dimanche 23 mars 2014

Le deuil frappe encore une fois la grande famille gitane



Oui comme le dit une de mes amies dans son blog : grande famille = grande joie mais aussi grande peine.

Cette nuit un drame s'est produit aux abords de Tarascon (13) lire l'article de LA PROVENCE ci-dessous en cliquant sur le lien

  http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/2803143/.html



C'est l'horreur car cette famille depuis quelques années accumule les pertes parmi sa jeunesse.

Nous leur envoyons nos sincères condoléances et pensons fortement à eux.

Notre accident du mois de septembre nous empêche actuellement de pouvoir nous rendre auprès des familles et le regrettons mais nous savons qui le comprendrons.


mardi 18 mars 2014

Un ancien infirmier présumé du camp d’extermination d’Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale, âgé de 93 ans, a été arrêté dans le nord de l’Allemagne, a indiqué mardi le parquet de Schwerin (nord).



  • Source : http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2014/03/18/allemagne-arrestation-d-un-infirmier-presume-d-auschwitz
Le domicile du retraité, situé près de la ville de Neubrandenburg (nord), a été perquisitionné. Après une visite médicale, le vieillard a été présenté à un juge, puis placé en détention provisoire.
Membre des SS de 1940 à 1944, il est soupçonné d’avoir participé à l’extermination massive des prisonniers, alors qu’il travaillait à Auschwitz en septembre 1944. Le justice s’intéresse à huit transports de détenus arrivés dans le camp en septembre 1944 en provenance de Cadcy (Slovénie), Vienne, Westerbork (Pays-Bas), Lyon, Trieste, Berlin, Stutthof (Alsace) et Kaunas (Lituanie).
Au total, 1 721 personnes furent directement envoyées à leur arrivée dans des chambres à gaz, après avoir été considérées comme inaptes au travail. Le cas de cet ancien infirmier présumé d’Auschwitz avait été transmis au parquet de Schwerin par l’Office central d’enquêtes sur les crimes du national-socialisme de Ludwigsbourg (sud-ouest).
Ce dernier avait annoncé en septembre 2013 avoir bouclé des investigations sur 49 personnes et transférer 30 dossiers aux parquets régionaux allemands. Plus de 6 000 personnes ont travaillé à Auschwitz, où quelque 1,1 million de Juifs, Tziganes, homosexuels ou opposants politiques ont péri dans des chambres à gaz, d’épuisement ou de maladie.
Pendant plus de 60 ans, les tribunaux allemands n’ont jugé que des accusés pour lesquels ils disposaient de preuves directes ou de témoignages. Mais la condamnation de l’apatride d’origine ukrainienne John Demjanjuk à Munich en mai 2011 a fait jurisprudence. Demjanjuk avait été condamné à 5 ans de prison pour participation aux meurtres de 28 000 Juifs, le tribunal ayant établi qu’il était garde au camp de Sobibor, même sans prouver son implication directe dans les crimes.

Cet article est très important et nous avons fait un couper/coller pour plus de facilités.

samedi 15 mars 2014

QUE DIRE OU PENSER




 Le verdict concernant la reconnaissance du génocide RWANDAIS vient de tomber par la condamnation à 25 ans de réclusion d’un ressortissant du RWANDA jugé responsable de 800 000 morts. Que doivent penser les familles des 750 000 victimes tziganes qui ont péri dans les camps de la mort avec la participation effective du gouvernement Français de l’époque.

Sans vouloir passer sous silence ce génocide RWANDAIS, force nous est de constater qu’il parait plus facile de condamner des génocidaires ayant opéré dans des pays ou apparemment la France n’a rien à voir que de reconnaitre sa propre implication dans le génocide des populations tziganes  et attribuer un jour de commémoration propre au devoir de mémoire pour nos populations.

Nous continuons à penser que nos droits au regard des génocides de quelques population que ce soit ne doivent en aucun cas être différent et cela ne peut être qu’en faisant voter une loi portant reconnaissance du génocide tzigane  n’en déplaise notamment à monsieur  BADINTER qui se plait à dire à qui veut l’entendre qu’un génocide ne peut se régler par une loi.  Pourquoi n’a-t-il  pas eu le même langage en ce qui concerne  la Shoa à laquelle certains voudraient nous intégrer  et chose avec quoi nous ne sommes pas d’accord car le génocide qu’ont subi nos populations ne peut plus être passé sous silence c’est le message qu’ont émis les membres du Comité d’Action pour la Reconnaissance du Génocide Tzigane (C.A.R.G.). 

