vendredi 30 décembre 2011

L’année 2011 s’achève …..




En ce qui concerne notre association, une grosse activité a été développée notamment :

- Nous avons fait redéposer la proposition de loi concernant la reconnaissance du génocide tzigane à l’Assemblée Nationale par Monsieur le Député CANDELIER et son groupe ;
- Au mois de février nous avons créé le Comité d’Action pour la Reconnaissance du Génocide Tzigane –C.A.R.G.T.- ;
- Et à partir de là nous sommes intervenus par courriers, courriels, physiquement et autres sur tous les sujets concernant la situation faite dans tous les domaines à nos populations ;
- Le 07 novembre, première réunion d’importance comprenant, outre notre association, les membres issus de la création du C.A.R.G.T., la Jeunesse Arménienne de France et toutes les composantes politiques représentées en France (sauf le F.N) qui se sont engagés officiellement à participer au C.A.R.G.T. afin que soit reconnu cet ignominie.

Nous nous sommes aussi officiellement réjouis du vote de la loi sur la négation des génocides (notamment arménien) officiellement reconnu mais cette restriction (officiellement reconnu) est gênante car cela peut aussi cacher le fait que partant de cette considération, plus aucun génocide ne sera reconnu afin que la justice n’est pas à statuer sur une éventuelle négation d’un génocide, sauf s’il n’est pas reconnu, ce qui pourrait permettre de continuer à nier le Samudaripen (meurtre collectif total) en tout impunité.

Il faut donc, à notre avis, continuer le combat, bien écouter les déclarations et surtout, nous le réitérons, il est nécessaire, pour essayer de gagner ce combat plus que légitime, l’union de toutes les associations Rrom. Cela est indispensable au-delà de nos différences et sans clivage politique pour faire plier l’Etat.

2011 a été certainement une des années la plus néfaste pour la France.

Qui ne se souvient des rodomontades du candidat Sarkozy, les promesses balayées depuis 5 ans d’un simple revers de main, pour en arriver après le dernier semestre 2010 où le discours de Grenoble a permis une expulsion massive des Rrom des camps dits illicites.

La nomination de Monsieur Guéant en tant que Ministre de l’Intérieur a renforcé ces expulsions précarisant encore plus ces populations stigmatisées, on ne peut plus.

Alors qu’étant admises dans le concert européen elles auraient dus bénéficier de la libre circulation des biens et des personnes permises à tous les membres de la CEE.

La délinquance qui connaît une recrudescence de la prolifération et l’utilisation d’armes de guerre plongeant tous les jours des familles dans la détresse car ce sont, dans la plupart des cas, des jeunes de moins de 20 ans qui paient un lourd tribu à cette « guerre des gangs » et ce parce que la justice n’a pas été dotée de moyens nécessaires pour juguler cette montée inexorable de la violence.

La cerise sur le gâteau, ce sont les augmentations concernant toutes les denrées alimentaires de première nécessité et surtout ce que consomme nos têtes blondes tels que les sodas. Quand un Etat s’attaque à nos enfants, c’est une preuve de plus de son incapacité à apporter des solutions adaptées à ces situations.

Il est bien certain que les gesticulations de notre Président avec Mme Merckel au sujet du triple « A » lui semble plus intéressant que ce qui se passe dans le pays et lui permet de masquer un court laps de temps les réalités objectives de tous les jours, mais la dure réalité revient très vite sur le devant de la scène. Cela me rappelle une image satirique où l’on voyait notre Président disant à Monsieur Papandreou « tu nous emmerdes avec ton référendum, regarde moi je me suis assis sur le non français au traité de Lisbonne et tout le monde s’en fout ».

Voilà ce que nous pouvions dire et nous en passons et des meilleures au-delà nous vous souhaitons de passer de bonnes fêtes de fin d’année.

mardi 27 décembre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (13)




-13- Romano Kheliben

Dans l’Europe de l’Est d’aujourd’hui, le lyrisme de l’âme tsigane ne s’est pas éteint, et s’est peut-être même amplifié, notamment grâce à des musiciens qui ont pris le parti d’enseigner enfin une tradition musicale romani, créant parfois des écoles pour cela.

Dans cette tradition, il reste difficile, ce que Liszt remarquait déjà, de séparer la danse de la musique et du chant. Romano kheliben est l’expression qui énonce cette osmose, et qu’on traduit le plus souvent par danse romani. Elle représente le peuple Roma, sa culture et son histoire, mais c’est également une manifestation individuelle, où le pouvoir émotionnel provient de l’intérieur du danseur tandis qu’il s’abandonne à son art.

Comme ans la musique, c’est un instrument à travers lequel peut s’écouler le principe même de l’existence, et c’est sans doute avant tout la liberté. Celle de s’extérioriser individuellement et collectivement, la seule possible pour un peuple sans patrie.

Parce que le Rrom a été si largement ostracisé et opprimé, il peut à travers romano kheliben partager avec le reste du monde la vibration artistique singulière que fait monter sans cesse la mélancolie d’un passé chargé de mystère, la nostalgie qui depuis toujours constitue l’essence de son chant d’éternel déraciné.

Partout où se trouvent des Roma se retrouve cette passion. En Andalousie, elle se nourrit d’un feu intérieur qui, se refusant à éclater sinon par brèves lueurs, a donné au flamenco son austère et captivante grandeur. Car ce sont bien les tribus Gitanes qui ont mené à la forme définitive du cante jondo, unissant aux éléments autochtones ceux qu’elles apportaient et provoquant la création de chants qui ouvrent la foie par où s’écoulent les douleurs d’une race.

Ainsi se perpétue le paradoxe du flamenco, blues de l’Andalousie tsigane, musique et danse qui sait se faire à la fois rayonnante et sombre, et qui malgré son âge vénérable laisse encore entrevoir, hors des clichés touristiques, d’éblouissants renouvellements.

Là, comme dans la libération débridée des orchestres d’Europe de l’Est, apparaît soudain le charme, l’envoûtement dans lequel nulle émotion véritable n’est possible, ce démon furieux et dévorant qui se plaît à jouer avec tous les risques de la vie, jusqu’à celui de la mort.

samedi 24 décembre 2011

Nous souhaitons, à tous nos ami(e)s de bonnes fêtes de Noël.





Les fêtes de Noël font se rassembler les familles, en général, mais combien seront seul(e)s, combien seront au chaud ce soir ?

Les enfants sont excités car ce soir après qu’ils soient partis dormir, sur son traineau le Père Noël passera déposer les cadeaux commandés (pas tous car les temps son durs).

Le premier cadeau est d’être ensemble et de s’aimer.

Bonnes fêtes à tous.

jeudi 22 décembre 2011

Mail que nous venons d'envoyer à M. SARKOZY

Monsieur le Président de la République,

Aujourd'hui un grand pas a été fait en faveur de tous les génocides reconnus par la loi et surtout concernant le génocide arménien.

Mais Monsieur le Président de la République lors de notre entrevue à l'Elysée le 27/10/2007, Monsieur GUEANT, aujourd'hui Ministre de l'Intérieur, nous avait écrit que les faits que nous avions développé étaient incontestables.

Et pourtant nous sommes fin 2011 et aucune loi n'a été votée concernant la reconnaissance du génocide tzigane alors qu'une proposition de loi a été déposée à l'Assemblée Nationale le 13/04/2011 sous le n°3346.

Il serait souhaitable, Monsieur le Président de la République, que dans le cadre de la loi sur la négation des génocides, la communauté Tzigane soit intégrée cela serait un premier pas vers une légalisation.

Souhaitant que dans le cadre de cette loi notre génocide ne soit plus orphelin, cela ne serait que justice au regard du gouvernement de l'époque qui a participé activement à la déportation vers les camps de la mort.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à notre plus profond respect.

Mme LABBE Véronique
Présidente association NOTRE ROUTE -Amaro Drom-

Loi mémorielle ou négation de l'histoire humaine?


Article paru sur le blog de Monsieur Frédéric DUTOIT







Aujourd’hui même, est examinée à l’Assemblée Nationale la proposition de loi de Valérie Boyer, député UMP, visant à réprimer la contestation de l'existence de génocides reconnus par la loi. Je veux dire tout de suite mon total accord avec ce texte qui vise à pénaliser le négationnisme de tout génocide.

Mais certains parlementaires, intellectuels ou simples observateurs politiques veulent imprimer à notre société le refus de légiférer sur la mémoire. Ils refusent ce qu’ils appellent « les lois mémorielles ».

Alors soyons précis.

Tout d’abord, le texte présenté aujourd’hui à l’Assemblée Nationale n’est pas un texte qui reconnait l’existence ou pas d’un génocide. Il vise le négationnisme. La nuance est d’importance.

En effet, une chose est de déclarer officiellement qu’un génocide a été perpétré, comme la Shoa par exemple, autre chose est de nier son existence !

Comment pourrions-nous être contre la répression du négationnisme ?

La communauté internationale, la communauté Européenne, l’Allemagne et la France ont reconnu légalement le génocide Juif pendant la deuxième Guerre Mondiale. C’est un progrès certain de l’humanisation de l’espèce humaine. Nul aujourd’hui ne songe, excepté ceux qui considèrent les camps de la mort nazi comme un détail de l’histoire, dire ou écrire qu’il n’y a pas eu volonté délibérer d’exterminer les juifs de la surface de la terre par Hitler. Cette reconnaissance a même été l’origine de la création de l’état d’Israël.

