mardi 24 janvier 2012

lundi 23 janvier 2012

Un juriste de grande notoriété s'interroge sur la qualification d'un génocide

François Terré, de l’Académie des sciences morales et politiques : la question du génocide
Le juriste s’interroge sur la résurgence du délit d’opinion...

L’émission « Point de vue » permet à un académicien de donner son analyse personnelle sur un fait d’actualité. Le juriste François Terré, de l’Académie des Sciences morales et politiques, réagit à la proposition de loi votée le 22 décembre 2011 interdisant toute négation publique d’un génocide, dont celui des Arméniens en 1915. Il rappelle la définition d’un génocide, s’inquiète des lois dites mémorielles et s’interroge sur les liens entre le Droit et l’Histoire.


François Terré, juriste, professeur émérite de l'université de droit Paris II Panthéon-Assas, préside l'Association française de philosophie du droit depuis 1983 et dirige les Archives de philosophie du droit depuis cette même année.

« Tout d'abord, précise François Terré, le terme « génocide » est souvent employé à tort et à travers. On l'utilise d'ailleurs seulement depuis les années 30. Or, selon le dictionnaire de l'Académie française, qui précise que le mot vient de "genos" (la naissance, la race) et de "caedere" (tuer), le mot « génocide » signifie la destruction d'une population pour des raisons tenant à la race. Ce fut le cas pour les Juifs et les Tziganes à l'époque nazie.

Les lois mémorielles entendent réécrire l'Histoire en en donnant une ré-interprétation alors que cela relève de la compétence des historiens.
S'agissant du passé, est-il opportun que le législateur vienne donner son avis et le sanctionner pénalement ?

Cette proposition de loi votée le 22 décembre 2011 ne tend pas simplement à combattre le négationnisme de certains génocides, mais elle va au-delà et prévoit des sanctions pénales (un an de prison et 45.000 euros d'amende possibles) contre ceux qui auront pu minimiser -et non pas seulement nier- le « génocide arménien ».

Toutes ces persécutions -génocides ou massacres- commises dans le passé sont horribles, c'est évident. Comprenons-nous bien, ces tueries sont odieuses.
Mais de là à demander au Droit et à l'Histoire de venir appuyer des dispositions consistant à sanctionner pénalement la liberté d'opinion, de pensée, d'expression, c'est insupportable !
C'est la négation de la Révolution de 1789 qui avait justement combattu la censure et proclamé la liberté d'opinion et même celle de la presse.
C'est, aussi, la négation de la liberté de la recherche historique. Qu'on laisse tranquilles les historiens ! Je crois que, tous bords politiques confondus, les historiens et les juristes sont totalement en accord avec ce que je dis en tant que juriste en difficulté »

Le Sénat français réexaminera cette proposition de loi le 23 janvier 2012.


Note de la rédaction : Les propos de François Terré n’engagent que lui-même, et non pas l’académie à laquelle il appartient ni(...)









Lien qui nous a été envoyé

http://www.canalacademie.com/ida8338-Francois-Terre-de-l-Academie-des-sciences-morales-et-politiques-la-question-du-genocide.html

Mail envoyé à M. Jean-Jacques CANDELIER



Monsieur le député

 Nous sommes, par l’intermédiaire de monsieur Frédéric DUTOIT ancien député, partie prenante du dépôt de la proposition de loi que vous avez déposé à l'Assemblée concernant la reconnaissance du génocide tzigane (samudaripen en langue romanes littéralement « meurtre collectif total »).

A ce jour alors que la première proposition de loi a été déposée en février 2007 toujours pas d'avancée significative apparemment.

Par contre une proposition de loi avance en ce qui concerne la négation des génocides reconnus, notamment le génocide arménien ce qui est à notre avis une excellente chose!

Mais comment est reconnu un génocide? Est-ce le fait, comme le considère monsieur BADINTER, d'une reconnaissance historique alors nous sommes en plein dedans puisque le samudaripen fait aujourd'hui l'objet d'une quasi unanimité des historiens et alors nous devrions être couvert par ce projet de loi et, avoir une journée de commémoration ou  l'état français nous considère toujours comme des Unten Munchen (sous hommes)   et alors il faut le dire ouvertement et l'état français refuse de reconnaitre ses erreurs de l’époque ce qui serait une véritable négation.

 Vous souhaitant bonne réception recevez monsieur le député notre fraternelle amitié.

Véronique Labbe Présidente de  Notre Route

vendredi 20 janvier 2012

Le rejet même dans la mort



Il est une chose qui pose un problème de fond, à savoir, qu’aujourd’hui tous les historiens s’accordent à reconnaître que les tziganes ont subi, de la part de l’Allemagne nazie et du gouvernement français de l’époque, un génocide sans précédent.

