vendredi 30 décembre 2011

L’année 2011 s’achève …..




En ce qui concerne notre association, une grosse activité a été développée notamment :

- Nous avons fait redéposer la proposition de loi concernant la reconnaissance du génocide tzigane à l’Assemblée Nationale par Monsieur le Député CANDELIER et son groupe ;
- Au mois de février nous avons créé le Comité d’Action pour la Reconnaissance du Génocide Tzigane –C.A.R.G.T.- ;
- Et à partir de là nous sommes intervenus par courriers, courriels, physiquement et autres sur tous les sujets concernant la situation faite dans tous les domaines à nos populations ;
- Le 07 novembre, première réunion d’importance comprenant, outre notre association, les membres issus de la création du C.A.R.G.T., la Jeunesse Arménienne de France et toutes les composantes politiques représentées en France (sauf le F.N) qui se sont engagés officiellement à participer au C.A.R.G.T. afin que soit reconnu cet ignominie.

Nous nous sommes aussi officiellement réjouis du vote de la loi sur la négation des génocides (notamment arménien) officiellement reconnu mais cette restriction (officiellement reconnu) est gênante car cela peut aussi cacher le fait que partant de cette considération, plus aucun génocide ne sera reconnu afin que la justice n’est pas à statuer sur une éventuelle négation d’un génocide, sauf s’il n’est pas reconnu, ce qui pourrait permettre de continuer à nier le Samudaripen (meurtre collectif total) en tout impunité.

Il faut donc, à notre avis, continuer le combat, bien écouter les déclarations et surtout, nous le réitérons, il est nécessaire, pour essayer de gagner ce combat plus que légitime, l’union de toutes les associations Rrom. Cela est indispensable au-delà de nos différences et sans clivage politique pour faire plier l’Etat.

2011 a été certainement une des années la plus néfaste pour la France.

Qui ne se souvient des rodomontades du candidat Sarkozy, les promesses balayées depuis 5 ans d’un simple revers de main, pour en arriver après le dernier semestre 2010 où le discours de Grenoble a permis une expulsion massive des Rrom des camps dits illicites.

La nomination de Monsieur Guéant en tant que Ministre de l’Intérieur a renforcé ces expulsions précarisant encore plus ces populations stigmatisées, on ne peut plus.

Alors qu’étant admises dans le concert européen elles auraient dus bénéficier de la libre circulation des biens et des personnes permises à tous les membres de la CEE.

La délinquance qui connaît une recrudescence de la prolifération et l’utilisation d’armes de guerre plongeant tous les jours des familles dans la détresse car ce sont, dans la plupart des cas, des jeunes de moins de 20 ans qui paient un lourd tribu à cette « guerre des gangs » et ce parce que la justice n’a pas été dotée de moyens nécessaires pour juguler cette montée inexorable de la violence.

La cerise sur le gâteau, ce sont les augmentations concernant toutes les denrées alimentaires de première nécessité et surtout ce que consomme nos têtes blondes tels que les sodas. Quand un Etat s’attaque à nos enfants, c’est une preuve de plus de son incapacité à apporter des solutions adaptées à ces situations.

Il est bien certain que les gesticulations de notre Président avec Mme Merckel au sujet du triple « A » lui semble plus intéressant que ce qui se passe dans le pays et lui permet de masquer un court laps de temps les réalités objectives de tous les jours, mais la dure réalité revient très vite sur le devant de la scène. Cela me rappelle une image satirique où l’on voyait notre Président disant à Monsieur Papandreou « tu nous emmerdes avec ton référendum, regarde moi je me suis assis sur le non français au traité de Lisbonne et tout le monde s’en fout ».

Voilà ce que nous pouvions dire et nous en passons et des meilleures au-delà nous vous souhaitons de passer de bonnes fêtes de fin d’année.

mardi 27 décembre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (13)




-13- Romano Kheliben

Dans l’Europe de l’Est d’aujourd’hui, le lyrisme de l’âme tsigane ne s’est pas éteint, et s’est peut-être même amplifié, notamment grâce à des musiciens qui ont pris le parti d’enseigner enfin une tradition musicale romani, créant parfois des écoles pour cela.

Dans cette tradition, il reste difficile, ce que Liszt remarquait déjà, de séparer la danse de la musique et du chant. Romano kheliben est l’expression qui énonce cette osmose, et qu’on traduit le plus souvent par danse romani. Elle représente le peuple Roma, sa culture et son histoire, mais c’est également une manifestation individuelle, où le pouvoir émotionnel provient de l’intérieur du danseur tandis qu’il s’abandonne à son art.