Et personne ne peut envisager, du moins je l'espère, que la collectivité humaine puisse circonscrire la reconnaissance de ces atrocités au seul peuple juif. Les Arméniens, les Rwandais, les Tsiganes, les cambodgiens et bien d’autres encore, sont fondés dans le droit international à voir reconnu les génocides dont ils ont été victimes.

Enfin, chacun mesure à quel point la négation publique de ces atrocités de l’histoire sont des points d’appuis politiques pour ceux qui veulent instaurer la sauvagerie comme règle de fonctionnement des sociétés. Le combat pour l’émancipation humaine ne souffre d’aucune concession de ce point de vu. La volonté d’exterminer l’autre doit être combattu avec la plus grande fermeté.

Nier un génocide, qui plus est, est reconnu par la loi, ce n’est pas simplement exprimer une opinion comme une autre. C’est assassiner une deuxième fois les victimes, c’est refuser aux descendants l’exercice du deuil, c’est poursuivre le meurtre sur le plan moral et intellectuel, c’est préparer la civilisation à la barbarie.

A jamais construisons l’humanité !

mercredi 21 décembre 2011

CAPRICORNE : signe de terre




21 décembre au 19 janvier

Appliqué et efficace, docile et discipliné, il n’aime pas trop le travail en groupe, mais accepte de bon cœur les responsabilités.

Le Capricorne est un être sérieux, réfléchi, qui n’agit pas à la légère. Il étudie et médite loin du bruit et de l’agitation…. Ambitieux, il n’abandonne jamais. C’est un constructeur qui s’engage durablement.

Parmi les Capricornes célèbres :
Utrillo, Antoine Pinay, Federico Fellini, Elvis Presley, Michel Nostradamus, Mohammed Ali (Cassius Clay) Ava Gardner ……..

dimanche 18 décembre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (12)



-12- Bohémiennes au regard de feu

Le plus passionné a été Franz Liszt, à qui les airs du célèbre Jànos Bihari ont inspiré plusieurs rapsodies. En 1859, à la suite de voyages très documentés, il publie un livre, Des Bohémiens et de leur Musique, où il décrit les émotions violentes ressenties face à la virtuosité des instrumentistes et à l’ardente sensualité des danseuses, femmes au regard de eu dans lequel se perdent les cœurs : « Qui peut avoir été à Moscou sans se souvenir de ses prestigieuses Bohémiennes ? Elles s’y font une place dans les archives des premières familles de l’empire, place marquée en rouge et en noir, en plaisirs sans pareils et en perte irréparables. Elles sont devenues la terreur des mères et des tuteurs, et si l’on écoute parler ceux-ci, on les entendra conter, avec effroi et horreur, l’histoire de plus d’un prince qui aura dévoré avec elles, en fêtes et en festins, danses et punchs, joies et délices, tout son patrimoine de millions au bout de quelques étés ».

Accompagnant les danses fiévreuses et les grisants parfums qu’elles exhalent, « les chœurs prennent des intonations plus hautes et gagnent en vibration dans un crescendo qui surprend l’oreille par ses interruptions, ses reprises, ses vigueurs, ses ralentissements et ses explosions inattendues et inaccoutumées dans nos habitudes musicales ». Alors, les danseuses « décrivent des tourbillons, des tournoiements, des rotations, des cercles plus rapides, plus vertigineux les uns que les autres ».

Pour Franz Liszt, nul doute n’est permis quant à leur pouvoir d’envoûtement : « Elles parlent non seulement aux sens mais à l’imagination, loin d’elles, on peut rêver d’elles, car elles se livrent, elles ne se donnent pas ; elles n’ont point abdiqué cette supériorité de mépris et d’indifférence absolue propre à leur race, que l’on peut apparier au désintéressement, et qui stimule l’esprit et enflamme les soupirs de leurs adorateurs ».

vendredi 16 décembre 2011

Toutes les âmes de la Provence : Crèches, Santons et les treize desserts






Des « petits saints », les « santouns », sont les plus célèbres ambassadeurs de la Provence, ses costumes, ses galéjades et autres fariboles.

On retrouve l’enfant Jésus avec Marie et Joseph, sans oublier l’âne, le bœuf, les rois mages. N’oublions pas les moutons et le berger, le meunier, l’ange et les santons représentant les petits métiers, au gré de chacun. L’on ajoute de la mousse que nous sommes allés ramasser dans la forêt.






La tradition dit que les treize desserts doivent être sur la table de Noël et chacun doit consommer un morceau de ces treize desserts.

Les treize desserts sont les suivants : raisins, figues sèches, amandes et noix, prunes, poires et pommes, cédrats confits, nougat blanc, nougat noir, fougasses, pompes. Bien sûr on peut modifier cette liste soit modifier ou rajouter tel que les calissons d’Aix.


mardi 13 décembre 2011

Gérard FERRER et « Il était une fois la PROVENCE »





La PROVENCE, une histoire sans fin à découvrir dans un superbe coffret : CD, DVD et livre où vous découvrirez le superbe clip de Gérard FERRER sur « Un Flamenco pour SARA »

Un extrait de ce qu'est écrit sur Gérard dans le livre :
"Certainement l'un des plus talentueux flambeau de la musique gitane. Nombre de tubes des années 80 résonnent encore en moi. L'homme de coeur au charisme ténébreux peut se vanter d'avoir fait danser Sara la Noire"


Les paroles de cette sublime chanson :



Un flamenco pour SARA

On l’appelle Sara la Noire,
En Egypte elle a vu le jour,
Elle revit dans chaque guitare
Des gitans qui chantent l’amour.

Elles ont des racines égyptiennes,
Les mélodies du flamenco
Qui chantent les joies et les peines
De tous ces errants sans drapeau.

Un flamenco pour Sara,
Comme une prière gitane
Qui chante avec la tramontane
Comme un suprême acte de foi.

Un flamenco pour Sara,
Au milieu de leurs caravanes,
Chantez guitares sévillanes !
Un flamenco pour Sara ……

A la fois chrétienne et gitane,
Elle est dans le siècle nouveau
Sara, Sainte des caravanes
Que vénère un peuple dévot.

Et pour rappeler son voyage,
Arrivant de tous pays,
Les gitans en pèlerinage
Se retrouvent aux Saintes-Maries.

Outre cette légende, vous retrouvez Alphonse DAUDET, NOSTRADAMUS, Mistral, Marseille etc. et tout cela à travers des clips géniaux.

Pour vous procurer ce beau coffret qui serait un cadeau de qualité pour Noël, rapprochez-vous de Radio Star : RB-Organisation, Téléphone 06 09 53 54 36 - mail : rbaldaccini@sfr.fr

dimanche 11 décembre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (11)



-11- La musique, alliage unique

Dans tous les époques et tous les régions traversées, les Tsiganes ont été connus comme des gens du spectacle, acrobates réputées, montreurs d’ours ou dresseurs de chevaux, ce dont on retrouve déjà des traces en 692 : cette année là, Canon LXI de Trulho menace de six ans d’excommunication tout Chrétien, « y compris Athinganoi », qui donnera en représentation des ours et autres animaux dans le but d’amuser les gens ou de leur dire la bonne aventure.

Poursuivie au fil des siècles malgré de nombreux interdits, cette tradition est maintenue jusqu’à l’époque actuelle par quelques familles du cirque. Musiciens, chanteurs et danseurs gratifiés de dons hors du commun, les Roma ont fait le bonheur des foules anonymes qui leur ont adressé de simples remerciements et de monarques qui les ont largement récompensés.

Depuis les origines, la musique, moyen essentiel d’exprimer émotions et états d’âmes, est peut-être le seul vrai procédé de communication pour ce peuple dont aucun autre ne comprend la langue. Alliage façonné au cours de siècles de migrations apportant dans chaque pays ce qui a été recueilli en chemin, amalgame parfois fantasque d’innombrables influences culturelles, elle se caractérise par une diversité dûe à l’une des rares intégrations qu’aient pratiquée les Tsiganes : se conformer à un moment donné aux arts populaires de l’endroit où ils se trouvent.

Mais, diaboliques instrumentistes, formidables vocalistes dont la différence est dûe tant à une façon de pousser les notes qu’à des sonorités des voix troublantes, déconcertantes et captivantes, ils y ajoutent la personnalité. Leur musique n’est pas simplement belle : elle touche au sublime parce qu’elle parle au cœur. Exprimant la séduction du chaos tsigane, elle fait entrer dans l’intimité d’un peuple misérable mais orgueilleux qui sait en un éclair passer des larmes au rire. Lorsque joue et chante le Tsigane, la vie éclate et bouillonne, libérant toute la disparité et l’ambivalence de son peuple : la caractéristique première de la musique tsigane, c’est l’humeur, heureuse ou triste.

Digérant des genres accumulés au cours de leur continuel périple, les Roma y ont ajouté leurs styles, exceptionnels. Ils ont en partie façonnés les musiques du Proche Orient, celles de l’Europe de l’Este, la musique klezmer juive et bien sûr le flamenco, tout comme leur influence s’est étendue au jazz, lui apportant un toucher et une rythmique de guitare que personne encore n’a égalés.

