vendredi 31 décembre 2010

355 articles en 2010 sur notre blog

Comme il est de rigueur en fin d'année : rappel de nos articles par mois

Nous tenons à remercier tous nos lecteurs et espérons en avoir encore plus l'année prochaine


JANVIER 28 billets
o
 Courriel envoyé à la Présidence de la République
 L'ONU vient de répondre
 Courriel envoyé au Parlement Européen
 Courriel envoyé à l'ONU
 Réponse de TF1 par la voix de son médiateur
 Réponse de France 3
 TF1 nous répond !
 Aires d'Accueil et de Passage : lois non respectée...
 Le Journal LA PROVENCE fait aussi de l'information...
 Le journal de 20h00 sur TF1 et ....
 Une dépêche de l'Agence France-Presse, mercredi 02...
 A nouveau à l'antenne demain 28/01 à 07h20
 TF1 omet volontairement de relater l'histoire
 Cela fait 65 ans que le camp d'AUSCHWITZ était lib...
 Sans réponse j'ai téléphoné à FRANCE 3
 France Bleu Provence Toulon : la présidente à l'an...
 Nouveau message envoyé à France 3 concernant PLUS...
 Réponse très floue
 Nos adhérents de la Millière aux voeux de leur mai...
 A NOUVEAU L'IMAGE DES GITANS DENATUREE ET EMPREINT...
 Le cirque ROMANES à PARIS prolonge ses représentat...
 VOEUX DE L'ASSOCIATION
 Histoire et vie des gens du voyage (suite)
 Une triste page d’histoire oubliée
 Suite de l'affaire BARSAC
 REVEILLON AVEC LE CIRQUE ROMANES
 TF1 met le cirque ROMANES à l'honneur
 VOEUX DE L'ASSOCIATION

FEVRIER 9 billets

 Gérard FERRER
 L'ARMEE DU CRIME
 Jusuf Saip: Mémoires d'un gitan qui nous a tous in...
 Disparition du chanteur flamenco Fernando Terremot...
 Histoire et vie des gens du voyage (suite)
 Bonne Saint Valentin à tous les amoureux
 Nous avons besoins de vous tous
 Histoire et vie des gens du voyage (suite)
 02 Février 2006 SALIERS : mémoire pour les 700 git...

MARS 21 billets

 Préparation de la journée internationale des Rrom ...
 LIBERTE : le film et un livre : La tragédie oublié...
 LIBERTE de Tony GATLIF : un clin d'œil à une éven...
 Il meurt brûlé : un enfant gitan de treize ans
 Un rêve évanoui (1ère partie)
 20 Mars : le printemps
 18-19 Mars des dates importantes
 Réponse de l'Elysée au courriel du 29/01/2010
 Les derniers tziganes en image
 Un très beau titre de Jean FERRAT
 Un de nos derniers poètes vient de disparaître
 Je ne suis pas parfaite, malheureusement je suis c...
 Partageons un moment émouvant
 Mail envoyé à DESINFOS.COM
 Un crime contre l'humanité au cœur de l'Europe - D...
 L'ineptie poussée au paroxysme : jusqu'où va les c...
 8 MARS 1910 – 8 MARS 2010 : Les droits des femmes ...
 Acrostiche sur les prénoms de mes petits enfants
 Les diseuses de bonnes aventures : Les commentaires ...
 Suite sur "Les diseuses de bonne aventure"
 LES DISEUSES DE BONNE AVENTURE

o AVRIL 19 billets

 1er MAI
 Une nuit aux URGENCES DEBORDEES
 Prière Sévillanne
 Histoire et vie des gens du voyage (suite)
 Hommage à son père
 Où en sont les Rrom des anciens pays de l'Est aujo...
 La croix de Camargue
 L'AMITIE
 Pour tous mes ami(e)s
 C'est le poème préféré de Nelson Mandela.
 La mémoire des gitans
 Racisme, marginalité : le triste sort des Roms
 Un drame s'est produit ce matin
 Ils préparent leur avenir
 En cette journée internationale des Rrom
 Journée internationale des Rrom le 08 avril
 Une légende roumaine en musique
 MADRE INDIA
 La France des camps : 1ère diffusion le jeudi 08 a...
o MAI 26 billets
 Le chant des partisans - Philippe Léotard
 Ochi Chorgna Philippe Léotard
 Histoire et vie des gens du voyage (suite)
 Bonne fête des mères
 Nous étions présents à Marseille pour la manifesta...
 Gérard FERRER Piensa Mi, La quiero a Morir etc
 Les Saintes Maries de la Mer et les gitans
 Sainte Marie Jacobé et Sainte Marie Salomé
 PRIERE A SARA
 Liberté d'expression ?
 Alexandre ROMANES
 Les gitans menacent de bloquer l'accès au centre v...
 Roma y Yardani 1
 Les Saintes-Maries-de-la-Mer 18/05/2010
 Intervention de l'association auprès de l'Elysée
 Le 29 mai cela fera un an : Hippolyte BALIARDO
 Fête de l'insurrection gitane
 Le pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer
 19 mars 1962 : c’est gagné !
 Roma y Yardani En el Teatro les montreurs d I...
 Les Princes du Bac Sauvage :Roma y Yardani
 A vos portes monnaie
 Informations utiles
 HOMMAGE à JOSE REYES par CANUT
 Le Boléro CANUT REYES
 Rrom du monde