Ce Samudaripen représente près de 48% de la population tzigane recensée officiellement en Europe, à l’époque. Cela dans la perspective de la solution finale qu’avait ordonnée Hitler visant à l’extermination totale de ces « unten munchen » (sous hommes)  lesquels, disait-il, risquaient de contaminer le sang de la paysannerie allemande. Pour preuve les seuls à avoir été libérées, un an après la fin de la guerre, soit en 1946, trois mois avant le procès de NUREMBERG, ont été les tziganes.

D’ailleurs le nom ROM (romani) donné à cette ignominie est : SAMUDARIPEN (meurtre collectif total).

Nous nous battons  depuis des décennies pour le vote d’une loi portant reconnaissance de ce génocide, ce à quoi l’ancien ministre, ancien président du conseil constitutionnel, ancien avocat, Maître Robert BADINTER semble ne pas être d’accord. Car d’après lui un fait historique ne doit pas être reconnu par une loi mais être le fait des historiens. Idée qui aujourd’hui est en concordance avec cette vision puisque pratiquement tous les historiens paraissent avoir sur ce point la même vision : celui de l’existence réelle du génocide tzigane.

Des questions se posent :
-    Pourquoi, alors que ce fait historique existe, ne rentre-t-il pas dans le cadre de la nouvelle loi sur la négation des génocides ?
-    Pourquoi va-t-on punir d’amendes et de prisons ceux qui vont nier la Shoah ou le génocide Arménien, entre autres et permettre que l’on nie le génocide tzigane, celui des communautés « gay », etc ?
-    Sommes-nous toujours, aux yeux du gouvernement français des « unten munchen » (sous hommes) ?

Nous pouvons le penser  ou alors il est impératif que le génocide tzigane soit inclus, avec une date de commémoration propre, dans ce processus.

Que l’on nous accepte ou pas, nos anciens l’ont subi et quelque part s’il était possible de le refaire aujourd’hui, ceux qui crient haut et fort que les chambres à gaz sont un détail de l’histoire, n’auraient aucune pudeur à le refaire.
Voilà ce que nous avons reçu ce jour, 20/01/2012 émanant du SÉNAT








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Type : Dossiers Législatifs
Expression associée : génocide tzigane



Dossiers législatifs


         Proposition de loi visant à réprimer la contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi 
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Copies d'extraits nous concernant :


"Cette difficulté pourrait également valoir pour d'autres génocides que le législateur souhaiterait qualifier comme tels par la loi. Lors des débats à l'Assemblée nationale, a notamment été déposé un amendement tendant à la reconnaissance officielle, par la République française, du génocide vendéen de 1793-179417(*). Plusieurs propositions de loi ont par ailleurs été déposées au cours des années récentes au Sénat ou à l'Assemblée nationale tendant à reconnaître, par la loi, l'existence du génocide tzigane pendant la seconde guerre mondiale18(*) ou encore celle du génocide ukrainien de 1932-193319(*). "

"MERCREDI 18 JANVIER 2012
M. Jean-Pierre Sueur, rapporteur. - Nous sommes invités à nous prononcer sur la proposition de loi de Mme Valérie Boyer visant à réprimer la contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi, adoptée par l'Assemblée nationale le 22 décembre 2011. Ce texte tend à punir d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende les personnes qui contestent ou minimisent de façon outrancière, publiquement, l'existence d'un ou plusieurs crimes de génocide, reconnus comme tels par la loi française.
En l'état du droit, le dispositif s'appliquerait aux personnes qui contestent ou minimisent l'existence du génocide arménien, seul reconnu comme tel par la loi du 29 janvier 2001. Mais il pourrait, à l'avenir, s'appliquer à la contestation d'autres génocides puisque des propositions de loi ou des amendements ont été déposés pour reconnaître officiellement le génocide tzigane pendant la Seconde Guerre mondiale, le génocide ukrainien de 1933-1934 ou encore le « génocide » entre guillemets vendéen de 1793-1794.
La proposition de loi pose la question des moyens dont dispose le pouvoir politique pour reconnaître solennellement les souffrances endurées par les victimes. En outre, quelles limitations à la liberté d'expression une société démocratique est-elle prête à accepter au nom de la protection de la mémoire et de la dignité des disparus ? L'intervention du législateur dans le champ de l'Histoire est-elle légitime ?"