Dans la musique classique, nombreux sont les grands compositeurs qui ont reconnu, voire revendiqué, une influence tsigane sur leur œuvre, parmi lesquels Bizet, Brahms, Dvorak, Verdi, Rachmaninov, ou Bartok, dont la Rhapsodie Hongroise n°1 s’est nourrie es danses de Transylvaie.

vendredi 9 décembre 2011

Le poinsettia et le miracle de la transformation





Au Mexique, le POINSETTIA est lié à un très beau compte religieux.

L’histoire raconte qu’une jeune fille, du nom de Pépita, marchait tristement vers l’église avec sa petite sœur en cette veille de Noël.

Voyant tous les jeunes qui accouraient vers l’église avec des cadeaux pour l’enfant Jésus, Pépita fondit en larmes sur les marches du perron de l’église.

Elle ressentait cruellement sa pauvreté et se sentit incapable de pénétrer dans la sainte demeure sans honorer la naissance du Christ avec son propre cadeau.

Un sage tenta de la consoler en lui disant : « Pépita je suis sûr que même le cadeau le plus humble donné avec amour sera grandement apprécié ».

Alors Pépita et sa sœur se levèrent, et allèrent cueillir un bouquet de feuilles d’un arbuste commun et peu attrayant qui croissait le long de la route. Elles entrèrent dans l’église et se dirigèrent tout de suite vers la crèche où venait d’être déposé l’enfant Jésus.

En déposant son bouquet, un miracle se produisit, au grand étonnement de tous les participants.

Les feuilles d’un vert ordinaire se transformèrent en bractées d’un rouge intense ; depuis cet évènement, tous les poinsettias sauvages se parent de couleurs flamboyantes durant le temps de Noël.

Peu importe la légende pour les Mexicains, les poinsettias demeurent flores de la noche buena ou les « fleurs de la nuit sainte ».

La plante et ses bractées étaient connues depuis fort longtemps par la population locale.

dimanche 4 décembre 2011

La fin de l’établi : le livre est fermé






Mon père, né dans une caravane, dans laquelle il vécut ses premières années, vivait à sa façon.

Nous avons déménagé plus de cinquante fois dans toute la France. Non, nous ne vivions pas en caravane mon père achetait les maisons avec les meubles avec.

Il aimait bouger alors tous les cinq ans maximum, il vendait le tout et nous repartions. Nous ne gardions que quelques affaires et nos effets personnels. Mais quelque chose que mon père a toujours gardé c’est son établi de menuisier qui était très vétuste.








La première des choses quand nous visitions une maison, mon père se souciait s’il y aurait la place pour installer son établi. Il aimait avoir son endroit où il bricolait. Il savait faire les clefs, refaisait nos talons de chaussures, mais il avait un talent particulier pour travailler le bois. Il passait des heures à faire de merveilleux objets avec quelques morceaux de bois récupérés.

Après son décès, il y a maintenant quatorze ans, mon fils a souhaité conserver l’établi et les outils. Comme il habite en appartement il a demandé à son beau père de lui garder. Jusqu’à aujourd’hui ses outils et son établi était là. Les beaux-parents de mon fils déménagent et où ils vont il n’y a pas de place. Mon petit fils, Mikaël a décidé de brûler le dit établi.

Ce soir j’ai l’impression que tout est vraiment fini et que papa est parti définitivement. Cette antiquité était pour lui précieuse. Il est vrai que nos anciens brûlaient la caravane de ceux qui mouraient.

Cet établi qui est parti en fumée aujourd’hui c’est comme si nous avions réduit en cendres cette chose que mon père a traîné avec lui dans tous ses déménagements : une page est tournée avec le mot FIN.

LE BLÉ DE L'ESPÉRANCE le jour de la Sainte BARBE





Aujourd’hui en Provence la tradition veut que nous semions du blé et des lentilles (voir les autres articles ici : http://vlabbe.blogspot.com/2009/11/le-ble-de-lesperance-tradition.html, http://vlabbe.blogspot.com/2010/12/ble-de-lesperance-sainte-barbe-0412.html

L’on parle de BLÉ DE L'ESPÉRANCE car lorsque l’on achète ces petits sachets de blé, les gains vont pour les enfants malades.






Et il porte bien son nom le BLÉ DE L'ESPÉRANCE : avec le blé, céréale indispensable pour faire la farine, le pain, la paille, du chaume, etc.



La Sainte Barbe est la patronne des mineurs et des pompiers. Les mines ont pratiquement disparus chez nous mais les pompiers nous sont indispensables : BONNE FÊTE A TOUS NOS SOLDATS DU FEU





Tous les jours ils risquent leur vie sur tous les fronts : accidents de la route, accidents domestique, feu, inondation et j’en passe.

samedi 3 décembre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (10)



-10- Des traditions immuables

Malgré ces grands mouvements, la vie des Roma n’a pas connu de bouleversement majeur, et leurs coutumes n’ont que peu changé, ce qui ne surprend pas véritablement dans leur monde conservateur où presque chaque tribu a ses croyances et ses usages particuliers, influencés par le pays où elle habite. Ce qui est vérité pour les uns peut n’avoir aucune importance ailleurs, et il n’y a donc pas de culture universelle, sinon quelques éléments collectifs créant le lien communautaire : la loyauté envers la famille, au sens le plus large, la croyance en Del (Dieu) et Beng (le Diable, et la conviction d’une prédestination.

La communauté est la base de tout, les individus n’existant véritablement que par leur appartenance à des groupes, et les comportements individuels doivent toujours viser à préserver ou améliorer le bien-être de la famille, et avant tout son honneur.
Comme ailleurs, la création de la famille romani se situe dans le mariage, qui a lieu très tôt : 18 ans pour les garçons, et 16 ans, ou même 14, pour les filles. Il est négocié par les parents, mais le père du marié a souvent pris auparavant l’avis de son fils, et dès lors les fiancés ne peuvent sortir ensemble, car au jour du mariage la jeune fille devra prouver sa virginité.

Après que la famille du fiancé eut payé un prix de mariée se déroulent les festivités : la pliash-ka, cérémonie où son beau-père remet à la mariée un collier de pièces d’or, puis le banquet, où pendant plusieurs jours éclatent musique, chants et danses. Désormais, la jeune femme porte le diklo, foulard attestant de son état d’épouse, et il lui est interdit de trouver seule dans une pièce avec un autre homme.
Si elle apparaît souvent aux gadjé en femme sensuelle, libre et provocante, à l’image de la Carmen de Bizet, la Tsigane obéit en réalité rigoureusement aux lois de marime (honte).

Ainsi, a jupe doit descendre au moins au milieu du mollet, et elle doit croiser les jambes devant les hommes. De plus, ses enfants doivent être nombreux, et au sein du clan, c’est la naissance du premier –douze à dix-huit mois après le mariage sous peine de grands malheurs- qui authentifie la création d’une famille.
La Tsigane travaille également à l’extérieur, bien souvent à dire la bonne aventure, tradition séculaire puisqu'au Moyen-âge elle lisait les lignes de la main pour prédire l’avenir à des villageois impressionnés.

De façon générale, les activités professionnelles des Tsiganes sont un peu hors normes, car elles visent toujours à maintenir une essentielle indépendance. Ils exercent donc plus volontiers les métiers du divertissement, de la vente ambulante ou de l’artisanat, et souvent de façon saisonnière. Au grès des circonstances, ils en changent sans difficulté à condition de pouvoir garder leur liberté, car ils ne s’intéressent pas fondamentalement à l’accumulation de biens ou de richesse, exception faite de quelques bijoux.

mercredi 30 novembre 2011

En Novembre mon coeur saigne




Un de nos amis (Francis DOMINATI) adorait cette chanson et lorsque le destin nous l'a enlevé brutalement, à l'église, nous avions fait passé cette chanson.

Depuis ses obsèques je ne peux plus écouter cette chanson sans que mes yeux se remplissent de larmes.

Le mois de Novembre, sur trois années consécutives nous a pris des êtres chers et je suis ravie qu'il se termine car tous les ans, depuis, mon coeur saigne.

Sur la vidéo ci-dessous nous avons repris bon nombre de personnes chères qui nous manquent.