Comme ans la musique, c’est un instrument à travers lequel peut s’écouler le principe même de l’existence, et c’est sans doute avant tout la liberté. Celle de s’extérioriser individuellement et collectivement, la seule possible pour un peuple sans patrie.

Parce que le Rrom a été si largement ostracisé et opprimé, il peut à travers romano kheliben partager avec le reste du monde la vibration artistique singulière que fait monter sans cesse la mélancolie d’un passé chargé de mystère, la nostalgie qui depuis toujours constitue l’essence de son chant d’éternel déraciné.

Partout où se trouvent des Roma se retrouve cette passion. En Andalousie, elle se nourrit d’un feu intérieur qui, se refusant à éclater sinon par brèves lueurs, a donné au flamenco son austère et captivante grandeur. Car ce sont bien les tribus Gitanes qui ont mené à la forme définitive du cante jondo, unissant aux éléments autochtones ceux qu’elles apportaient et provoquant la création de chants qui ouvrent la foie par où s’écoulent les douleurs d’une race.

Ainsi se perpétue le paradoxe du flamenco, blues de l’Andalousie tsigane, musique et danse qui sait se faire à la fois rayonnante et sombre, et qui malgré son âge vénérable laisse encore entrevoir, hors des clichés touristiques, d’éblouissants renouvellements.

Là, comme dans la libération débridée des orchestres d’Europe de l’Est, apparaît soudain le charme, l’envoûtement dans lequel nulle émotion véritable n’est possible, ce démon furieux et dévorant qui se plaît à jouer avec tous les risques de la vie, jusqu’à celui de la mort.

samedi 24 décembre 2011

Nous souhaitons, à tous nos ami(e)s de bonnes fêtes de Noël.





Les fêtes de Noël font se rassembler les familles, en général, mais combien seront seul(e)s, combien seront au chaud ce soir ?

Les enfants sont excités car ce soir après qu’ils soient partis dormir, sur son traineau le Père Noël passera déposer les cadeaux commandés (pas tous car les temps son durs).

Le premier cadeau est d’être ensemble et de s’aimer.

Bonnes fêtes à tous.

jeudi 22 décembre 2011

Mail que nous venons d'envoyer à M. SARKOZY

Monsieur le Président de la République,

Aujourd'hui un grand pas a été fait en faveur de tous les génocides reconnus par la loi et surtout concernant le génocide arménien.

Mais Monsieur le Président de la République lors de notre entrevue à l'Elysée le 27/10/2007, Monsieur GUEANT, aujourd'hui Ministre de l'Intérieur, nous avait écrit que les faits que nous avions développé étaient incontestables.

Et pourtant nous sommes fin 2011 et aucune loi n'a été votée concernant la reconnaissance du génocide tzigane alors qu'une proposition de loi a été déposée à l'Assemblée Nationale le 13/04/2011 sous le n°3346.

Il serait souhaitable, Monsieur le Président de la République, que dans le cadre de la loi sur la négation des génocides, la communauté Tzigane soit intégrée cela serait un premier pas vers une légalisation.

Souhaitant que dans le cadre de cette loi notre génocide ne soit plus orphelin, cela ne serait que justice au regard du gouvernement de l'époque qui a participé activement à la déportation vers les camps de la mort.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à notre plus profond respect.

Mme LABBE Véronique
Présidente association NOTRE ROUTE -Amaro Drom-

Loi mémorielle ou négation de l'histoire humaine?


Article paru sur le blog de Monsieur Frédéric DUTOIT







Aujourd’hui même, est examinée à l’Assemblée Nationale la proposition de loi de Valérie Boyer, député UMP, visant à réprimer la contestation de l'existence de génocides reconnus par la loi. Je veux dire tout de suite mon total accord avec ce texte qui vise à pénaliser le négationnisme de tout génocide.

Mais certains parlementaires, intellectuels ou simples observateurs politiques veulent imprimer à notre société le refus de légiférer sur la mémoire. Ils refusent ce qu’ils appellent « les lois mémorielles ».

Alors soyons précis.

Tout d’abord, le texte présenté aujourd’hui à l’Assemblée Nationale n’est pas un texte qui reconnait l’existence ou pas d’un génocide. Il vise le négationnisme. La nuance est d’importance.

