jeudi 25 août 2016

Le bilan de la déportation et de la répression



 Pour l'ensemble de l'Europe soumise à l'annexion ou à l'occupation de l'Allemagne nazie, nous ne disposons pas d'un bilan global précis du nombre des déportés qui ne relevaient pas de la « solution finale » : on avance les chiffres de 550 000 à 650 000.

En France, dans les années 1950-1960, l'enquête sur la déportation conduite par le Comité d'histoire de la 2ème guerre mondiale a dénombré 66 000 déportés « non raciaux », dont 1/3 seulement a survécu à la déportation.

En 2004, le Livre-Mémorial, édité par La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (F.M.D), aboutit à un bilan sensiblement plus élevé : près de 86 000 « déportés de répression » (résistants, politiques, otages, Républicains espagnols), dont 40 % sont morts dans les prisons ou les camps nazis.

Parmi ces déportés

- 7 000 Républicains espagnols réfugiés en France et livrés aux nazis par le gouvernement de Vichy ;- et 5 000 résistants déportés dans le cadre du décret « Nuit et Brouillard ».
Le bilan de la Shoah 

Environ 5 100 0000 victimes
- Morts par suite de la « ghettoïsation » et des privations : 800 000
- Morts par exécutions en plein air par les Einsatzgruppen
Et autres fusillades : 1 300 000
- Morts dans les camps : 3 000 000 (dont environ 1 000 000 à (Auschwitz)

Répartition géographique

- Europe Orientale : plus de 3 400 000 (dont 3 000 000 en Pologne)
- URSS : plus de 700 000
- Europe centrale et balkanique : environ 730 000
- Europe occidentale : environ 210 000

En France

Au total, 76 000 Juifs ont été déportés de France vers les camps nazis, soit environ un quart de la population juive qui résidait dans notre pays en 1940.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il soit difficile de l'évaluer exactement, on considère que 330 000 Juifs, approximativement, résidaient en France et que la moitié d'entre eux était étrangère.

2 500 déportés juifs seulement ont échappé à l'extermination. Avec les 3 000 Juifs morts dans les camps français d'internement et le millier de Juifs exécutés ou fusillés comme otages, le bilan total avoisine les 80 000 victimes.

Le bilan du génocide des Tziganes

Au total plus de 750 000 victimes
C’est-à-dire plus de 40% de la population : 1 500 000 tziganes recensés à l’époque.
En France : 15 000 Tziganes déportés ; dont une infime minorité a survécu.
Au total, près de 162 000 déportés de répression ou de persécution, ont été acheminés depuis la France vers les camps de concentration et d'extermination nazis.



- l'extension du génocide à l'ensemble du continent européen

- la construction de camps d'extermination équipés de camions à gaz et de chambres à gaz utilisant le monoxyde de carbone ou le Zyklon B (acide prussique ), ainsi que de fours crématoires.

Le 20 janvier 1942, les modalités du génocide ont été définitivement arrêtées à la conférence de Wannsee sous la présidence de Heydrich secondé par Eichmann.

Au printemps 1942, fut lancée l’opération « Reinhard » qui concernait la liquidation des Juifs de Pologne.

Dans le même temps, le processus d'extermination s'intensifia; de toute l'Europe occupée partaient des convois à destination des camps d'extermination principalement celui d'Auschwitz-Birkenau.

3. Le camp d'Auschwitz

Implanté en Pologne à partir de 1940, le camp d'Auschwitz est devenu rapidement le plus important et le plus vaste des complexes aménagés par les nazis dans le cadre de la « solution finale ».

Il comprenait Auschwitz I, le camp de concentration, Auschwitz II -Birkenau qui était à la fois un camp de travail et un camp d'extermination, et Auschwitz III-Monowitz, un camp de travail au service de l'IG-Farben qui y avait installé une usine de caoutchouc.

A partir de 1942, Auschwitz-Birkenau a été la destination de très nombreux convois de déportés raciaux en majorité juifs, venant de toute l'Europe occupée.