Comité auquel participe toutes les tendances politiques traditionnelles qui se sont engagées dans la bataille pour cette reconnaissance avec à leur tête l’association Notre Route (Amaro Drom) et le parrain de l’association le chanteur Gitan Gérard FERRER pour l’aboutissement de cette reconnaissance. Il reste encore de la place pour ceux qui voudraient nous rejoindre.

mercredi 5 mars 2014

Les triangles dans les camps de la mort



Surveiller de près un aussi immense complexe comprenant des milliers de « Häfltlinge » est impossibles pour les seuls SS; aussi inventent-ils un système diabolique qui leur évite les longs contrôles, les surveillances, les interventions à l’intérieur du camp pour faire respecter l’ordre : il s’agit de diviser pour régner, de dresser les prisonniers les uns contre les autres, donc de les identifier et de les « catégoriser » clairement en créant une hiérarchie de détenus et en confiant la gestion interne du camp et des baraques aux plus vils d’entre eux, avec droit de vie et de mort sur leurs compagnons de misère…

A Auschwitz, outre les tatouages, on distingue les diverses catégories de prisonniers à la couleur du triangle qu'ils portent sur leur « rayé ». Au début, ces triangles sont cousus à part, mais par la suite ils sont peints à côté du numéro sur un morceau de toile rectangulaire. Sur le triangle de couleur variable est inscrite l’initiale du pays d’origine du détenu : « P » pour Pologne, « F » pour France… (Les Allemands ne sont pas concernés).
Les marques des détenus du camp de concentration

      Le « triangle vert » désigne les détenus « criminels professionnels » de droit commun (« Berufsverbrecher » - BV), groupe relativement restreint de prisonniers presque exclusivement de nationalité allemande, qui fournissent l’encadrement direct des prisonniers aux ordres des SS et leurs collaborateurs le plus souvent très zélés : ce sont les fameux «Kapos». Les « verts » deviennent rapidement la terreur des autres prisonniers, profitant un maximum de la fonction que les SS leur confient pour s'installer commodément au camp. Quelques-uns entretiennent des relations assez intimes avec les SS qui occupent des postes importants dans l'appareil de direction du camp (par exemple le SS-Raportführer Gerhard Palitzsch). C'était surtout le cas du groupe des 30 prisonniers allemands de droit commun, emmenés du KL Sachsenhausen le 20 mai 1940 et du groupe suivant de 100 détenus venus du même camp le 29 août 1940. Ces prisonniers accomplissent avec zèle les tâches qu'on leur confie, devenant ainsi l'instrument de l'activité criminelle des SS.

    Le « triangle rouge » désigne les prisonniers politiques victimes de « l'arrestation préventive » (Schutzhäftling). Jusqu'en 1944, c’est la catégorie la plus nombreuse de prisonniers, catégorie dans laquelle dominent les Polonais : résistants, personnes arrêtées sans motif valable, paysans et enfants des environs de Zamosc (fin 1942), habitants de Varsovie amenés après l’insurrection de la ville… lesRusse sont aussi nombreux dans cette catégorie (femmes et enfants de la région de Minsk et Vitebsk en 1943…)

    Rouge est aussi la couleur du clergé catholique, en majorité des prêtres et des religieux polonais. Une grande partie d’entre eux sera transférée dans le « Bolck des prêtres » du camp de Dachau dont peu reviendront.

    Le « triangle noir » désigne une catégorie spéciale, les détenus «asociaux» (« Asoziale » - Aso). La notion « d'asocial » est imprécise et les autorités hitlériennes lui donnent une acception assez large, comme par exemple les prostituées (pour la plupart de nationalité allemande), les Tziganes, les romanichels, les mendiants ou vagabonds, les jeunes en fugue…

    Les Témoins de Jéhovah (« Internationale Bibelforscher Vereinigung » - IBV) sont marqués du « triangle violet ».

    Les « triangles roses » sont les homosexuels. Ils sont relativement peu nombreux mais particulièrement maltraités, car rejetés autant par les SS que par la majorité des autres détenus.... L’homosexualité est d’ailleurs un phénomène assez fréquent parmi les détenus enfermés depuis de longues années, surtout parmi les « droits communs » allemands (BV) qui obligent par la force ou par des promesses les prisonniers qui leur sont subordonnés à leur céder.

    Les prisonniers arrêtés à titre préventif après avoir purgé la peine prononcée par jugement et qui sont envoyés au camp de concentration (« Sicherungsverwahrte » - SV, PSV) portent le « triangle vert » placé sur la base.

