servi à Sobibor.
Portant une casquette de baseball et vêtu d'une veste de cuir, il avait une couverture bleu clair sur les genoux, et gardait les yeux fermés derrière ses lunettes épaisses. Il était escorté de deux gardes en uniforme vert et de deux infirmiers en blouse blanche.
L'audience de ce qui devrait être un des derniers grands procès des crimes commis sous le nazisme a commencé avec retard en raison de la foule qui se pressait à l'entrée du tribunal.
La salle d'audience ne peut accueillir qu'environ 150 personnes, alors que journalistes, rescapés de l'Holocauste ou leurs descendants sont venus du monde entier pour y assister.
Max Flam, 43 ans, faisait la queue depuis cinq heures et demie du matin (04H30 GMT), tenant une photographie sépia de ses grands-parents, tués à Sobibor avec 11 autres membres de sa famille.
"Peu importe la sentence, ce que je veux c'est la justice", a déclaré à l'AFP Flam, dont la mère, agée de 90 ans, s'est portée partie civile au procès mais dont l'état de santé ne lui permet pas de quitter Amsterdam.
Expulsion
En 2002, John Demjanjuk avait été déchu de sa citoyenneté américaine pour avoir caché son passé dans des camps nazis. Selon sa version des faits, il était dans l'Armée rouge et avait été fait prisonnier par les Allemands en 1942.
Cet apatride d'origine ukrainienne, numéro un sur la liste des criminels de guerre nazi du Centre Simon Wiesenthal, a été expulsé en mai des Etats-Unis où il s'était établi en 1952. En dépit de son mauvais état de santé, les justices américaine et allemande l'ont estimé apte à être jugé, moyennant deux sessions de 90 minutes seulement par journée d'audience.
De lundi à mercredi soir, la cour devrait auditionner l'accusé ainsi que 19 de la trentaine de parties civiles, survivants de Sobibor ou descendants de disparus.
Le tribunal de Munich, compétent pour le juger car il a vécu dans la région après la guerre, a programmé trois jours d'audience par semaine, au moins jusqu'à juin.
Demjanjuk a-t-il été garde du camp ?
L'accusation n'a que des déclarations écrites de témoins aujourd'hui décédés comme témoignage direct de la présence de John Demjanjuk à Sobibor. Elle dispose aussi d'une carte d'identité établie par les SS attestant que Demjanjuk avait été formé comme garde de camp et envoyé à Sobibor, et de décisions de tribunaux israélien et américain selon lesquelles il a notamment été dans ce camp où quelque 250.000 personnes ont péri.
Pour l'accusation, John Demjanjuk y a été garde durant près de six mois en 1943, période pendant laquelle 27.900 juifs ont été gazés : il est donc, selon elle, forcément complice de cette extermination.
John Demjanjuk a déjà échappé une fois à la condamnation. Condamné à mort en 1988 en Israël pour avoir été Ivan le Terrible, gardien au camp de Treblinka, il a été acquitté par la Cour suprême en raison de doutes sur son identité.
(Nouvelobs.com)
L'on parle des Juifs mais dans ces camps il y avait également des tziganes et les médias comme les juges occultent ce fait.
Permettez-nous de vous faire part de la situation des deux camps précités :
Sobibor
Mis en service 07 mai 1942
Capacité Théorique 600 déportés
Réelle 1 000 déportés
Déportés Tziganes, un convoi d’enfants en majorité, prisonniers de guerre soviétiques, Polonais, Juifs.
Décès Plus de 200 000 GAZES dès leur arrivée
Activité économique Récupération des bijoux, ors, dents en or, montre et effets personnels
Libération Octobre 1943 destruction du camp
Novembre 1943 plantations de pins
Treblinka
Mis en service 27 juillet 1942
Capacité Théorique 700 déportés
Réelle 1 000 déportés
Déportés Tziganes et Juifs de Varsovie
Décès Plus de 750 000 par le gaz
Activité économique Les biens des détenus sont récupérés
Libération Novembre 1943 destruction
Pourquoi ce silence sur nos morts dans les camps? N'avons-nous pas le droit comme les autres à la justice?
1 commentaire:
John Demjanjuk doit être jugé quelques soit son âge, la vieillesse n'est pas une excuse, ni la maladie : ce sont des crimes contre l'humanité!
Oui, souvent on occulte la population tzigane dans les camps, même si parfois maintenant certains médias font un effort et nomme les tziganes et les juifs mais cela reste encore rare... Il y à du travail de prise de conscience à faire à ce sujet encore!
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