Je Suis Venu Te Dire Que Je M'en vais
Serge Gainsbourg



Je suis venu te dire que je m'en vais
Et tes larmes n'y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tu t'souviens des jours anciens et tu pleures
Tu suffoques, tu blêmis à present qu'a sonné l'heure
Des adieux à jamais (ouais)
Je suis au regret
D'te dire que je m'en vais
Oui je t'aimais, oui, mais

Je suis venu te dire que je m'en vais
Tes sanglots longs n'y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tu t'souviens des jours heureux et tu pleures
Tu sanglotes, tu gémis a présent qu'a sonné l'heure
Des adieux à jamais (ouais)
Je suis au regret
D'te dire que je m'en vais
Car tu m'en a trop fait

Je suis venu te dire que je m'en vais
Et tes larmes n'y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tu t'souviens des jours anciens et tu pleures
Tu suffoques, tu blêmis a présent qu'a sonné l'heure
Des adieux à jamais (ouais)
Je suis au regret
D'te dire que je m'en vais
Je t'aimais, oui, mais

Je suis venu te dire que je m'en vais
Tes sanglots longs n'y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tu t'souviens des jours heureux et tu pleures
Tu suffoques, tu gémis a présent qu'a sonné l'heure
Des adieux à jamais (ouais)
Je suis au regret
D'te dire que je m'en vais
Car tu m'en a trop fait





Sur la gauche mon père (son anniversaire était le 24/11 et à côté son oncle qui nous ont quitté

Gérard Ferrer He Venido Decirte que me Voy Très belle reprise de Gérard

samedi 26 novembre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (9)



Wisma une amie d'Avignon C'est Romano qui a fait de ses mains la belle caravane


-9- Le Tsigane devient Rrom

Il n’est donc pas étonnant qu’après l’armistice soit fondée en Roumanie l'Organisation Romani Contre le Fascisme et le Racisme, tandis qu’en Allemagne se créent des organismes pour demander réparation des actes de guerre. Zohri MULLER établit en Suisse le mouvement Pro Tzigania Svizzera, et à Paris Ional ROTARU fonde la Communauté Mondiale Gitane, dissoute en 1965 par le gouvernement, ressuscitée sous le nom de Comité International Gitan, et ensuite rebaptisée Komiteto Lumniako Romano (Comité Rom International). En Angleterre on voit la naissance du Conseil Gitan Britannique, puis du Conseil National de l’Education Gitane.

En 1971 se déroule un évènement considérable pour la communauté romani internationale, puisque se tient à Londres le premier Congrès Mondial Rom, auquel participent des délégués venus de quatorze pays. Un drapeau international, un hymne et une devise sont formellement adoptés, ainsi qu’une appellation commune : celle de Rrom. Cinq commissions sont instituées pour se consacrer aux affaires sociales, à l’éducation, aux crimes de guerre, à la langue et à la culture.

L’hymne est un chant écrit par Zarko JOVANOVIC, Djelem, Djelem (Allons, Allons), et sur le drapeau resplendissent le bleu, couleur des cieux et des valeurs spirituelles éternelles, ainsi que le vert, couleur de ce qui pousse sur la terre nourricière. Il s’orne en son milieu d’une roue dentelée rouge, très proche de la chakra qui frappe le drapeau de l’Inde, symbole non fortuit du mouvement, du progrès et de la Création originelle.

L’Union Internationale Romani devient ensuite membre du Conseil de l’Europe et obtient un statut consultatif auprès de l’ONU.

A Chandigarh, en Inde, se déroule le premier Festival Rrom ou Indira GANDHI soutient les demandes des Roma pour leur reconnaissance en tant que minorité nationale d’origine indienne.

Plusieurs années après, le gouvernement allemand admet officiellement les persécutions raciales des nazis, et plus tard encore la Commission des Nations Unies chargée des Droits de l’Homme adopte une résolution sur la protection des Roma.

jeudi 24 novembre 2011

Tu aurais eu 89 ans aujourd’hui




Un certain vendredi 24 novembre 1922 tu as vu le jour dans une caravane, sur un ancien aérodrome situé à Monéteau, commune d’Auxerre (Yonne).

Es-tu vraiment né ce jour là ? Personne ne peut le certifier car il est vrai qu’une naissance, chez nous c’est la joie et souvent les bébés sont déclarés une fois l’effervescence passée. Et de surcroit à cette époque il n’y avait pas les mêmes contrôles que maintenant.

Peu importe, nous avons toujours fêté ton anniversaire avec ce qui était déclaré sur les papiers. Tu vis le jour dans une caravane que tu a reproduis en miniature car tu n’as jamais oublié ces moments d’errance. Ta famille arrivée de BOHÊME (enclave d’Autriche) avait décidé de s’installer en France.

Une partie seulement de ta grande famille se sédentarisera dans les environs d’Auxerre et de Sens. Nous ne savons pas pourquoi ils ont choisi ces villes.

De ton enfance nous ne savons que peu de chose, mais nous avons appris que tu as suivi de brillantes études (étonnant de la part d’un gitan, dirons certains) et que tu as obtenu tous tes diplômes.

Très jeune tu entres dans la vie active et tu choisis la SNCF car tu ne souhaites pas être prisonnier d’un bureau. Déjà actif ton destin se trouve noirci par une arrestation suite à dénonciation comme –gitan- et tu es déporté.

Premier camp SOBIBOR d’où tu as l’opportunité de t’échapper. Mais tu seras repris et emmené dans le camp de Bergen Belsen et là tu devras attendre d’être libéré. Lorsque tu reviens tu n’as plus que la peau sur les os et nous, tes enfants, n’auront jamais les larmes aux yeux de récit de ces années qui t’on été retiré.

Oui la vie, la joie, le bonheur reprend ses droits et tu disais « c’est du passé, n’en parlons plus » quand nous te posions des questions.

Et tu vois depuis que tu nous as quitté et cela fait maintenant 13 ans, tu m’avais remercié pour le travail que notre association faisait pour la reconnaissance du génocide tzigane, aujourd’hui nous n’avons pas encore obtenu satisfaction. Mais tu me connais je ne baisse pas les bras et à chaque intervention que nous faisons je sais que tu es à mes côtés.

Papa je terminerais en te souhaitant UN BON ANNIVERSAIRE et regrettons que tu ne puisses pas souffler tes bougies. PAPA JE T’AIME et que mon écrit arrive jusqu’à toi.

samedi 19 novembre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (8)



-8- Le Grand Dévoreur

Le 20è siècle ne débute pas mieux que n’avait fini le 19è. Pendant que Django REINHARDT nait en Belgique, des accords d’expulsion bilatéraux sont conclus, et des fichages sont institués, la Suisse créant un registre national des Tsiganes calqué sur celui de Munich, et la France le carnet anthropométrique.

Le Parti National Socialiste allemand présente le 26 Mai 1933 devant le Reichstag la loi eugénique, légalisant la stérilisation afin d’enrayer la multiplication des inaptes, et ainsi améliorer la race. Le 14 juillet, Hitler fait adopter la Loi pour la Prévention de la Descendance Héréditairement Malade, prévoyant de stériliser certaines catégories de personnes, « particulièrement les Gitans et les Allemands de couleur noire », les Juifs, les handicapés et les « asociaux ». En septembre, le Ministre de l’Intérieur ordonne l’arrestation de tous les Gitans, envoyés pour la plupart dans les camps de concentration établis au fur et à mesure à Dachau, Dieselstrasse, Sachsenhausen, Marzahn et Vennhausen.

L’année suivant, alors que Django REINHARDT forme le Quintet du Hot Club De France, la Suède passe une loi selon laquelle tous ceux qui mènent « une vie socialement indésirable » doivent être stérilisés.

Persécutions et exécutions s’amplifient en Allemagne. Joseph Staline interdit en URSS la langue et la culture tzigane, et le gouvernement français crée des camps d’internement pour les nomades. En Pologne, un Camp des Gitans est créé dans le ghetto juif de Lods, et d’autres sont ouverts un peu partout en Europe de l’Est, où les Roma sont de plus en plus traités à l’égal des Juifs. En Yougoslavie, l’armée exécute plus de deux mille Gitans et Juifs. Les Gitans du ghetto de Lods sont emmenés à Tchelmo et y sont gazés. Le 2 Août 1944, dans le seul camp d’Auschwitz-Birkenau, quatre mille Gitans sont exécutés dans les chambres à gaz et passés au four crématoire.

De 1933 à 1945, on estime qu’un million et demis de Tsiganes ont été liquidés par le régime nazi et ses affidés. Au minimum, car de nombreux assassinats de groupe n’ont pas encore été véritablement comptabilisés. A cet effroyable massacre, les Roma ont donné le nom de Porraimos : le Grand Dévoreur.

dimanche 13 novembre 2011

G FERRER Quand on a que l'amour

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (7)



-7- L’inégalité des races
A la fin du 18è et au début du 19è, un compositeur et chef d’orchestre Tsigane, Janos Bihari, popularise la « musique de danse hongroise », tandis que l’empereur Joseph II tente une intégration forcées : les enfants doivent être scolarisés et assister aux offices religieux, les vêtements, la langue et la musique tsigane sont interdits.

En Russie, le compte Orloff crée sous la direction d’Ivan Sokoloff une chorale dont les membres sont choisis parmi les serfs Tsiganes. Lorsqu’il les affranchit en 1807, cette formation devient le premier chœur professionnel du pays.

Les pays de l’Est, successivement, abolissent l’esclavage, ce qui entraîne une forte émigration vers l’Europe de l’Ouest et l’Amérique.

Aux Etats-Unis, les Tsiganes s’installent à New York, dans le New Jersey, en Pennylvanie et en Illinois.

Lorsque survient l’hiver, certains partent pour le sud où il fait plus chaud, et ils y restent. Aujourd’hui, un grand nombre de Tziganes résidant aux Etats-Unis sont installés en Caroline du Nord et du Sud, en Louisiane, en Géorgie ou en Floride. En Allemagne, les chasses aux Gitans (heidenjachten) deviennent un « sport » très populaire. En France, Napoléon Bonaparte interdit les Tsiganes de résidence. Femmes, enfants, vieillards sont envoyés à l’hospice, les hommes aux travaux forcés. Les jeunes gens ont le choix entre …… l’armée et la marine.

A la fin du 19ème siècle, Gobineau publie son Essai sur l’Inégalité des Races Humaines, livre selon lequel les hommes se divisent en races supérieures et inférieures, la race aryenne blanche, et particulièrement les nordiques, étant au sommet.