o JUIN 29 billets

 Présentation avec ses titres de chanson
 L'humeur du jour
 Ces amendes que nous risquons tous les jours
 Histoire et vie des gens du voyage (suite)
 Mes passe-temps
 Les nomades Jean Ferrat
 21 JUIN : FÊTE DE LA MUSIQUE
 Lynda Lemay - Le plus fort, c'est mon père
 Manque de logements et tous ceux qui sont murés !
 18 JUIN 1940
 Gitano Del Mundo GIPSY DANCE
 LE FLAMENCO Georges Moustaki
 Flamenco de Georges MOUSTAKI
 Mort Shuman Le lac Majeur
 Ma Liberté Georges MOUSTAKI
 ARLES en musique
 Pour les yeux et les oreilles
 A savourer comme il se doit
 A re-découvrir
 Histoire et vie des gens du voyage (suite)
 Simplification de la procédure de délivrance et de...
 Les Gens du voyage ont un village dans le Haut-Rhi...
 Les Saintes Maries de la Mer : Bataille de toit
 Gitano13120 et ses créations : clips et vidéos
 A la mémoire des Rrom morts dans les camps
 Coup d'envoi de la coupe du monde J - 8
 Carmen Amaya Tu dansais .....
 Le parcours des Rrom depuis les Indes
 I N A D M I S S I B L E

o JUILLET 35 billets

 Courriel que nous venons d'envoyer à l'Elysée
 Ce n'est que le début
 Pourquoi pas ?
 Notre réaction sur le journal LA PROVENCE du 29 JUI...
 L'Elysée et les Rrom suite à la réunion du 28/07/2...
 Convocation ministérielle concernant les Rrom : no...
 Stan Rol Les ombres de la nuit
 NOTRE ROUTE : née le, ses actions etc. (un petit r...
 A mes frères et sœurs Gitans
 Saint-Aignan: «Les gendarmes étaient cachés, ils n...
 Un de mes commentaires censuré par le FIGARO
 Jusqu’où va-t-on aller nous Rrom suite aux évènements...
 Gérard FERRER L'aigle Noir
 Violence de Saint Aignan
 Gérard FERRER Quand on a que l'amour
 Photos du 18 juillet 2010 commémoration
 Rrom : Mode de vie, culture et apparence –partie 1...
 Commémoration des crimes racistes 18 juillet 2010...
 Commémoration des crimes racistes 18 juillet 2010
 Devoir de mémoire à transmettre aux générations à ...
 Supplique pour être enterré sur la plage de Sète G...
 14 Juillet 2010
 Journée nationale à la mémoire des victimes des cr...
 Faire la différence entre Mission évangélique ou g...
 Le monde de Sarah Gérard Ferrer
 Tu nous manques .....depuis ce 11 juillet 1998
 Les Bohémiens Catherine Ringer du film LIBERTE de ...
 On veut des légendes Mrs MITCHELL & HALLYDAY
 Cérémonie du 18 juillet 2010
 Commémoration des crimes racistes (réponse de la P...
 Journée nationale à la mémoire des victimes des cr...
 Commémoration des crimes racistes
 La Provence ...chant des cigales
 Elle est partie pour un voyage sans retour
 Gipsy King Le pénitencier