En effet, une chose est de déclarer officiellement qu’un génocide a été perpétré, comme la Shoa par exemple, autre chose est de nier son existence !

Comment pourrions-nous être contre la répression du négationnisme ?

La communauté internationale, la communauté Européenne, l’Allemagne et la France ont reconnu légalement le génocide Juif pendant la deuxième Guerre Mondiale. C’est un progrès certain de l’humanisation de l’espèce humaine. Nul aujourd’hui ne songe, excepté ceux qui considèrent les camps de la mort nazi comme un détail de l’histoire, dire ou écrire qu’il n’y a pas eu volonté délibérer d’exterminer les juifs de la surface de la terre par Hitler. Cette reconnaissance a même été l’origine de la création de l’état d’Israël.

Et personne ne peut envisager, du moins je l'espère, que la collectivité humaine puisse circonscrire la reconnaissance de ces atrocités au seul peuple juif. Les Arméniens, les Rwandais, les Tsiganes, les cambodgiens et bien d’autres encore, sont fondés dans le droit international à voir reconnu les génocides dont ils ont été victimes.

Enfin, chacun mesure à quel point la négation publique de ces atrocités de l’histoire sont des points d’appuis politiques pour ceux qui veulent instaurer la sauvagerie comme règle de fonctionnement des sociétés. Le combat pour l’émancipation humaine ne souffre d’aucune concession de ce point de vu. La volonté d’exterminer l’autre doit être combattu avec la plus grande fermeté.

Nier un génocide, qui plus est, est reconnu par la loi, ce n’est pas simplement exprimer une opinion comme une autre. C’est assassiner une deuxième fois les victimes, c’est refuser aux descendants l’exercice du deuil, c’est poursuivre le meurtre sur le plan moral et intellectuel, c’est préparer la civilisation à la barbarie.

A jamais construisons l’humanité !

mercredi 21 décembre 2011

CAPRICORNE : signe de terre




21 décembre au 19 janvier

Appliqué et efficace, docile et discipliné, il n’aime pas trop le travail en groupe, mais accepte de bon cœur les responsabilités.

Le Capricorne est un être sérieux, réfléchi, qui n’agit pas à la légère. Il étudie et médite loin du bruit et de l’agitation…. Ambitieux, il n’abandonne jamais. C’est un constructeur qui s’engage durablement.

Parmi les Capricornes célèbres :
Utrillo, Antoine Pinay, Federico Fellini, Elvis Presley, Michel Nostradamus, Mohammed Ali (Cassius Clay) Ava Gardner ……..

dimanche 18 décembre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (12)



-12- Bohémiennes au regard de feu

Le plus passionné a été Franz Liszt, à qui les airs du célèbre Jànos Bihari ont inspiré plusieurs rapsodies. En 1859, à la suite de voyages très documentés, il publie un livre, Des Bohémiens et de leur Musique, où il décrit les émotions violentes ressenties face à la virtuosité des instrumentistes et à l’ardente sensualité des danseuses, femmes au regard de eu dans lequel se perdent les cœurs : « Qui peut avoir été à Moscou sans se souvenir de ses prestigieuses Bohémiennes ? Elles s’y font une place dans les archives des premières familles de l’empire, place marquée en rouge et en noir, en plaisirs sans pareils et en perte irréparables. Elles sont devenues la terreur des mères et des tuteurs, et si l’on écoute parler ceux-ci, on les entendra conter, avec effroi et horreur, l’histoire de plus d’un prince qui aura dévoré avec elles, en fêtes et en festins, danses et punchs, joies et délices, tout son patrimoine de millions au bout de quelques étés ».

Accompagnant les danses fiévreuses et les grisants parfums qu’elles exhalent, « les chœurs prennent des intonations plus hautes et gagnent en vibration dans un crescendo qui surprend l’oreille par ses interruptions, ses reprises, ses vigueurs, ses ralentissements et ses explosions inattendues et inaccoutumées dans nos habitudes musicales ». Alors, les danseuses « décrivent des tourbillons, des tournoiements, des rotations, des cercles plus rapides, plus vertigineux les uns que les autres ».