En Hollande, les travaux de Richard Liebich sur les Tsiganes évoquent des « vies indignes de la vie », expression que les nazis reprendront avec empressement. On crée à Munich l’Office Central de Lutte Contre Nuisance Gitane, qui ne disparaitra qu’en 1970. En Italie, Cesare Lombroso publie l’Uomo Deliquente, dont un long chapitre est consacré à la nature « génétiquement criminelle » des Gitans.

samedi 12 novembre 2011

Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République

Lors des cérémonies du 11 novembre 2011, vous avez évoqué l’idée de faire un Memorial Day (Jour des mémoires), comme cela se fait aux USA pour regrouper toutes les guerres dans lesquelles des soldats français sont tombés, sans toucher aux jours de commémoration de la seconde guerre mondiale. Ceci est un bel exemple de confiscation pour les familles qui ont vu nombre de leurs anciens tombés lors de cette guerre de 14/18.

Nonobstant le fait d’évoquer cette possible volonté de votre part, vous annoncez qu’un projet de loi va être à l’étude d’ici quelques jours. C’est ce que l’on peut considérer comme une volonté « impériale », car d’un côté vous informez le peuple français d’un désir et de l’autre vous mettez vos parlementaires à la botte de votre volonté, chose, qui nous en sommes persuadés, ne satisfait ni une grosse majorité de Françaises et de Français y compris vos élus.

Par contre une proposition de loi concernant la Reconnaissance du Génocide Tzigane est déposée depuis Février 2007 à l’Assemblée Nationale et une autre au Sénat depuis Mai 2008. Les fins de mandature ont fait qu’une nouvelle proposition de loi portant Reconnaissance du Génocide Tzigane a été redéposée en 2011 : sur cela RIEN !
C’est vrai qu’il vous est plus facile de faire expulser manu militari les camps que vous jugez illégaux.

Pourtant, Monsieur le Président de la République, nous avons une lettre de décembre 2007 émanant de vos services, signé de Monsieur Claude GUEANT, laquelle reconnaît que les faits que nous avions développé lors de notre entrevue à l’Elysée, le 27/10/2007, ne souffraient d’aucune contestation. Depuis c’est le silence total sur le sujet !?

C’est peut-être que nos populations ne rentrent pas dans votre vision des choses, disons plutôt qu’elles vous gênent. Mais n’en demeure pas moins Monsieur le Président de la République, c’est bien l’Etat Français de l’époque qui a participé activement à ces déportations et par voie de conséquence à la tentative de SAMUDARIPEN (meurtre collectif total).

Monsieur le Président de la République, rendez nous notre honneur par un coup de pouce de votre autorité afin que soit voté la loi sur la Reconnaissance du Génocide Tzigane (42,8% de morts sur la population tzigane officiellement recensée à l’époque).

Nous comprenons qu’il est plus simple pour vous de peser sur le gouvernement turc pour qu’il reconnaisse le génocide arménien (ce qui ne serait que justice) sans quoi pas d’entrée dans la C.E.. Nous pensons qu’avant de vouloir donner des leçons aux autres il faudrait avoir le courage de balayer devant sa porte.

Croyez Monsieur le Président, malgré tout, à notre plus profond respect.

Courriel à Monsieur le Président de la République

Monsieur le Président de la République,

Nous interpellons le gouvernement français depuis 1998, sans résultat. Nous vous interpellons depuis 2007 pour la reconnaissance du génocide tzigane. Nous avons été reçus à l’Elysée en présence de Monsieur DOMINIQUE ANTOINE 27/10 2007 et Monsieur GUEANT nous avait répondu que les faits que nous avancions étaient incontestables.
Mais cette reconnaissance n’est toujours pas d’actualité.
Hier journée de commémoration 11 Novembre vous soulevez une proposition juste qui est de commémorer tous les morts pour la France dans tous les pays où ils sont intervenus et cela est très bien.
Mais Monsieur le Président n’est-il pas temps, après bientôt 70 ans que la France reconnaisse ses erreurs et en l’occurrence en reconnaissant le génocide des tziganes lors de la seconde guerre mondiale alors que le gouvernement de l’époque y était très impliqué.
Nous avons lancé, depuis février 2011, un Comité d’Action pour la Reconnaissance du Génocide Tzigane et parallèlement avons une pétition en ligne sur mesopinion.com qui a reçu aujourd’hui 688 signatures validées.
Lundi 07 novembre nous nous sommes réunis avec plusieurs élus de tous bords qui sont unanimes pour cette reconnaissance.
Alors Monsieur le Président, vu ce que nous venons d’entendre que cette semaine vous allez faire voter cette loi pour la commémoration de tous les soldats morts pour la France, ne serait-il pas judicieux de faire voter également la loi portant RECONNAISSANCE DU GENOCIDE TZIGANE ? Ce ne serait que justice.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, à notre plus profond respect.

jeudi 10 novembre 2011

Les Roms, peuple victime

09-11-2011 Journal LA MARSEILLAISE







Depuis le « Marseillois », les membres du Comité d’action pour la reconnaissance du génocide tsigane invitent à signer la pétition sur mesopinions.com
Avec l’association Notre route, Frédéric Dutoit lance le CARGT. Une proposition de loi pour la reconnaissance du génocide tsigane est déposée à l’Assemblée nationale.

Bien sûr, il y a le 8 avril, Journée internationale du peuple rom. Bien sûr, il existe déjà une loi pénalisant tous les racismes. Mais comment faire « le deuil des quelque 750 000 Tsiganes exterminés par les Nazis dans les camps de la mort entre 1939 et 1946 ? Comment admettre que lors du procès de Nuremberg aucun Roms n’ait été appelé à témoigner ? », interroge Véronique Labbe, présidente de l’association Notre route (Amaro Drom). Sinon en instaurant une loi pour la reconnaissance du génocide tsigane, le Samudaripen.
C’est-à-dire « une loi qui punit le négationnisme », précise le président du groupe communiste au conseil municipal et ancien député des Bouches-du-Rhône, Frédéric Dutoit, qui avait déjà, en vain, proposé ce texte en février 2007. Cette fois, c’est avec l’association Notre route, que l’élu marseillais reprend le flambeau. Ensemble, ils se sont dotés d’un Comité d’action pour la reconnaissance du génocide tsigane (CARGT). Leur démarche a trouvé un écho auprès d’élus locaux et de responsables politiques et associatifs. En effet, Michel Bourgat (UMP), Christian Pellicani, (PCF) Sébastien Barles (EE-LV) Georges Gross (PS), Marie-Françoise Palloix (PCF) et Pascal Chamassian (PS), ainsi que Pierre Dharréville, secrétaire départemental du PCF 13, les ont rejoints, « par conviction », « par amitié » ou « par solidarité de naufragés », indique encore Julien Harounian, pour la JAF et le CCAF, et invitent à signer la pétition du CARGT sur mesopinions.com.

Une pétition en ligne pour soutenir la proposition de loi
L’initiative dépasse les frontières locales et est déjà soutenue par les députés Jean Lassalle (Modem), Anny Poursinoff (EE-LV), André Wojciechowski (UMP), Françoise De Salvador (UMP), Jean-Louis Bianco (PS), David Habib (PS), Jean-Louis Dumont (PS), Michel Destot (PS), Didier Mathus (PS), ainsi que les sénateurs Xavier Pintat (UMP), Raymond Couderc (UMP), Colette Guidicelli (UMP), Louis Mermaz (PS) et la députée européenne Catherine Greze (Les Verts).
Le groupe communiste à l’Assemblée nationale a donc une nouvelle fois déposé une proposition de loi. Que tous les groupes fassent de même et la République y gagnera en dignité. On verra même peut-être alors abolir le discriminant carnet de circulation qui s’était révélé très efficace sous le régime Pétain et appliquer le droit en terme de construction d’aires d’accueil pour les gens du voyage…


MYRIAM GUILLAUME

mardi 8 novembre 2011

Union sacrée à Marseille pour la Reconnaissance du Génocide Tzigane

Faites un couper/coller pour lire l'article sur MEDIAPART de Monsieur Philippe LEGER


http://blogs.mediapart.fr/edition/notre-europe/article/081111/union-sacree-marseille-pour-la-reconnaissance-du-genocide-t

La reconnaissance du génocide tzigane regroupe les politiques




Hier lundi 07 NOVEMBRE 2011 a eu lieu le coup d’envoi des travaux du Comité d’Action pour la Reconnaissance du Génocide Tzigane.

Tout d’abord, permettez-nous de remercier chaleureusement Monsieur Gérard BOCAMAIELLO pour avoir mis à notre disposition, et ce gracieusement, ce magnifique vieux gréement ancré dans le Vieux Port de Marseille, face à la Mairie, le très apprécié bateau appelé LE MARSEILLOIS.