C'est vers ce camp que furent dirigés 67 des 72 convois de déportés raciaux qui ont quitté la France pendant l'occupation allemande.

Mais ce camp a reçu également des déportés non raciaux, déportés politiques et résistants, classés Nacht und Nebel (« Nuit et Brouillard »), c'est-à-dire destinés à disparaître « sans laisser de traces ».
Dès leur arrivée à Auschwitz-Birkenau, les déportés étaient triés et rangés sur deux files :
- d'un côté, les plus vigoureux, ceux que les S.S pensaient pouvoir utiliser au moins un temps pour le travail forcé ;
- de l'autre côté, les enfants, les vieillards, les adultes hommes et femmes malades ou trop affaiblis par le voyage, qui étaient dirigés immédiatement vers les chambres à gaz.

Au total plus de 1 million de déportés sont morts dans ce camp.

1.     Un génocide programmé

Contrairement à ce que tentent de faire croire les négationnistes et les pseudo-révisionnistes qui nient le génocide ou cherchent à le banaliser, les nazis ont bien exterminé Juifs, Tziganes et Slaves.

Le génocide a bien eu lieu et il n'est pas le fruit du hasard ou des circonstances liées à la 2ème guerre mondiale.

La « solution finale de la question juive et tzigane procède d'une volonté systématique d'extermination, inscrite dans l'idéologie nazie, ouvertement exprimée dans Mein Kampf dès avant l'arrivée au pouvoir de Hitler, mise en œuvre avec obstination à partir de 1933 et conduisant tout droit au génocide désigné aujourd’hui par les Juifs sous le nom de Shoah, « destruction totale ».et pour les tziganes sous le nom de Samudaripen, « meurtre total »

2.     La mise en œuvre systématique du génocide

En janvier 1939, Hitler considérait comme probable « l'extermination des ethnies juives et tziganes en Europe » si une guerre devait intervenir.

Après la défaite et l'occupation de la Pologne, les Juifs polonais ont été rassemblés à proximité des nœuds ferroviaires et enfermés dans des ghettos où ils furent astreints au travail forcé.

En 1940, après la défaite française, les nazis envisagèrent un moment la possibilité de transférer les juifs d'Europe à Madagascar. En attendant, la politique hitlérienne de déportation des Juifs et de ghettoïsation se poursuivit en Allemagne, en Autriche, en Tchécoslovaquie et en Pologne.

Entre le printemps et l'automne 1941, les chefs nazis ont pris trois décisions très importantes pour mettre en œuvre leur politique d'extermination systématique des juifs et tsiganes sous le nom de « solution finale de la question juive » :
- la création de forces mobiles spéciales organisées au sein de groupes d'intervention (Einsatzgruppen ) chargés de fusiller sur place en même temps que les cadres et les membres du parti communiste, tous les Juifs, tziganes, hommes, femmes, et enfants, au fur et à mesure de l'avance allemande en territoire soviétique ;

- l'extension du génocide à l'ensemble du continent européen

- la construction de camps d'extermination équipés de camions à gaz et de chambres à gaz utilisant le monoxyde de carbone ou le Zyklon B ( acide prussique ), ainsi que de fours crématoires.

Le 20 janvier 1942, les modalités du génocide ont été définitivement arrêtées à la conférence de Wannsee sous la présidence de Heydrich secondé par Eichmann.

Au printemps 1942, fut lancée l'« opération Reinhard » qui concernait la liquidation des Juifs de Pologne.

Dans le même temps, le processus d'extermination s'intensifia; de toute l'Europe occupée partaient des convois à destination des camps d'extermination principalement celui d'Auschwitz-et de Birkenau « pour ce dernier appelé aussi camp des familles ».
3.     Le camp d'Auschwitz

Implanté en Pologne à partir de 1940, le camp d'Auschwitz est devenu rapidement le plus important et le plus vaste des complexes aménagés par les nazis dans le cadre de la « solution finale ».

Il comprenait :
 Auschwitz I, le camp de concentration,
 Auschwitz II -Birkenau servant à la fois de camp de travail et de camp d'extermination,
Auschwitz III-Monowitz, un camp de travail au service de l'IG-Farben qui y avait installé une usine de caoutchouc.