    « les prisonniers à rééduquer » (« Erziehungshäftling ») ne sont pas désignés par un triangle, mais uniquement par l'initiale « E » précédant leur numéro d'immatriculation. En principe, leur place n’est pas dans le camp, mais dans un camp spécial « Arbeitserziehungslager – AEL ». Cette instruction ne sera naturellement pas respectée. Ils sont appelés « coqs » à cause de la raie de cheveux qu’on leur laisse sur le haut du crâne pour les identifier immédiatement. Leur sort est particulièrement tragique, et ils sont systématiquement maltraités, de sorte que la majorité d’entre eux meurt avant la fin de leur peine de principe de 56 jours et leur libération. A partir de janvier 1943 ils sont regroupés dans 4 blocks spéciaux à Buna-Monowitz, les femmes étant envoyées à Birkenau dans le camp des femmes.

    Les prisonniers de guerre soviétiques (« Russische Kriegsgefangene » - RKG) sont comptés dans une catégorie à part. Ils sont au départ internés dans 9 blocks du Stammlager, formant un camp à part (« Russisches Kriegsgefangenen Arbeitslager ») ; mais ils dépendent des mêmes autorités et ne bénéficient pas des clauses internationales protégeant les prisonniers de guerre. Ils sont marqués du signe « SU » (« Sowjet Union »), et en fait sont à Auschwitz pour y être « spécialement traités » (Sonderbehandelt »), c’est-à-dire rapidement exécutés. Le 3 septembre 1941, 600 d’entre eux servent de cobayes et sont gazés d’un coup dans la chambre à gaz du « K I »… Et en mars 42 ceux qui sont encore vivants sont transférés à Birkenau.

    Les Juifs constituent à partir de 1943 le groupe le plus nombreux. Ceux qui ne sont pas immédiatement envoyés dans les chambres à gaz dès leur arrivé, c’est-à-dire les rescapés des sélections, « Juifs du travail » sont marqués d'une étoile à six branches faite de la liaison de deux triangles de couleurs différentes : l'un, jaune qui désigne le déporté juif, l'autre de la couleur qui correspond à l'une des catégories citées plus haut. Mi 1944, le « triangle jaune » est remplacé par un « rectangle jaune » placé au-dessus du premier triangle.

    A partir de 1944, une autre catégorie arrive au KZ : celle dite des « travailleurs civils » (« Zivilarbeiter » - ZA), Russes et Polonais qui ne se prêtent pas à la germanisation (« Russen und nichteindeutschungsfähige Polen »). Cette catégorie reste cependant très minoritaire.

    A dater du 12 février 1943, on garde au KL Auschwitz les prisonniers dits « de police » (« Polizeihäftlinge »-PH) car il n'y a plus de place dans la maison d'arrêt de Myslowice d’Oswiecim. Installés tout d'abord à l'étage du Block 2, puis au rez-de-chaussée du Block 11, ils n'ont pas de droit de quitter les locaux qui leur sont assignés. Une fois terminées l'instruction de leur procès et l'audience (qui durent à peine quelques minutes) du Tribunal d'Exception de la Police (Polizei-Standgericht), les sentences de mort sont exécutées sur le champ, et ceux qui sont condamnés à des peines de prison rejoignent l’effectif « normal » du KZ.

    Il existe aussi au KZ Auschwitz quelques détenus dits « privilégiés » (« Bevorzugte Häftlinge ») bénéficiant d’un régime « adouci ». Ainsi Bruno Brodniewicz, criminel allemand de droit commun qui fut pendant des années « chef de camp » ou « Lagerältester ».

    fin 43 les nazis constituent au KZ, parmi les quelques dizaines de prisonniers de nationalité allemande « une garde du camp » (« Lageraufsicht »). Ces prisonniers ont droit à un local séparé et portent un brassard spécial de couleur jaune avec l'inscription « Lageraufsicht ». Ils ont pour tâche de surveiller les brigades de travail des détenus (kommandos). En pratique ils ne jouent pas le rôle prévu car, facilement reconnaissables, dès qu'ils s'approchent, les prisonniers font semblant de travailler à plein rendement.

    Les détenus envoyés en « compagnie disciplinaire » (« Strafkompanie » - SK) portent un signe distinctif supplémentaire : un petit cercle de toile noire porté sur la veste. Parmi eux, ceux qui sont jugés dangereux ou que l'on soupçonne de vouloir s'évader, sont marqués d'un cercle rouge auquel on ajoute les initiales « IL » (« Im Lager » - « au camp ») : ils n’ont pas le droit de quitter l'enceinte du camp. et il faut faire particulièrement attention à eux. La « Strafkompagnie » est l’une des pires, et peu de ceux qui en font partie en réchappent.