o AOÛT 52 billets

 La haine doit-elle engendrer la haine ?
 Pauvre Gitans ( nino ).wmv
 Article du FIGARO (couper/coller)
 Les images parlent seules
 Liberté - bande annonce IL EST SORTI EN DVD
 MEDIACION GITANA
 Un texte découvert en surfant sur la toile
 Roma y Yardani Recital Gitan Chapelle du Groseau M...
 Sommes-nous si naïfs?
 Courriel que nous venons d'envoyer à M. le préfet ...
 SAGA des Rrom 2eme volet
 ELLE = Rrom : vies ouvertes
 Contrôle des Gens du Voyage
 Read: Problèmes des Rrom en Europe plus particuliè...
 Histoire et vie des Rrom volet 1
 Problèmes des Rrom en Europe, plus particulièremen...
 Que signifie le terme Samudaripen ?
 Expulsion Bd de Paris, près Joliette à Marseille
 Editorial du journal Espagnol EL PAIS
 Nous avons été les premiers à le dire
 A Monsieur HORTEFEUX
 L’Europe est malade des ses Rrom
 Histoire des Rrom : no comment
 SARAÏ Y LOLO : Casamiento 21/08/2010
 Quel courage !
 Pourquoi le problème des Rrom ?
 Expulsions des Rrom par la France ?
 DES ORIGINES A NOS JOURS
 TSIGHINDIA (Sara Kali) par URS KARPATZ
 Nos communautés AMARO DROM
 L’on nous a tout pris
 Nous ne comprenons plus les gadgés (non gitans)
 Courriel que nous venons d'envoyer à Brice HORTEFE...
 Sous-hommes ? !
 Nous appelons nos communautés à rester ZEN
 ANGLET : Ils ont déposé un référé au tribunal
 Un reportage TF1 au JT de 20 h 00 11 août
 Gérard, Johanna, Manon FERRER
 On prend les mêmes et on recommence
 Michel Rocard dénonce avec virulence les dernières...
 Nous venons d'annoncer un mois d'août dur
 APPEL A TOUTES LES ASSOCIATIONS Rom
 nino le gitan..ma chère mére..wmv
 Canut Reyes Amour Manouche
 LE FIGARO : Loire: un camp illégal de Roms expulsé...
 URGENT IL NOUS FAUT NOUS REUNIR POUR ORGANISER LA...
 Témoignage de Sam Braun : la vérité sous vos yeux
 Appel de l'UNION ROMANI espagnole inscrite à l'ONU...
 Les évacuations camps de Rrom commencent
 Qu’ont-ils fait à Tyson GUERDNER ces hommes en bl...
 Les chiens aboient, les caravanes passent
 Beaucoup de questions se posent suite aux position...

o SEPTEMBRE 47 billets

 GENS DU VOYAGE
 C'est NON
 Stefan ROMANOF Czardas de Monti
 La langue de bois de la Présidence de la Républiqu...
 Déclarations des Droits de l'Homme Article 1 à 17
 La famille GUEDNER vous remercie
 Micheline GUERDNER
 Après les années noires la vie reprend son cours ....
 Appel de : Albert PLATTEY (membre de ce blog)
 La Commission Européenne nous répond
 Nouvelle intervention par courriel M. SARKOZY et HO...
 Un camp de romanichels est démantelé à Montreuil
 Le Cousin de Gérard FERRER
 Gérard FERRER reprise de Barry WITHE
 Gérard FERRER interprète CORAZON PARTIO
 Histoire et Vie des Gens du Voyage (suite)
 LE PEUPLE DE L'UNION ROMANI sont remplis d'une pro...
 Bonjour de Finn Anson de Dordogne
 Les corbeaux sont les gitans du ciel par Alexandr...
 Moi aussi j'ai un rêve : ne plus voir cela
 1939 à 2010 : les années ont passé mais les mental...
 Partage d'un ami de FACEBOOK
 Il n’y a pas que dans les camps dits illicites que...
 Monsieur Brice HORTEFEUX nous répond
 A quand le respect et la paix pour les Rrom?
 Gitanie une terre que nous n'avons pas
 France Info 17h51 : Expulsions : nouvelles circula...
 Flagrant délit de mensonge
 Dossier Joseph GUERDNER qui laisse trois orphelins...
 COMITE DE SOUTIEN au CIRQUE TZIGANE ROMANES
 SOUTENEZ LE CIRQUE ROMANES
 Gérard Ferrer He Venido Decirte que me Voy
 "Venceremos" for Chile N’oublions jamais et soyon...
 Jocelyne Labylle (laisse parler les gens)
 URS KARPATZ Ghele Tchavole
 Sarah Gérard Ferrer -extrait de La Légende de Sara...
 Revenons sur la Loi BESSON
 "Gens du voyage" : une expression pour beaucoup de...
 A transmettre aux générations futures
 REPONSE DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE PAR LE T...
 Les communes qui expulsent et le droit de vote
 la saga des Rrom 5 eme volet
 La Saga des Rrom volet 4
 APPEL de l'UNION ROMANI pour le 4 SEPTEMBRE
 A propos des manifestations prévues pour le samedi...
 Enseignement obligatoire
 Sa e roma ande lumia, t'aven baxtale! Vidéo de sou...