ETAIENT CONVOQUES :

-Mme LABBE Véronique, Présidente de l’association Notre Route,
- M. DUTOIT Frédéric, ancien député maire qui a été le premier à croire en la justice pour la reconnaissance de ce génocide,
- M. FERRER Gérard, artiste, parrain de notre association,
- M. GOMEZ Eugène, vice président de l’association Notre Route
- M. MUNOZ Hilario, pasteur évangélique,
- M. REGIS Léon dit Bik, artiste,
- M. COURALET Jean-Claude, artiste peintre concepteur du tableau que vous voyez aujourd’hui,
- M. le docteur BOURGAT Michel, adjoint à la mairie de Marseille
- M. BOCAMAIELLO Gérard, patron du Marseillois que nous remercions vivement pour son accueil,
- M. MAZZANINI Alain, restaurateur,
- M. KOUKAS Nicolas, historien, adjoint à la mairie d’Arles,
- M. BOVO Hervé, lieutenant S P Professionnel,
- M. JORDA Claude, enseignant, conseiller général,
- Maître MEDIONI Eric, avocat au barreau de Marseille,
- NEGRITA, artiste Rrom,
- M. SEROPIAN Marc, membre de la communauté arménienne,
- M. MEÏ Roger, maire de Gardanne
- M. KOUKAS Nicolas, historien, adjoint à la Mairie d’Arles
- Ainsi que tous les signataires de la pétition en ligne sur mesopinions.com

ETAIENT PRESENTS :

- Outre l’association NOTRE ROUTE avec à sa tête Mme LABBE Véronique, Présidente,
- M. Gérard FERRER, qui présidait cette séance de travail,
- M. Frédéric DUTOIT, élu mairie de Marseille, PCF
- M. le docteur Michel BOURGAT, adjoint mairie de Marseille, UMP
- M. Hervé BOVO,

EXCUSES :

- Messieurs GOMEZ, MUNOZ naissance de leur petite-fille
- Messieurs BIK Régis, Nicolas KOUKAS intempérie sur Arles
- M. Claude JORDA obligation de travail
- Maître Eric MEDIONI retenu au barreau
- NEGRITA en studio
- M. Marc SEROPIAN ?
- M. Roger MEÏ réunion de travail
- M. Jean-Claude COURALET souffrant



Nous ont rejoints :

- Mme Marie-Françoise PALLOIX, Elue municipale du 4ème secteur Marseille, PCF
- M. Christian PELLICANI, Elu municipal Marseille, PCF
- M. Grégory CALEMME, Elu municipal à Gardanne, PS
- M. Georges GROS, Elu municipal Marseille, PS
- M. Pierre DHAREVILLE, secrétaire fédéral PC ;
- M. Pascal CHAMASSIAN, Elu municipal Marseille, responsable de la JAF
- M. le Président de la JAF
- M. BARLES, Elu municipal Marseille, LES VERTS, accompagné d’une élue
- Christine, ethnologue, Amnésie Internationale (c’est bien AMNESIE)
- Messieurs Jean-Paul NOSTRIANO, Michel ORTIZ, Pascal FERRER, Tony JACUMIN MASSARO
- Mmes BOVO Sylvi, TAIRET Karine

Nous remercions toutes les personnes qui nous ont envoyé leur soutien par mail, trop nombreux nous ne pouvons les citer, empêcher de nous rejoindre vue la distance ou occupation.

Nous avons reçu des messages également téléphoniques, entre autres de NOMADE IN METZ (Danièle IVANOVA) et Yoanna RUBIO, anthropologue bloquée à BEZIERS par les inondations.

Après une introduction de Gérard FERRER rappelant le pourquoi du C.A.R.G.T. et les informations exprimées par la Présidente, toutes les tendances politiques confondues se sont félicités de cette tournure, à savoir la présence de tous autour d’un même objectif : LA RECONNAISSANCE DU GÉNOCIDE TZIGANE.

Nous pouvons être fier en tant qu’association d’avoir réuni un aussi large panel sur un but, qui soit dit en passant, est devenu fédérateur.

La communauté arménienne, par la voix de la JAF (Jeunesse Arménienne de France) nous ont apporté un soutien conséquent, d’autant plus important qu’ils sont toujours confrontés à la reconnaissance du premier génocide du XXème siècle.

Des actions communes ont été décidées de même que cette réunion a évoqué la possibilité de nous rendre à Paris, dans un délai proche, afin de rencontrer les parlementaires de toutes tendances puisque des élus, de tous bords politiques, ont répondu favorablement pour appuyer la proposition de loi par la signature de la pétition nationale en ligne sur mesopinions.com.
Ce voyage nous permettra de nous rendre à l’Assemblée Nationale et au Sénat.

Lors de nos débats nous avons enregistré comme une Première les dires de tous les acteurs présents : » Nous sommes avec vous et serons avec vous jusqu’au bout ». Cela donne un éclairage nouveau sur la conduite à tenir lors de nos actions futures et nous incite à inviter fortement toutes les associations Rrom à nous rejoindre, comme nous le faisons depuis deux ans maintenant, afin que la force que représentent les associations Rrom soit mise en commun au service de nos familles, à savoir les familles Rrom.

Il est aujourd’hui impératif que toutes les associations fassent bloc pour obtenir nos droits tout en respectant nos devoirs. Les Rrom ont besoins de l’unité de leurs associations et non pas de la stérilité des batailles de clocher.

Est-ce que les associations de défense des Rrom, Gitans, Tziganes, manouches, etc. ne seraient-elles pas capables de s’unir sur un objectif commun alors que les politiques ont pu le faire lors de cette réunion ?

Vous avez nos coordonnées pour toutes questions ou rejoindre le Comité et sans exclusive.

Véronique Labbe, "Notre Route" - Comité d'Action pour la Reconnaissance ...



Interview MEDIAPART le 07 11 2011 suite à notre réunion de lancement du C A R G T

jeudi 3 novembre 2011

INVITATION pour tous




Madame, Monsieur,


Le 24 février 2011 a été créé le C A R G T (Comité d’Action pour la Reconnaissance du Génocide Tzigane) et ce lors d’une conférence de presse.
Il est à rappeler que ce génocide a été perpétré dans les camps de la mort au même titre que la Shoah laquelle a été reconnue alors que le Samudaripen (meurtre total –Génocide tzigane) ne l’est toujours pas.
Une pétition en ligne à l’attention de l’Assemblée Nationale circule sur Internet à l’adresse : mes opinions.com, sur notre initiative.
Le lancement officiel des travaux du C A R G T aura lieu le Lundi 07 Novembre 2011 à partir de 18 h 00 sur le Marseillois, bateau ancré face à la Mairie de Marseille.
Seront présents :
- les membres actifs (avocat, docteur, élus, directeur et gérant de société, etc.) ;
- les signataires de la pétition qui pourront nous rejoindre ;
- les membres bienfaiteurs.
Vous êtres cordialement invités à vous joindre à nous pour faire connaissance et partager le pot de l’amitié.
Comptant sur votre présence,
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, nos respectueuses salutations.

La Présidente de l’association NOTRE ROUTE
Madame Véronique LABBE


Toutes les personnes qui le désirent peuvent rejoindre le Comité d'Action pour la Reconnaissance du Génocide Tzigane

Lors de notre rencontre le 07 novembre nous pourrons en débattre

mercredi 2 novembre 2011

Nous pensons toujours à vous nos disparus partis trop tôt



Francis DOMINATI, TONIO de Almeria (guitare), Stefan ROMANOF (violon) partis tous les trois en novembre sur trois années consécutives

Une pensée pour tous nos disparus. Bien en ce jour des DÉFUNTS bon nombre de personne entre hier et aujourd’hui se rendent au cimetière pour fleurir les tombes.

Ne pas oublier ceux qui nous ont quittés s’entretient tous les jours en pensant à eux. Les faire connaître à toutes les personnes qui n’ont pas eu le bonheur de les côtoyer en narrant des anecdotes ou en dressant un portrait le plus fidèle soit-il.

Mais le plus important c’est d’être auprès de ceux que nous affectionnons lorsqu’ils sont encore avec nous. Un bonjour par message téléphonique ou mail, une visite, partager de bons moments ensemble sont des choses qu’il faut faire régulièrement car après c’est trop tard.




Gérard Ferrer He Venido Decirte que me Voy

Dans la vidéo ci-dessous hommage à ceux qui ne sont plus

mardi 1 novembre 2011

En cette journée de TOUSSAINT n'oubliez pas de souhaitez à tous leur fête.




Oui aujourd'hui n'est pas une journée de tristesse mais de joie puisque c'est la fête de tout le monde et surtout de tous ceux dont le prénom ne figure pas sur les calendriers

Pour cela je vous offre ce modique bouquet de GERBERA avec un papillon qui s'envole le froid venu.

lundi 31 octobre 2011

« Un Sourire »



que j'ai le plaisir de vous offrir :

"Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup
II enrichit ceux qui le reçoivent
Sans appauvrir ceux qui le donnent
II ne dure qu'un instant
Mais son souvenir est parfois éternel.
Personne n'est assez riche pour s'en passer.
Personne n'est assez pauvre pour ne pas le mériter.

Il créé le bonheur au foyer
II est le signe sensible de l'amitié.
Un sourire donne du repos à l'être fatigué,
Rend du courage aux plus découragés.
Il ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler
Car c'est une chose qui n'a de valeur
Qu'à partir du moment où il se donne.

Et si quelquefois vous rencontrez une personne
Qui ne sait plus avoir le sourire,
Soyez généreux, donnez-lui le vôtre.
Car nul n 'a autant besoin d'un sourire,
Que celui qui ne peut en donner aux autres."