Pour Franz Liszt, nul doute n’est permis quant à leur pouvoir d’envoûtement : « Elles parlent non seulement aux sens mais à l’imagination, loin d’elles, on peut rêver d’elles, car elles se livrent, elles ne se donnent pas ; elles n’ont point abdiqué cette supériorité de mépris et d’indifférence absolue propre à leur race, que l’on peut apparier au désintéressement, et qui stimule l’esprit et enflamme les soupirs de leurs adorateurs ».

vendredi 16 décembre 2011

Toutes les âmes de la Provence : Crèches, Santons et les treize desserts






Des « petits saints », les « santouns », sont les plus célèbres ambassadeurs de la Provence, ses costumes, ses galéjades et autres fariboles.

On retrouve l’enfant Jésus avec Marie et Joseph, sans oublier l’âne, le bœuf, les rois mages. N’oublions pas les moutons et le berger, le meunier, l’ange et les santons représentant les petits métiers, au gré de chacun. L’on ajoute de la mousse que nous sommes allés ramasser dans la forêt.






La tradition dit que les treize desserts doivent être sur la table de Noël et chacun doit consommer un morceau de ces treize desserts.

Les treize desserts sont les suivants : raisins, figues sèches, amandes et noix, prunes, poires et pommes, cédrats confits, nougat blanc, nougat noir, fougasses, pompes. Bien sûr on peut modifier cette liste soit modifier ou rajouter tel que les calissons d’Aix.


mardi 13 décembre 2011

Gérard FERRER et « Il était une fois la PROVENCE »





La PROVENCE, une histoire sans fin à découvrir dans un superbe coffret : CD, DVD et livre où vous découvrirez le superbe clip de Gérard FERRER sur « Un Flamenco pour SARA »

Un extrait de ce qu'est écrit sur Gérard dans le livre :
"Certainement l'un des plus talentueux flambeau de la musique gitane. Nombre de tubes des années 80 résonnent encore en moi. L'homme de coeur au charisme ténébreux peut se vanter d'avoir fait danser Sara la Noire"


Les paroles de cette sublime chanson :



Un flamenco pour SARA

On l’appelle Sara la Noire,
En Egypte elle a vu le jour,
Elle revit dans chaque guitare
Des gitans qui chantent l’amour.

Elles ont des racines égyptiennes,
Les mélodies du flamenco
Qui chantent les joies et les peines
De tous ces errants sans drapeau.

Un flamenco pour Sara,
Comme une prière gitane
Qui chante avec la tramontane
Comme un suprême acte de foi.

Un flamenco pour Sara,
Au milieu de leurs caravanes,
Chantez guitares sévillanes !
Un flamenco pour Sara ……

A la fois chrétienne et gitane,
Elle est dans le siècle nouveau
Sara, Sainte des caravanes
Que vénère un peuple dévot.

Et pour rappeler son voyage,
Arrivant de tous pays,
Les gitans en pèlerinage
Se retrouvent aux Saintes-Maries.

Outre cette légende, vous retrouvez Alphonse DAUDET, NOSTRADAMUS, Mistral, Marseille etc. et tout cela à travers des clips géniaux.

Pour vous procurer ce beau coffret qui serait un cadeau de qualité pour Noël, rapprochez-vous de Radio Star : RB-Organisation, Téléphone 06 09 53 54 36 - mail : rbaldaccini@sfr.fr

dimanche 11 décembre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (11)



-11- La musique, alliage unique

Dans tous les époques et tous les régions traversées, les Tsiganes ont été connus comme des gens du spectacle, acrobates réputées, montreurs d’ours ou dresseurs de chevaux, ce dont on retrouve déjà des traces en 692 : cette année là, Canon LXI de Trulho menace de six ans d’excommunication tout Chrétien, « y compris Athinganoi », qui donnera en représentation des ours et autres animaux dans le but d’amuser les gens ou de leur dire la bonne aventure.

Poursuivie au fil des siècles malgré de nombreux interdits, cette tradition est maintenue jusqu’à l’époque actuelle par quelques familles du cirque. Musiciens, chanteurs et danseurs gratifiés de dons hors du commun, les Roma ont fait le bonheur des foules anonymes qui leur ont adressé de simples remerciements et de monarques qui les ont largement récompensés.

Depuis les origines, la musique, moyen essentiel d’exprimer émotions et états d’âmes, est peut-être le seul vrai procédé de communication pour ce peuple dont aucun autre ne comprend la langue. Alliage façonné au cours de siècles de migrations apportant dans chaque pays ce qui a été recueilli en chemin, amalgame parfois fantasque d’innombrables influences culturelles, elle se caractérise par une diversité dûe à l’une des rares intégrations qu’aient pratiquée les Tsiganes : se conformer à un moment donné aux arts populaires de l’endroit où ils se trouvent.