Octobre 31 billets

 Dimanche 31 Octobre 2010 La Classique Internationa...
 NON NOUS N’AVONS JAMAIS DONNE D’ACCORD POUR SIGNER...
 Histoire et Vie des Gens du Voyage (suite)
 LES TZIGANES TOMBENT DU CIEL
 Roms : Flaubert indigné
 Aires pour les gens du voyage : rien de nouveau
 Maria Jean Ferrat
 Il y a des pays où les gens au creux des lits font...
 Que fait l'association?
 Où sont les associations de nos sœurs et frères R...
 Comité de coordination des associations Rrom
 LA PAILLADE : la communauté gitane est en deuil
 Sauver ou Périr : Semaine de solidarité avec les s...
 Les commentaires
 Comment soutenir une action lorsqu’elle est déjà p...
 Les gitans à Arles sommés de libérer un terrain pr...
 Retraite et Rrom : même combat
 La veillée du corps
 Monter là haut c’est beau
 Histoire et Vie des Gens du Voyage (suite)
 Etre une femme active en 2010
 Ballade du gitan
 La Loi en France : pour qui ? pourquoi ?
 L’amitié
 Réformes des retraites justes ! FAUX
 Trois films cultes pour commémorer le 65ème annive...
 Le décret-loi du 6 avril 1940 signé Albert LEBRUN
 Article du FIGARO (mon commentaire censuré)
 La mémoire et l’oubli : L’internement des tsiganes...
 Un congrès digne des grands congrès
 2ème CONGRES DE NOTRE ASSOCIATION

o NOVEMBRE 31 billets

 Gérard FERRER La Soledad
 Gérard FERRER Ca pleure aussi un Homme
 Gérard FERRER Tu eres mi Mujeres
 Courriel de la Mairie de Marseille suite à notre i...
 Petit à petit ça bouge pour la reconnaissance
 Tsiganes internés en 39-45 : un survivant témoigne...
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 Vingt et un ans aujourd'hui
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 Finn nous a écrit
 Courriel que nous venons d'envoyer à l'Elysée
 Et si on en parlait à l'Ecole ?
 SALIERS la vitrine de Vichy
 Toujours et encore
 Gardons intacts les devoirs de mémoire
 Manitas De Plata: Moritas Moras De Plata (Part 1) ...
 Il n’a pas d’héritier politique, il est pourtant l...
 2008-2010 : les Rrom et l’Europe
 Histoire et Vie des Gens du Voyage (suite)
 Connaissez-vous les insecticides naturels?
 Stefan ROMANOF est parti avec l'ALOUETTE
 Le 08 Novembre retrouvons nos bodegas
 Bienfaits du citron
 Hommage à tous ceux qui nous manquent

o DECEMBRE 27 billets

 Fier d'être gitan, Il faisait de la résistance et ...
 O Lungo Drom –Le Long chemin-
 Bonnes fêtes de Noël à tous
 TONIO (nouvelle de Jean-Pierre PROPHETE)
 Incroyable mais vrai !
 Patrick Sebastien Mi Niño
 Enrique Morente y Tomatito
 ADIEU L'ARTISTE
 Agissons tous envers les Rrom et SDF sans toit : i...
 Ça pleure aussi un homme, mais ……
 Dosta aux agressions de Rrom
 Rencontre Unik avec... Bik Régis et les "Gipsy del...
 Léo Ferré - L'affiche rouge - L'armée du crime
 Biographie de Missak Manouchian & Trois poèmes pou...
 Jésus est né en Provence
 Lumière Gitane, Foi de Gitan …….
 Ou en est le mémorial de Berlin ?
 Bohémiens en voyage
 Légendes de Sara(h)
 Les légendes de Sarah ou Sara
 Blé de l'Espérance, Sainte Barbe 04/12 : tradition...
 Courriel que nous venons de recevoir de la Préside...
 Souffrance des Rrom au XXème siècle
 Le quatrième clou de la croix -légende-
 Une belle histoire
 Les gitans, ce que j'aime chez eux
 Exonérés pendant trois (3) ans
o

jeudi 30 décembre 2010

Fier d'être gitan, Il faisait de la résistance et était GITAN, Oiseaux de passage (Urs Karpatz)




Vous trouverez ci-dessous trois textes (entre autres) que j'ai lu lors des commémorations des crimes racistes devant toutes les autorités à Marseille


Fier d’être gitan

Lorsque que je vois ton regard, toi le non gitan, je ne lis qu’intolérance, haine, mépris pour ce peuple errant auquel j’appartiens et que tu appelles dédaigneusement « bohémien ».

