mercredi 20 août 2014

Pourquoi les Tziganes sont impuissants à se faire reconnaître





Le monde Tzigane ne parvient pas à mettre en application son savoir acquis depuis des siècles du fait de nos pérégrinations depuis le départ des Indes à ce jour. 

Nous, Tziganes, sommes impuissants pour 3 raisons : parce que nous ne sommes pas capables de produire des connaissances, nos acquis ne nous permettent pas de diffuser le savoir car le fait d’être pour la grande majorité d’entre nous un peuple de l’oral trouve ses limites par l’absence de l’écrit et cette absence  nous confine pour le moment  à ne pouvoir trouver les applications aptes à la diffusion de nos connaissances.

Ce manque d’éducation du monde tzigane nous oblige à nous retourner vers d’autres moyens de référence. Le fait de ne pas recevoir l’éducation que tout un chacun reçoit dans les pays où nous sommes implantés, nos enfants dans leur grande majorité ne fréquentent pas les écoles. Ils ne s’ouvrent donc pas au monde actuel et restent comme nous dans un système autarcique.

Pour compenser ce manque  il faut se trouver une référence, eh bien le recours c’est prier Dieu, Bouddha, Mahomet, Jésus, Jehova ou Vishnou (ce qui n’est pas incompatible) et toute la journée blâmer le reste du monde pour nos défaillances multiples. Ceci dit ce discours ne règle pas tout loin s’en faut, mais permet peut être une réflexion collective dans les familles et savoir ce qui nous reste à faire.

Si tant il est vrai que nos communautés sont en état de discrimination permanente depuis des siècles et malgré le génocide sans précédent que nous avons subis lors de la seconde guerre mondiale cela continue de pire en pire.

Comment pouvons-nous expliquer que des communautés aussi discriminés que les nôtres ont des enfants qui de par l’éducation deviennent Avocats, Docteurs, Magistrats, Chirurgiens, Spécialistes médicaux et pas nous ? Sommes-nous plus niais que les autres ? Non ! Il faut et c’est une nécessité absolue, il en va de notre survie, que nos enfants fréquentent les écoles obtiennent des diplômes et deviennent des acteurs incontournables de la vie au quotidien et ne soient plus, pour établir des documents, faire ou lire une lettre dépendant des gadjos (non gitans). 

Pour cela nous savons ce qu’il nous reste à faire : il faut que nos enfants aillent à l’école, poursuivent leurs études pour leur donner un avenir à leur mesure. Là est notre combat, pas ailleurs.

En d’autres termes le monde Tzigane pourra produire des connaissances et imposera-le respect envers nos communautés. 


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