Mais, diaboliques instrumentistes, formidables vocalistes dont la différence est dûe tant à une façon de pousser les notes qu’à des sonorités des voix troublantes, déconcertantes et captivantes, ils y ajoutent la personnalité. Leur musique n’est pas simplement belle : elle touche au sublime parce qu’elle parle au cœur. Exprimant la séduction du chaos tsigane, elle fait entrer dans l’intimité d’un peuple misérable mais orgueilleux qui sait en un éclair passer des larmes au rire. Lorsque joue et chante le Tsigane, la vie éclate et bouillonne, libérant toute la disparité et l’ambivalence de son peuple : la caractéristique première de la musique tsigane, c’est l’humeur, heureuse ou triste.

Digérant des genres accumulés au cours de leur continuel périple, les Roma y ont ajouté leurs styles, exceptionnels. Ils ont en partie façonnés les musiques du Proche Orient, celles de l’Europe de l’Este, la musique klezmer juive et bien sûr le flamenco, tout comme leur influence s’est étendue au jazz, lui apportant un toucher et une rythmique de guitare que personne encore n’a égalés.

Dans la musique classique, nombreux sont les grands compositeurs qui ont reconnu, voire revendiqué, une influence tsigane sur leur œuvre, parmi lesquels Bizet, Brahms, Dvorak, Verdi, Rachmaninov, ou Bartok, dont la Rhapsodie Hongroise n°1 s’est nourrie es danses de Transylvaie.

vendredi 9 décembre 2011

Le poinsettia et le miracle de la transformation





Au Mexique, le POINSETTIA est lié à un très beau compte religieux.

L’histoire raconte qu’une jeune fille, du nom de Pépita, marchait tristement vers l’église avec sa petite sœur en cette veille de Noël.

Voyant tous les jeunes qui accouraient vers l’église avec des cadeaux pour l’enfant Jésus, Pépita fondit en larmes sur les marches du perron de l’église.

Elle ressentait cruellement sa pauvreté et se sentit incapable de pénétrer dans la sainte demeure sans honorer la naissance du Christ avec son propre cadeau.

Un sage tenta de la consoler en lui disant : « Pépita je suis sûr que même le cadeau le plus humble donné avec amour sera grandement apprécié ».

Alors Pépita et sa sœur se levèrent, et allèrent cueillir un bouquet de feuilles d’un arbuste commun et peu attrayant qui croissait le long de la route. Elles entrèrent dans l’église et se dirigèrent tout de suite vers la crèche où venait d’être déposé l’enfant Jésus.

En déposant son bouquet, un miracle se produisit, au grand étonnement de tous les participants.

Les feuilles d’un vert ordinaire se transformèrent en bractées d’un rouge intense ; depuis cet évènement, tous les poinsettias sauvages se parent de couleurs flamboyantes durant le temps de Noël.

Peu importe la légende pour les Mexicains, les poinsettias demeurent flores de la noche buena ou les « fleurs de la nuit sainte ».

La plante et ses bractées étaient connues depuis fort longtemps par la population locale.

dimanche 4 décembre 2011

La fin de l’établi : le livre est fermé






Mon père, né dans une caravane, dans laquelle il vécut ses premières années, vivait à sa façon.

Nous avons déménagé plus de cinquante fois dans toute la France. Non, nous ne vivions pas en caravane mon père achetait les maisons avec les meubles avec.

Il aimait bouger alors tous les cinq ans maximum, il vendait le tout et nous repartions. Nous ne gardions que quelques affaires et nos effets personnels. Mais quelque chose que mon père a toujours gardé c’est son établi de menuisier qui était très vétuste.








La première des choses quand nous visitions une maison, mon père se souciait s’il y aurait la place pour installer son établi. Il aimait avoir son endroit où il bricolait. Il savait faire les clefs, refaisait nos talons de chaussures, mais il avait un talent particulier pour travailler le bois. Il passait des heures à faire de merveilleux objets avec quelques morceaux de bois récupérés.

Après son décès, il y a maintenant quatorze ans, mon fils a souhaité conserver l’établi et les outils. Comme il habite en appartement il a demandé à son beau père de lui garder. Jusqu’à aujourd’hui ses outils et son établi était là. Les beaux-parents de mon fils déménagent et où ils vont il n’y a pas de place. Mon petit fils, Mikaël a décidé de brûler le dit établi.