Quel que soit ma destinée, quel que soit ces refrains irrespectueux, si mon voyage aujourd’hui s’arrête devant ta porte, sache que je serais toujours fier d’être gitan.

Entre le ciel bleu et l’herbe verte voguera toujours la roue de couleur rouge de la roulotte d’un circassien.

Vous qui utilisez barbelés, mille tranchées et multiples blocs de pierres empêchant nos familles gitanes de se reposer, offrant l’accès de vos terrains à des jeunes pour assouvir leur soif de fêtes damnées, que Dieu pardonne ces choses insensées, qu’il vous pardonne vos absurdes préjugés.

Quelle hypocrisie contre ce peuple en permanence mis l’index le désignant comme boucs émissaires de tous les maux de la terre.

Vous qui avez préféré, sur les pavés mouillés le claquement des bottes nazies aux bruits lointains de nos roulottes sur ces mêmes pavés.

Que Dieu te garde sans oublier nos différences tant de fois rappelées.

Ce que l’histoire oublie volontairement faute d’historiens bien intentionnés, c’est ce qu’on subit nos aînés avec force et courage, tombés comme beaucoup d’autres, sous les obus pour un bien être dans la liberté.

Où sont les monuments élevés à la gloire de nos gitans français disparus ?

Où sont les rappels honorifiques concernant ce peuple au nom de la fraternité ?

Est-ce qu’un gitan tombé sous le feu de l’ennemi pour la patrie n’a pas le sang de la même couleur que tout un chacun.

Lors du départ pour Drancy, les gitans n’étaient certainement pas en 1ère classe.

Mon peuple n’a pour se réfugier que sa seule foi pour faire avancer sa cause.

Est-ce que nous devrons payer encore longtemps le prix du silence pour que soit reconnu le sacrifice de nos anciens !

Peuple tzigane, si souvent décrié, vomit, mit à l’index, que ta bonté, ta gentillesse soit l’élément qui étouffera les cris de tes ennemis.

Si seule nos femmes que l’on dit belles ou la musique de nos peuples vous conviennent, nous croyons qu’il faut aller plus loin pour nous comprendre.



Il faisait de la résistance et était GITAN


1941 en France ce jeune gitan de 19 ans travaillait à la SNCF où il conduisait les trains de marchandise.

Mais un jour, alors qu’il rentrait chez lui, sur le Pont Neuf enjambant l’Yonne ils sont arrivés et l’ont arrêté. Il n’avait pas perçu le bruit de leurs bottes, il avait été dénoncé comme gitan.

Il a dû, contraint et forcé, monter dans un wagon à bestiaux, qu’il ne conduisait pas mais dans lequel il était passager en partance vers où ? il ne savait pas ou le savait trop.

Ce wagon était bondé et il avait très peu de place pour se mouvoir. Le train s’est alors ébranlé et c’est à l’arrivée, à l’entrée du camp de Sobibor, que Jean a vraiment compris.

Pourquoi lui et les autres avaient été enlevés à leurs familles, dont le seul crime : être nés gitan, juif ou autres.

Combien sont partis pour ne jamais revenir ? Combien n’ont pas compris pourquoi la guerre s’étant terminée en 1945, 10 000 gitans n’ont été retrouvés et libérés qu’en 1946.

Sommes-nous maître de notre race ? Est-ce que nous décidons de notre couleur de peau ?

Jean entre autres, passera deux ans dans ces camps où il a trimé servant aussi d’interprète. Il aura la chance de s’enfuir (ce qui ne fut pas le cas pour tout le monde).

A son retour, sa vision de la vie sera totalement différente. Il se révoltait sur tout et pour tout. Il avait d’énormes difficultés à nous parler ce ces années d’horreur qui l’ont tellement marquées et refusait de parler de tous ceux qui nous avaient quitté.

Il nous disait par contre d’être vigilants afin de ne plus revivre ce qu’il avait subit avec ses millions de compagnons d’infortune.

C’est sûr Papa que nous sommes et restons vigilants et nous ferons tout ce qui sera en notre pouvoir pour que les 42,8% de gitans qui ont péri dans les camps voit enfin leur génocide reconnu afin de faire cesser ce racisme envers les communautés gitanes mais aussi contre toutes les ethnies minoritaires.



Oiseaux de passage (Urs Karpatz)

Hier, ils étaient à Auschwitz (Birkenau)
C’était le rendez-vous de mes frères tziganes
En ce jour de novembre
Etaient au rendez-vous des milliers d’âmes tziganes.