(Auteur Raoul Follereau)

dimanche 30 octobre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (6)



-6- Une étrange découverte en Hollande

C’est dans ce charmant contexte qu’un jeun hongrois, Stefan Valyi, fait par hasard une étonnante découverte à propos de ces Tsiganes dont on ne sait rien.

Étudiant en théologie, il rencontre là l’université de Leyden, en Hollande, plusieurs Indiens de Malabar qui apprennent la médecine.

Surpris et fasciné par leur ressemblance avec les Tsiganes qu’il a connus en Hongrie, il cherche à en comprendre la raison et note un millier de mots malabars et leur signification. Lorsqu’il rentre dans son pays, une comparaison lui permet de constater de fortes similitudes. Toutes les études des linguistes, historiens et ethnologues prouveront ensuite que les racines pendjabi de la langue ne font pas de doute.

Outre le langage, une étonnante ressemblance dans certaines coutumes témoigne aussi de l’ascendance indienne des Roma, de même que les structures sociales, le choix des professions ou les mêmes techniques de travail. Si l’on se base sur les similarités avec l’hindi ou le pendjabi, il y a maintenant consensus sur le fait que les Roma actuels sont originaires du nord-ouest de l’Inde. Pourtant, il n’existe pas de langue commune à tous, et la Commission Linguistique de l’Union Internationale romani tente actuellement de créer un dialecte standardisé.

Malgré cette découverte, on s’interroge toujours pour savoir à quel couche de la société indienne ils appartenaient.

Beaucoup ont tendance à penser qu’il s’agirait de la plus basse, celle des Intouchables, la dernière après les Brahmanes (prêtres), les Kshatriyas (souverains et combattants), les Vaishyas (artisans, paysans, commerçants), et les Shudras (valets et serviteurs), ce qui pourrait expliquer pourquoi il ont très tôt entrepris de quitter l’Inde.

jeudi 27 octobre 2011

Monsieur KLARSFELD nous attribue +M+ alors on lui écrit

17h36
Arno Klarsfeld réitère ses critiques contre les Roms

Arno Klarsfeld, président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), a réitéré ses critiques contre les Roms, "responsables" selon lui de leur dénuement, et à qui il conseille d'avoir moins d'enfants, dans une interview à La Voix du Nord parue jeudi. Les Roms "devraient s'abstenir d'avoir huit enfants. Pour que les enfants puissent s'intégrer, il faut que les parents puissent s'en occuper (...). Ils doivent savoir que leurs enfants vont être pris par les mafias, mis sur le trottoir. C'est inconscient", a déclaré M. Klarsfeld dans le quotidien nordiste. Plus généralement, les Roms "sont de longue date les Misérables avec un

grand +M+, chassé, pourchassés", ajoute-t-il. "Mais ils sont aussi victimes d'eux-mêmes, responsables de ne pas avoir su susciter une véritable élite qui ne soit pas cette ploutocratie qui vit de trafics et n'a pas intérêt à sortir son peuple de l'horreur", poursuit ce proche de Nicolas Sarkozy. "Pendant ce temps-là, la France ne peut pas revenir au temps de Dickens et

tolérer des bidonvilles", a-t-il ajouté en référence aux campements de Roms. M. Klarsfeld a visité jeudi midi le Centre d'accueil des demandeurs d'asile (CADA) de Tourcoing (Nord) dans le cadre d'une tournée faisant suite à sa nomination à la tête de l'Ofii mi-septembre. Il remplace Dominique Paillé, un proche de Jean-Louis Borloo qui avait exprimé à plusieurs reprises des positions à contre-courant de celles du gouvernement et de l'UMP.

Ci-dessous notre courriel

A l’attention de Monsieur Arno KLARSFELD
Suite à votre interview à la « VOIX DU NORD » vous nous considérez comme des « unten munchen » avec des annotations chez les allemands Z, Z+, Z- etc., et vous aujourd’hui vous nous affublez de misérabilisme avec un +M+.
Monsieur KARSFELD en tant que Présidente de l’association NOTRE ROUTE (défense de la communauté Rrom) je ne peux lire ce genre de chose.
Pour juger quelqu’un il faut connaître sa vie et ses coutumes et apparemment vous ne connaissez pas nos coutumes qui sont d’avoir un minimum de 4 enfants.
Ce ne sont pas vos divagations sur nos populations qui régleront les problèmes. Nous pensons que la meilleure des solutions, en tant qu’Européens, serait de leur donner le droit au travail, au logement et à l’éducation.
Vous êtres Président de l’OFII, vos interventions devraient permettre d’éviter que soit expulser manu militari des Roms regroupés dans des camps ce qui éviterait également l’exacerbation du racisme.
Nous pensons Monsieur KARSFELD que vous aurez à cœur de modérer vos propos contre le peuple Rom. Nous méritons autant de respect de votre part que nos populations ont envers le peuple juif.
Veuillez croire, Monsieur, à notre plus profond respect.

lundi 24 octobre 2011

Nous vous donnons rendez-vous





Nous vous parlons très souvent du génocide de nos populations lors de la seconde guerre mondiale : génocide non reconnu.

Nous avons constitué un dossier, interpellé plusieurs personnalités, avons fait déposer propositions de lois en 2007 à l’Assemblée Nationale, en 2008 au Sénat et RIEN.

En février 2011 lors d’une conférence de presse nous avons créé le C A R G T (Comité d’Action pour la Reconnaissance du Génocide Tzigane) et avons mis une pétition en ligne sur le site « mes opinions.com ». Sur cette pétition aujourd’hui 24/10/2011 nous avons 669 signatures validées et une nouvelle proposition de loi a été présentée à l’Assemblée Nationale.

Pour nous rencontrer, faire le point sur cet « Holocauste oublié » et voir quelles actions entreprendre pour qu’enfin une loi pour cette reconnaissance soit votée nous vous invitons à nous rejoindre le :
LUNDI 7 NOVEMBRE 2011 à partir de 18 h 00 à Marseille sur le bateau LE MARSEILLOIS ancré face à la Mairie de Marseille

samedi 22 octobre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (5)



-5- Le début des tourments

De nombreuses municipalités et le gouvernement de plusieurs pays se mettent à interdire leur entrée aux Tsiganes. Des lois sont passées en Suisse, et ils sont expulsés de Milan. En Espagne, alors que quatre Gitans accompagnent Christophe Colomb dans sa troisième expédition vers le Nouveau Monde, les Tsiganes se voient imposer de trouver un travail, prendre un maître, et cesser de voyager avec leurs semblables. Le non respect de cette réglementation sera puni de cent coups de fouet et d’expulsion. Ce cruel climat n’empêche pas que commence à se faire sentir l’influence gitane sur les chants et danses du flamenco andalou.

Cherchant de nouveaux refuges, ils se déplacent en nombre vers la Grande-Bretagne, la Norvège et la Finlande, mais le long calvaire ne fait que débuter. Les accusant de sorcellerie, d’enlèvements d’enfants et de banditisme, le Reichstag d’Augsburg les déclare traîtres à la Chrétienté. La France les interdit de séjour sous peine de pendaison. La Suède les expulse pour espionnage. La Hollande ne veut plus d’eux. Felipe III d’Espagne les bannit, interdisant les vêtements, les noms et le langage gitans sous peine de mort.

Des lois sont passées au Danemark, en Ecosse, en Lithuanie, en Hongrie. Le Portugal entreprend de les déporter vers les colonies. En Angleterre, Edward VI décide qu’ils seront marqués d’un V sur la poitrine et mis aux travaux forcés pour deux ans. A Berne, un décret donne à tout un chacun le droit des les « tuer ou éliminer par bastonnade ». Le pape Pie V ordonne leur expulsion des domaines de l’Eglise catholique romaine. Karl VI décide leur extermination dans tout l’empire Austro-Hongrois.

A Prague, Joseph 1er édicte que tous les hommes seront pendus sans procès, les enfants et les femmes mutilés. En Bohême, on leur coupe l’oreille gauche, en Moravie la droite, en Espagne les deux. A Aix-la-Chapelle, où ils doivent être exécutés aussitôt capturés, ceux qui ne résistent pas auront « pas plus d’une demi-heure pour s’agenouiller, s’ils le souhaitent, pour prier le Dieu tout-puissant de leur pardonner leurs péchés et se préparer à mourir ». les choses ne vont pas forcément s’arranger par la suite. Aux 18è siècle, tandis que les musiciens Tsiganes ont été réquisitionnés pour accompagner les sergents recruteurs qui tentent d’enrôler des jeunes gens dans l’armée destinée à entretenir les guerres des Habsbourg, d’effrayants évènements se préparent en Espagne.

En 1743, l’évêque d’Oviedo, Président du Conseil, ordonne la rafle de tous les Tsiganes du royaume. C’est l’année du « grand encerclement ». Des mois durant, les hommes sont sommairement exécutés ou envoyés aux galères, et les femmes sont placées au service « d’honnêtes gens » ou en usine tout en étant « éduquées dans la doctrine chrétienne et la sainte peur de Dieu ».

mardi 18 octobre 2011

Expulsions de Rrom à MARSEILLE



Que l'on soit pro, anti, ou simplement indifférent, personne ne pourra empêcher la LIBERTÉ d'être considérée comme "LA FEMME NATURELLE DES FILS DU VENT" (Rrom)

V.Labbe

lundi 17 octobre 2011

Arrêtez la Traque des Rrom



Arrêtez la Traque des Rrom

Le slogan était bien en vue ce matin 17 octobre à 11 h 30 au pied de la Mairie de Marseille où se tenait le Conseil Municipal.