Ci-dessous le lien pour lire l'intégralité sur le site du SENAT

http://www.senat.fr/rap/l11-269/l11-2690.html

vendredi 13 janvier 2012

Madame, Monsieur : candidat à l’élection présidentielle 2012

Courriel que nous avons envoyé ce jour par mail à tous les candidats connus






L’association Notre Route -Amaro Drom-  (défense des communautés Rrom) depuis vingt (20) ans et ayant participé activement à l’élaboration de la loi sur la création des aires de stationnement et de grands passage sous la houlette de monsieur Louis BESSON , à l’origine de deux dépôts de proposition de loi concernant la reconnaissance du génocide tzigane pendant la seconde guerre mondiale s’adresse a vous sur cinq (5)  points précis :

1)    Si vous êtes élu(e)s, est-ce que vous arrêterez la chasse  des Rrom  et roms citoyens européens ?
2)    Est- ce que vous ferez voter la loi portant reconnaissance du Samudaripen (génocide tzigane) perpétré par l’Allemagne nazie avec une forte participation des gouvernements de l’époque ?
3)    Est-ce que vous ferez voter une loi  sur l’abolition de l’abominable carnet de circulation lequel ne permet pas aux titulaires de vivre une véritable vie démocratique dans tous les sens du terme ?
4)    Il ya des candidats qui ont proposés l’attribution de jours fériés pour la communauté israélite  le jour du Yom kippour, pour les musulmans le jour de l’ait el kebir ce qui se comprend  aisément, mais est-ce que si cela se faisait vous tiendriez compte que les communautés Rrom fêtent Sara la noire le 25 mai de chaque année et qu’il serait normal qu’un jour férié nous soit également attribué ?
5)    Et enfin est-ce que,  si vous êtes élu(e)s vous ferez en sorte que les communautés Rrom  aient les mêmes droits (sachant que nous avons des devoirs) que tout un chacun en France ?
Souhaitant avoir attiré votre attention et souhaitant que vous puissiez répondre de façon précise à nos attentes ;

Nous vous prions de croire Madame, Monsieur à notre plus profond respect.

Pour l’association Notre Route Amaro Drom
La présidente

Véronique LABBE

mardi 10 janvier 2012

La France un Eldorado pour les Roms ? Ils y croient encore !



Depuis les déclarations de Grenoble en 2010, tous les jours, de partout en France, nous lisons sur nos quotidiens le REJET des Roms.

« Destruction des camps dits illicites » : les mots ont été dits et depuis c’est la valse aux expulsions manu militari des campements où essaient de survivre des familles venues de Roumanie.

On veut parler d’intégration mais cela nous fait sourire car pour la plupart les enfants sont scolarisés mais peu importe il faut, par tous moyens, détruire ces camps dits illicites.

Et de surcroit quand les autorités ne sont pas informés des gens « bien sous tous rapports » prennent le téléphone et dénoncent ces pauvres familles qui pensaient pouvoir se poser un moment.

Que peut-on faire pour arrêter cette violence gratuite contre ces démunis qui ne savent plus où se poser.

N’oublions pas qu’ils sont européens et devraient avoir le droit de travailler et se loger. Oui certains diront que ce n’est déjà pas facile mais est-ce que pour autant il faut jouer la carte de la barbarie. Nous pensons que NON.

Sur la région de Marseille tous les jours les forces de l’ordre délogent par la force femmes, enfants et personnes âgées qui voudraient tout simplement vivre, mais apparemment ils n’ont pas le droit.

Rappelons également que bons nombres de ces camps sont partis en fumée mais nous ne savons pas pourquoi. Mais il est vrai que c’est une façon radicale pour évacuer biens et personnes. Malheureusement ces feux ont détruit leurs maigres biens, mais qu’importe ce ne sont que des Roms.

Dans leur pays ils n’ont rien et le peu qu’ils ont en France est pour eux c’est  l’Eldorado.

Un peu d’humanité, messieurs les politiques pour trouver une solution à ces familles dans la détresse et cessons cette chasse aux Roms.

samedi 7 janvier 2012

Marche des rois

De bon matin, j'ai rencontré le train
De trois grands Rois qui allaient en voyage
De bon matin, j'ai rencontré le train
De trois grands Rois dessus le grand chemin.
Venaient d'abord Des gardes du corps, Des gens armés avec trente petits pages, Venaient d'abord
Des gardes du corps,
Des gens armés dessus leurs justaucorps.
Puis sur un char doré de toutes parts,
On voit trois Rois modestes comme des anges,
Puis sur un char doré de toutes parts,
Trois Rois debout parmi les étendards
L'étoile luit Et les Rois conduit
Par longs chemins devant une pauvre étable,
L'étoile luit Et les Rois conduit
Par longs chemins devant l'humble réduit.
Au Fils de Dieu qui naquit en ce lieu
Ils viennent tous présenter leurs hommages,
Au Fils de Dieu qui naquit en ce lieu
Ils viennent tous présenter leurs doux vœux.
De beaux présents, or, myrrhe et encens,
Ils vont offrir au maître tant aimable,
De beaux présents, or, myrrhe et encens,
Ils vont offrir au bienheureux enfant.