Ils étaient comme des enfants
Ils étaient naïfs et confiants
Ils étaient comme des enfants
Leurs bourreaux l’ont écrit.

Ils ne savaient pas que ce campement là
Serait le dernier
Ils le comprirent enfin
Quand leurs frères un matin partirent en fumée.

Comme oiseaux de passage
Les martyrs là ont été oubliés.
Ils étaient des milliers
Mais toi, frère tzigane, tu ne te plains jamais ….

Il reste de grands arbres
Que nos pères ont planté.
Il reste de grands arbres : ce sont des peupliers

Nos pères s’en sont allés.
Sous l’archet de novembre
Ces arbres portent les plaintes des violons violés
Et les pluies de novembre
Roulent en grosses larmes sur les grands peupliers

Ils étaient comme des enfants
Ils n’avaient pas compris
Ils étaient naïfs et confiants
Leurs bourreaux l’ont écrit

mercredi 29 décembre 2010

O Lungo Drom –Le Long chemin-



Venus du Nord de l’Inde tout au long d’une migration très longue, ceux que l’on appelle aujourd’hui Rrom, sont présents dans toute l’Europe depuis au moins six (6) siècles, si ce n’est plus. Mais une constante est la notre depuis le début et que nous y sommes : méfiance, rejet et même, ce qui est plus grave PERSECUTIONS. Il n’y a, comme le dit si bien Alexandre ROMANES « pas beaucoup de gens qui se trouvent moins bien qu’un gitan ».

Nous sommes désignés sous diverses appellations selon l’époque et la provenance à laquelle on veut bien nous rattacher : Bohémiens, Egyptiens, Romanichels, Manouches, Gitans, Tziganes, Rrom. Cette pluralité d’appellation est déjà un signe de notre éparpillement et de notre diversité multi culturelle. Cette difficulté à nous identifier précisément n’a jamais été un obstacle pour nous désigner comme bouc émissaires responsables de la majorité des maux surgissant dans vos sociétés. La répression féroce exercée à notre encontre et toute aussi ancienne que variée allant de l’esclavage à l’extermination, en passant par toutes les sortes d’humiliation : incarcérations, bannissement, stérilisations eugéniques, l’arrachement des enfants à nos familles, l’assimilation forcée et nous en passons.

Quelques rappels de dates : en 1682, Louis XIV ordonne la condamnation aux galères de tous les hommes bohémiens sans procès et à perpétuité et ordonne également que leurs femmes voient leurs cranes rasés ainsi que la séparation d’avec leurs enfants, lesquels seront tous expédiés dans les hospices : que d’éclipses dans la grandeur du roi Soleil au cours de son règne.

Au siècle dit des lumière, les philosophes n’ont pas été d’avantage brillant sur la question des bohémiens, définis dans un article de l’ »Encyclopédie » comme une espèce déguisée, de manants et vagabonds sous des habits grossiers, mystificateurs et voleurs.

En 1802, plusieurs centaines de bohémiens au Pays Basque sont emprisonnés dans le but de déportation en Louisiane. Le projet ne voit pas le jour mais la mise à l’index continue. Des tentatives de sédentarisations forcées sont faites au XIXème siècle, qui toutes échouent. Autant essayer de sédentariser des caribous, des baleines etc.. Dans l’univers bourlingueur pourquoi ne bourlinguerions-nous pas demandait « Alexandre ROMANES lors d’un entretien téléphonique.

Au XXème siècle la science vient au secours des politiques de répression des gens du voyage, appellation administrative de nos populations afin de nous différencier des autochtones L’eugénisme et le souci de « protection de la race » préparent le terrain à leur internement dans les camps de concentration dès 1940, puis à leur déportation massive vers les camps d’extermination à partir de 1942. Il est à noter que c’est au moins 750 000 voire UN MILLION selon certains, le nombre de Rrom d’Europe morts sous le nazisme.

Aujourd’hui, si la méthode n’est pas comparable la résultante a les mêmes effets pervers (il faut se débarrasser de ces éternels indésirables par leurs expulsions massives) sans savoir si dans leur pays de naissance d’autres méthodes plus radicales ne s’opèreront pas. Et pour se masquer la face on attribut des millions d’euros aux gouvernements concernés sachant pertinemment que ce n’est pas de cet argent dont les Rrom ont besoin, qui soit dit en passant n’en verront jamais la couleur car fait unique les Rrom ne rêvent pas d’une patrie comme le souligne dans « l’Odyssée des Tziganes » Isabel FONSECA.