A l’appel de la Ligue des Droits de l’Homme des Bouches-du-Rhône, différents associations dont NOTRE ROUTE, des familles Rrom étaient venus pour faire part de leur détresse.

Les forces de l’ordre s’étaient invitées à cette réunion nous empêchant même de dialoguer avec un ami élu : c’est ça la démocratie. D’ailleurs dans l’assemblée nous avons pu entendre que nous étions encore sous la police de VICHY.

Monsieur PELLICANI a dit que Monsieur le Maire de Marseille a dit que le problème des Rrom à Marseille n’était pas plus pointu que dans d’autres villes. Il a renvoyée « la balle » dans le camp de Monsieur le Préfet. Une solution comme une autre de se débarrasser de « la patate chaude ».

Le collectif a prévu avec les élus deux nouvelles manifestations, dont une devant le Conseil Général et une autre devant la Préfecture de Région.

Nous serons présents et vous ferons les comptes rendus dès que les manifestations auront été disloquées.

Pour aujourd’hui le problème des Rrom reste inchangé même si des élus ont fait le forcing auprès de Monsieur le Sénateur Maire de Marseille pour qu’une table ronde voie le jour.

samedi 15 octobre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (4)



-4- Création d’une légende

Mais les guerres entre Turcs et Byzantins rendent leur condition très inconfortable, et ils repartent chercher des terres plus paisibles, allant vers les Balkans du sud : Serbie, Moldavie, Bulgarie, Hongrie et les régions environnantes. De petits groupes s’établissent aussi en Europe occidentale.

Ces nouveaux arrivants provoquent d’abord de la curiosité, leur allure exotique amène des interrogations sur les raisons de leur vie nomade, et les chroniques de l’époque parlent souvent d’escamoteurs qui amusent les seigneurs, de danseurs vêtus de costumes bigarrés appréciés des aristocrates et suscitant la méfiance des bourgeois.

Voyageant en caravanes, ces gens à la peau foncée et au langage incompréhensible s’approchent des villes à pied ou à cheval, traînant des voitures bourrées de bagages, de femmes et d’enfants, et se présentent en paisibles et bons chrétiens, pèlerins repentants dignes d’estime qui viennent du tombeau du Christ. Pour l’homme du Moyen-âge qui ne quitte jamais son village, le cheminement constitue une forme de sacrifice, et il n’hésite pas à les considérer en authentiques repentis.

Les Tsiganes développent ces thèmes et, créant leur propre légende, s’emploient à convaincre les habitants des lieux où ils arrivent que leurs pérégrinations ont pour but de racheter les péchés de leurs pères, qui ne Égypte avaient rejeté la Sainte-Vierge et l’Enfant Jésus fuyant le roi Hérode. Parfois ils justifient leur nomadisme comme une punition pour avoir refusé le Christianisme, trahison qui doit se payer par une errance de sept années. On les observe donc avec une relative indulgence, et parfois même on les accueille cordialement, car ils apportent de nouvelles techniques de travail du fer et des métaux.

mardi 11 octobre 2011

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (3)



-3- Des Vallées de l’Indus aux contreforts du Caucase

Poussés par l’envahisseur, les Indiens de ces régions s’engagent sur une route sans fin. Franchissant la haute vallée de l’Indus et les Himalayas , ils suivent la Route de la Soie vers les rives sud de la Mer Caspienne, le long de la côte ouest jusqu’au pied du Caucase, et, traversant l’Arménie, atteignent l’Empire Byzantin, qui englobe la Grèce et la Turquie actuelles.

Cet itinéraire n’est pas une certitude, mais c’est le plus vraisemblable, car il a été analysé à partir de mots persans, arméniens et grecs utilisés dans la soixantaine de dialectes roma. On retrouve d’ailleurs une référence à la présence des Tsiganes dans ces contrées, la plus ancienne qu’on connaisse, dans une vie de Saint Georges écrite en 1068 en Grèce, au monastère d’Iberon, sur le Mont Athos, et qui relate des évènements survenues à Constantinople en 1050.

Cette année là, face à des animaux sauvages qui dévastent un parc impérial, l’empereur Constantin Monomachus appelle à l’aide un « peuple Samaritain, descendant de Simon le Magicien, qu’on appelait Adsincani et qui était réputé pour la divination et la sorcellerie », lequel élimine les prédateurs avec des morceaux de viande ensorcelés. Adsincani ressemble étrangement au mot byzantin Atzinganoi, qui se reflète dans plusieurs langues modernes : l’allemand Zigeuner, le français tsiganes, l’italien Zingari, le hongrois Cziganyok.

Après un assez long séjour en Perse –l’Iran actuel-, les Tsiganes poursuivent leur migration. Tandis que certains se dirigent vers le nord-ouest par l’Arménie et les contreforts du Caucase, d’autres vont vers le sud-ouest jusqu’en Egypte. On les retrouve aussi dans une contrée comparable au delta du Nil, peut-être l’Egypte Mineur, nommée « Petite Egypte », ce qui va entraîner plus tard les appellations d’Egyptiens de France, Egyptanos puis Gitanos en Espagne, Egypsies puis Gypsies en Angleterre.

Aux 14è et 15è siècles, il y a des Tsiganes en Trace, en Macédoine, en Grèce, en Yougoslavie et en Roumanie, mais ils semblent préférer les territoires Vénitiens de la Crète ou de Corfou, peut-être parce qu’ils sont relativement à l’abri des constantes incursions turques. A Corfou, la population augment même suffisamment pour constituer un fief indépendant qui, conféré au baron Michaël de Hugo, existera jusqu’au 19è siècle.

La nature improvisée de leurs voyages à travers l’Europe occidentale se modifie. Jusque là discrets et peu organisés, ils vont désormais se déplacer de façon préméditée et réfléchie, ne cherchant pas à se cacher et demandant subsides et lettres de créances en tant que pèlerins. Établissant une chaîne de solidarité, les différents groupes de Tsiganes s’emploient à communiquer entre eux et démontrent une relative unité d’action, racontant les mêmes récits et arborant des documents de soutien –lettres papales et autres – tous comparables.

Le schéma habituel est celui d’une communauté affirmant venir d’Egypte, ou de la Petite Egypte, et déclarant aux autorités locales être un groupement de Chrétiens en pénitence pour l’expiation de leurs fautes. Demandant des vivres, un peut d’argent et des lettres d’introduction, ils partent ensuite jusqu’à la prochaine ville, où se reproduit la même scène.

C’est ainsi qu’en 1418 plusieurs milliers d’entre eux arrivent à Strasbourg sous la direction d’un certain Comte Michaël, du côte de Rebertswiller et Berenthal, vers le fameux Rocher des Tsiganes, et s’installent rapidement un peu partout en Alsace. Pendant l’été 1419, des tribus apparaissent sur le territoire français à Châtillon-sur-Chalaronne, dans la Bresse, à Mâcon, à Sisteron, et en 1427, à la Chapelle Saint-Denis, aux portes de Paris.

On a vu entre-temps des Tsiganes parcourir les routes d’Italie avec l’espoir d’obtenir du Pape des lettres de protection, d’une portée universelle, dont ils pourraient se prévaloir dans tout le monde chrétien. D’autres sont signalés dans des villes allemandes, à Bruxelles, aux Pays-Bas et ils se répandent dans toute l’Espagne. Avec ces groupes placés sous le commandement de chefs portant de nobles noms et de brillants titres, les premiers orchestres tsiganes commencent à apparaître en Europe occidentale.

lundi 10 octobre 2011

Réponse de la Commission Européenne

Rappel de notre intervention ci-dessous


Courriel envoyé à Mme REDING Union Européenne le 03 septembre 2011



A l'attention de Madame Viviane REDING

Madame,

Nous vous avions interpellé en 2010 sur la situation faite aux Roms par le gouvernement français. Vous nous aviez répondu que vous n'étiez pas d'accord avec les mesures prises à l'encontre ce ces populations, citoyens européens.

Aujourd'hui, après multiples expulsions "cavalières" l'escalade vient de prendre une nouvelle dimension, à savoir la réquisition d'une rame de tramway pour évacuer un camp de Roms dans les Hauts de Seine.

Vous comprendrez Madame qu'il est inacceptable que se perpétue de tels agissement en 2011 qui nous renvoient aux heures noires connues notamment par les Juifs, les Tziganes, les homosexuels, etc.

Nous vous demandons, Madame, votre intervention afin que cesse une fois pour toute ces persécutions à l'encontre de nos populations, d'autant que l'on vient d'apprendre que le Royaume Uni a pris la décision d'expulser ses Roms.

Si cela continue on peut se demander à quoi peut servir l'Europe si elle est incapable de faire respecter le Droit des peuples qu'elle a fait entrer de plein pied dans le concert européen.

Espérant que notre courriel sera pris en compte et suivi d'effets,

Nous vous prions de croire, Madame, à l'assurance de notre parfaite considération.

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Association NOTRE ROUTE
Mme LABBE Véronique
Présidente
Tél : 06 27 93 45 64 http://vlabbe.blogspot.com/


Réponse de la Commission Européenne reçue ce jour par mail :