mardi 3 janvier 2012

Tsiganes – Le chant des Roma…..- (14) Fin

- 14 - La patte du hérisson
L’histoire a établi les Roma en tant que musiciens, mais la légende dit aussi un peu magiciens, et ils ont souvent été la cible de préjugés religieux, car on les accusait volontiers de sorcellerie. En réalité, ils sont plutôt herboristes ou naturopathes, et s’ils ont un temps recommandé de sucer la patte arrière d’un hérisson pour calmer les maux de dents, ils recourent plus généralement à des formules où interviennent les plantes. Ainsi, tout un chacun se doit de connaître la recette du tonique de l’âme, qui lutte si bien contre la peur, la mélancolie, la dépression, ou les chagrins, y compris ceux d’amour, et que l’on confectionne avec des feuilles et bourgeons de millepertuis cueillis dans les trois jours séparant le solstice d’été de la Saint Jean. Les Roma ont un profond et impérieux respect pour la création, pour la Terre mère et pour la vie sous toutes ses formes, aussi utilisent-ils toujours que la quantité de fleurs et feuilles, de racines ou de fruits réellement nécessaires. Si l’ensemble de la plante doit être cueilli, il faut en laisser une partie dans le sol, pour qu’elle pousse à nouveau. Et toujours, il faut la remercier pour le cadeau qu’elle apporte à l’homme et pour ses efforts à maintenir vivante la planète. Comme la cueillette de la vie, l’harmonie des funérailles fait elle aussi l’objet de rites précisément codifiés, où certains voyageurs viennent d’extrêmement loin pour partager les moments de deuil. Sans prendre de nourriture, la communauté veille le défunt pendant trois jours et trois nuits tandis que lamentations et pleurs ponctuent les histoires flatteuses que l’on s’ingénie à raconter à son propos, car on sait que son âme observe le comportement de chacun. Après les funérailles, la caravane du disparu est soit brûlée, soit vendue à un gadjjo, l’argent ainsi recueilli servant à payer la plus belle pierre tombale possible, les proches ne gardant en souvenir que de petits objets sans valeur. Ainsi l’histoire se vit-elle uniquement au quotidien pour ce peuple sans terre dont la connaissance du passé ne va pas au-delà des souvenirs du Rrom le plus âgé d’une communauté. Pour ces Tsiganes qui ne savent rien de leurs origines, chants et musiques, ignorant les époques révolues, expriment plaisirs et chagrins actuels, les égrenant au fur et à mesure pour les laisser s’envoler et se poser on ne sait où. Car à leur don inné pour la virtuosité se conjugue la contradiction qui coule dans leurs veines, celle d’une longue route dont ne résulte aucun livre d’histoire, d’une odyssée dans le temps où la musique s’inscrit en patrimoine génétique mais ne se libère que selon l’humeur du moment, et où s’impose l’évidence de sentiments que la logique voudrait inconciliables : une joie triste, une gaité mélancolique, une détresse joyeuse.

dimanche 1 janvier 2012

La fête est bien finie et les violons pleurent

Les médias nous annoncent les étrennes du début d’année : AUGMENTATIONS - 13% sur l’alcool - De 10 à 40% sur les sodas - Plus de 4% sur le gaz - N’oublions pas les mutuelles - Les sandwichs passent à la TVA 7% - Etc. Oh quand même le RSA sera augmenté de un peu plus de 1%, l’APL voit une hausse de 1% et pour ceux qui ont le bonheur d’avoir un travail le SMIG aura un coup de pouce d’un peu plus de 1%.
Quand nous entendons à tout instant que nos jeunes qui sortent se tuent en voiture après abus d’alcool rien n’est étonnant vue que les sodas, déjà aujourd’hui sont plus onéreux que toutes boissons alcoolisées. N’oublions pas que dans quelques mois nous serons obligés de nous munir d’éthylotest (encore de l’argent indirect pris dans nos porte monnaie). Pour faire passer la pilule on nous envoie quelques miettes sur les APL, RSA et SMIG mais rien pour les handicapés ni pour les retraités. Où allons-nous ? Que nous réserve 2012 ? Un nouveau plan d’austérité ? Surtout que les promesses présidentielles on les connaît : le blanc devient noir. Bon courage à tous, peut-être pouvons-nous vous donner un conseil, notre symbole étant le hérisson il serait peut-être utile que nous en mettions un dans la poche pour éviter un maximum de dépense.

2012 Bienvenue

L’association NOTRE ROUTE –Amaro Drom-, vous présente leurs meilleurs vœux pour une belle année 2012 : PAIX, JOIE, BONHEUR dans votre cœur à vous et pour tous ceux qui vous sont chers et surtout une TRES BONNE SANTE.