La nostalgie qui nous anime est insolite, c’est une nostalgie de nulle part et partout, un constant désir d’ailleurs et partout et de mouvement « O Lungo Drom –Le Long chemin-«

L’angélisme à notre sujet n’est pas de mise pas plus que la victimisation, nous sommes et voulons rester un peuple à part, sans confusion avec le monde « Gadjos » (non gitans) car notre volonté est de préserver nos us et coutumes ancestrales.

Ce qui implique pour nous des règles internes rigides. Certaines que ne peuvent respecter les gadjos même au sein d’un groupe comme cela se fait dans nos communautés et si cela gêne quelque un(e)s qui se veulent ou se disent Rrom, leur refus de ces notions démontre qu’ils (elles) n’ont aucune attache ancestrale avec nos populations. Le fait d’avoir perdu la possibilité d’exercer nos métiers traditionnels, compatibles avec notre mode de vie librement consenti nous a contraint à avoir recours à l’assistanat social, ce qui parfois pose problème.

Mais la stigmatisation totale de nos communautés et notre renvoi massif hors du territoire français ne sont et ne seront jamais une solution adaptée sauf peut-être si les sommes entre (200 et 250) millions d’euros dépensées pour ces expulsions étaient investies dans des projets plus judicieux nous concernant.

Et alors peut-être nous disons bien peut-être les Rrom et gadgés pourraient faire un bout de chemin ensembles et alors là la méconnaissance tombant, la notion de racisme serait alors plus qu’un mauvais souvenir, tout au moins en grande partie

mercredi 22 décembre 2010

TONIO (nouvelle de Jean-Pierre PROPHETE)






Quelques jours... ça ne faisait que quelques jours que Tonio s'affairait entre quatre murs sales, tachés de sang, dans ces abattoirs de Séville.
Un boulot pas très valorisant certes, mais qui avait au moins le mérite de le sortir du désespoir dans lequel il s'était enlisé de plus en plus profondément. Il réapprenait à vivre, à redresser modestement sa tête d'homme.

Ce qui l'avait surpris au premier abord, c'était l'odeur, particulière, qui vous pénètre par tous les pores, s'incruste dans les tissus et ne vous quitte plus, mélange de sang, d'urine, de graisse et de merde... et puis il y avait par dessus tout cette odeur de mort qui planait dans tous les coins. Celle-là il la connaissait depuis longtemps. Il avait réussi à se l'apprivoiser. Mais le pire, c'était surtout ce sol, ce sol traitre, glissant, comme savonné par un larbin zélé... une vraie patinoire.
Regarder où l'on met les pieds... – enfin les pieds... le pied plutôt, et surtout cette foutue prothèse qui lui servait de jambe droite et qui pouvait à tout moment lui jouer un sale tour.
Rester debout, rester digne, éviter de s'aplatir comme une serpillière usée... éviter les rires que ne manquerait pas de déclencher chez ce nino qui l'accompagnait, la vue de ce pathétique « payaso» essayant vainement de se redresser en agitant désespérément son pilon... la honte ! … Rester digne... toujours !


Des clameurs extérieures, suivies de crépitements de poêle à frire l'arrachèrent à sa morosité. Les arènes toutes proches étaient en ébullition.
Nino ! Tu es prêt ? Le premier toro ne va pas tarder à arriver, et à mon avis il va lui manquer une oreille ou peut être les deux...
Et peut être aussi la queue Tonio
Y el rabo tambien nino, porque no ?

Les crépitements redoublèrent.
Ça devait être bien pensa Tonio
C'était la première fois depuis qu'il avait pris ses nouvelles fonctions qu'avait lieu une corrida et c'était la première fois aussi que, par la force des choses, il n'y était pas.
Et maintenant, pour la première fois aussi, il allait voir arriver des toros morts sans les avoir vus combattre. Il pourrait les caresser, leur tâter les cornes, juger l'estocade... Piètre consolation peut être... mais retrouver cette odeur, retrouver ce contact...
Ce contact...
Il s'assit, les mains sur les tempes
C'était... il y a longtemps c'était... hier !