A partir de 1942, Auschwitz-Birkenau a été la destination de très nombreux convois de déportés raciaux en majorité juifs à Auschwitz et tziganes à Birkenau venant de toute l'Europe occupée.

C'est vers ce camp que furent dirigés 67 des 72 convois de déportés raciaux qui ont quitté la France pendant l'occupation allemande.
Mais ce camp a reçu également des déportés non raciaux, déportés politiques et résistants,  classés Nacht und Nebel (« Nuit et Brouillard »), c'est-à-dire destinés à disparaître « sans laisser de traces ».

Dès leur arrivée à Auschwitz-Birkenau, les déportés étaient triés et rangés sur deux files :
- d'un côté, les plus vigoureux, ceux que les SS pensaient pouvoir utiliser au moins un temps pour le travail forcé ;
- de l'autre côté, les enfants, les vieillards, les adultes hommes et femmes malades ou trop affaiblis par le voyage, qui étaient dirigés immédiatement vers les chambres à gaz.
Au total, plus de 1 million de déportés sont morts dans ce camp.
                                              
La Présidente de l’association NOTRE ROUTE –Amaro Drom-
Mme Véronique LABBE

















































                                                 

jeudi 18 août 2016

Fermeture du camp de DRANCY 18 août 1944



Entrée DRANCY

 
Le 18 août 1944, à quelques jours de la Libération de Paris, le camp de Drancy est fermé, libérant les derniers prisonniers je ne dirais pas juifs mais de toutes sortes. Des milliers d’hommes, femmes et enfants qui  sont passés par cette  antichambre des camps d’extermination pendant 4 ans, le 17 août veille de cette fermeture, un certain Aloïs Brunner et d'autres S.S ont fui dans le dernier convoi, emmenant avec eux 51 otages.

Drancy de son vrai nom : la cité de la Muette. Pour l'histoire, elle portera le nom de la commune où le camp de sinistre mémoire fut implanté : Drancy.

Pour ne pas oublier la majorité des 76 000 juifs de France déportés sont passés par cette antre de la mort mais ils n’étaient pas les seuls pourtant un musée de la Shoa va ouvrir ses portes et lorsque les communautés israélites clament qu’il était temps que l’histoire s’y intéresse c’est dans la normale des choses. Mais pourquoi l’histoire ne s’intéresse pas au sort des tziganes, des handicapés, des résistants, des maquisards, des communistes, des homosexuels etc… à croire qu’il n’y a que les communautés de confession israélite qui auraient été génocides. Pourtant le génocide de ces populations, si énorme soit-il, proportionnellement parlant, n’a aucune mesure avec le samudaripen (génocide tziganes) qui représente, avec près de 800 000 sur les 1 million 750 000 des nôtres recensés à l’époque qui ont péri dans  les camps soit un pourcentage de près de 48%.

Pourtant le Président Sarkozy, en octobre 2007, nous avait assuré par lettre de tout son soutien. En 2015 le Président Hollande nous avait écrit que dans sa déclaration de 2012 il avait publiquement cité la communauté tzigane ce qui équivalait à la reconnaissance du génocide tzigane.
Nous avons fait déposer en 2007 une proposition de loi portant reconnaissance du génocide tzigane par le député de l’époque Monsieur Frédéric Dutoit, en 2008 la même proposition de loi au sénat par le sénateur de l’époque Monsieur Robert Bret et depuis à chaque mandature la même proposition de loi qui régulièrement reste lettre morte.

Il est vrai que l’ex ministre de la justice Monsieur Badinter clame, à qui veut l’entendre, qu’une loi mémorielle ne peut être conçue par des politiques mais uniquement par des historiens. Alors Monsieur Badinter pourquoi la Shoa a-t-elle vue le jour (et ce n’est que justice) sous la pression des politiques et pourquoi cette façon de procéder ne serait pas valable en ce qui concerne le génocide des tziganes ?