Ce soir j’ai l’impression que tout est vraiment fini et que papa est parti définitivement. Cette antiquité était pour lui précieuse. Il est vrai que nos anciens brûlaient la caravane de ceux qui mouraient.

Cet établi qui est parti en fumée aujourd’hui c’est comme si nous avions réduit en cendres cette chose que mon père a traîné avec lui dans tous ses déménagements : une page est tournée avec le mot FIN.

LE BLÉ DE L'ESPÉRANCE le jour de la Sainte BARBE





Aujourd’hui en Provence la tradition veut que nous semions du blé et des lentilles (voir les autres articles ici : http://vlabbe.blogspot.com/2009/11/le-ble-de-lesperance-tradition.html, http://vlabbe.blogspot.com/2010/12/ble-de-lesperance-sainte-barbe-0412.html

L’on parle de BLÉ DE L'ESPÉRANCE car lorsque l’on achète ces petits sachets de blé, les gains vont pour les enfants malades.






Et il porte bien son nom le BLÉ DE L'ESPÉRANCE : avec le blé, céréale indispensable pour faire la farine, le pain, la paille, du chaume, etc.



La Sainte Barbe est la patronne des mineurs et des pompiers. Les mines ont pratiquement disparus chez nous mais les pompiers nous sont indispensables : BONNE FÊTE A TOUS NOS SOLDATS DU FEU





Tous les jours ils risquent leur vie sur tous les fronts : accidents de la route, accidents domestique, feu, inondation et j’en passe.

samedi 3 décembre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (10)



-10- Des traditions immuables

Malgré ces grands mouvements, la vie des Roma n’a pas connu de bouleversement majeur, et leurs coutumes n’ont que peu changé, ce qui ne surprend pas véritablement dans leur monde conservateur où presque chaque tribu a ses croyances et ses usages particuliers, influencés par le pays où elle habite. Ce qui est vérité pour les uns peut n’avoir aucune importance ailleurs, et il n’y a donc pas de culture universelle, sinon quelques éléments collectifs créant le lien communautaire : la loyauté envers la famille, au sens le plus large, la croyance en Del (Dieu) et Beng (le Diable, et la conviction d’une prédestination.

La communauté est la base de tout, les individus n’existant véritablement que par leur appartenance à des groupes, et les comportements individuels doivent toujours viser à préserver ou améliorer le bien-être de la famille, et avant tout son honneur.
Comme ailleurs, la création de la famille romani se situe dans le mariage, qui a lieu très tôt : 18 ans pour les garçons, et 16 ans, ou même 14, pour les filles. Il est négocié par les parents, mais le père du marié a souvent pris auparavant l’avis de son fils, et dès lors les fiancés ne peuvent sortir ensemble, car au jour du mariage la jeune fille devra prouver sa virginité.

Après que la famille du fiancé eut payé un prix de mariée se déroulent les festivités : la pliash-ka, cérémonie où son beau-père remet à la mariée un collier de pièces d’or, puis le banquet, où pendant plusieurs jours éclatent musique, chants et danses. Désormais, la jeune femme porte le diklo, foulard attestant de son état d’épouse, et il lui est interdit de trouver seule dans une pièce avec un autre homme.
Si elle apparaît souvent aux gadjé en femme sensuelle, libre et provocante, à l’image de la Carmen de Bizet, la Tsigane obéit en réalité rigoureusement aux lois de marime (honte).

Ainsi, a jupe doit descendre au moins au milieu du mollet, et elle doit croiser les jambes devant les hommes. De plus, ses enfants doivent être nombreux, et au sein du clan, c’est la naissance du premier –douze à dix-huit mois après le mariage sous peine de grands malheurs- qui authentifie la création d’une famille.
La Tsigane travaille également à l’extérieur, bien souvent à dire la bonne aventure, tradition séculaire puisqu'au Moyen-âge elle lisait les lignes de la main pour prédire l’avenir à des villageois impressionnés.

De façon générale, les activités professionnelles des Tsiganes sont un peu hors normes, car elles visent toujours à maintenir une essentielle indépendance. Ils exercent donc plus volontiers les métiers du divertissement, de la vente ambulante ou de l’artisanat, et souvent de façon saisonnière. Au grès des circonstances, ils en changent sans difficulté à condition de pouvoir garder leur liberté, car ils ne s’intéressent pas fondamentalement à l’accumulation de biens ou de richesse, exception faite de quelques bijoux.