Séville l'avait vu naître en 1831, le 6 février exactement. Voir le jour à Séville, c'était déjà tomber dès le berceau dans le temple de la tauromachie. Comment ne pas être « aimanté » par les toros ? Il n'avait pas opposé de résistance particulière à ses penchants naturels... Tout jeune il voulait être torero, il serait torero... Il fut torero, lui, Tonio, devenu obscur manoeuvre dans ces abattoirs sans joie.
Certes l'apprentissage fut difficile. Il fallait être comme un roc, endurer bousculades et cornadas. N'avoir qu'une idée en tête. Toreer, toreer le plus possible, ce qui n'était pas évident, les ganaderos n'étant pas forcément enclins à l'indulgence envers ces « maletillas », ces va-nu-pieds, qui faisaient des kilomètres avec un quignon de pain et un baluchon de forture pour s'essayer face à des torillons la nuit tombée faute de participer à des tientas. Mais à force de volonté et d'expériences pas toujours heureuses, il avait su, faute de mentor, se forger tout seul un solide bagage et une réputation naissante, qui lui permirent d'intégrer bientôt la quadrilla du maestro Juan Lucas Blanco, avec qui il allait laisser pousser ses ailes qui lui permettront par la suite de se lancer dans une carrière de matador.

Il réalisa son rêve en prenant l'alternative le 30 octobre 1853 à Las Ventas, avec pour parrain le fameux Torero Cuchares. La carretera était alors Avenue vers des lendemains qui ne tardèrent pas à chanter.
Cette envie qu'il avait, cette faim de triompher, lui permirent d'aller de succès en succès.
La gloire le guettait, la gloire l'a saisi...
Existence fastueuse... la fête, les femmes, l'argent... cet argent toujours rêvé, mais devenu accessible puisque tombant comme pluie par temps d'orage... cet argent que l'on s'empresse de dépenser sans compter... vivre sans entrave, profiter, profiter pleinement de l'instant présent sans penser aux lendemains...

En 1857, il ne fit pas moins de quarante corridas.
Mais, la couronne de laurier a beau être agréable à porter, elle n'en est pas moins fragile et il en fit l'expérience en ce 1er juin de cette année, où, toreant à la Plazza de Puerto de Santa Maria, son compagnon de cartel, le Sévillan Manuel Dominguez, se fit grièvement blesser, après avoir été balloté comme une poupée de chiffons. Il en gardera toujours un souvenir cuisant, comme une blessure dans sa chair qui ne cicatriserait pas. Mais bon … on essaie de mettre les mauvais jours au plus profond de soi-même, avec le mouchoir par-dessus, si on ne veut pas sombrer... c'était... il y a …





Ensuite, il y a eu le défilé des grandes plazzas, Madrid, Séville... où il laissa son empreinte avec des succès retentissants.
Et puis, ce satané 7 juin 1869 ! Ça devait être un grand jour à Las Ventas, avec à l'affiche Lagartijo et Frascuelo, les coqueluches du moment. On avait mis les petits plats dans les grands, la foule se pressait dans une ambiance festive. Du vrai bonheur... sauf que les toros de Vicente Martinez laissaient de prime abord dubitatif quant à leur éventuelle collaboration... Pero, asi es... verremos !
Putain de journée en effet.... gravement blessé, on dut l'emmener précipitamment. Le sang pissait abondamment de sa jambe droite lacérée, et il fallut l'allonger vite fait sur le lit de l'infirmerie. Le chirurgien fit ce qu'il put pour rafistoler les chairs, mais resta sceptique... la blessure n'était pas belle à voir, elle avait absorbé des saletés... ça se présentait mal...
En effet, une infection ne tarda pas à se déclarer, et il fallut se résoudre, la mort dans l'âme, à recourir à l'extrême... trancher, au propre comme au figuré, dans le vif du sujet.
La scie, acérée pour la circonstance dut alors faire son office. Le maestro, à qui on avait fait ingurgiter une rasade d'alcool fort, serra les dents sur son cigare. Ne pas pleurer... rester digne... rester maestro quoi qu'il arrive, au delà de toutes les souffrances...
Mords Tonio, mords, mords à pleines dents... il n'y aura peut être pas de lendemain... mords ce cigare, mords !...

Cette indicible souffrance endurée les dents serrées sur le « puro », ce bruit qui te remplit la tête et te fait vibrer le corps entier lorsque la scie attaque les chairs, lorsque la scie attaque l'os, lorsque tu t'abandonnes aux mains d'on ne sait qui, tellement tu es désemparé, un rien parmi les riens, un rien qui préférait mourir, un rien qui s'évanouit... Et puis ce réveil dans la souffrance qui te fait réaliser que tu n'as plus qu'une jambe... Ne pas pleurer, rester digne surtout, rester digne jusqu'au bout, toujours, jusqu'au bout de la nuit... jusqu'au bout de ta nuit...

Un pharmacien, par on ne sait quel arrangement, avait pu récupérer ta jambe et l'avait exposée dans son officine. Geste de commerçant, geste d'aficionado ? Les deux ? En attendant, devenue objet de curiosité pour certains, objet de dévotion pour la majorité des autres, on venait bien sûr des alentours, mais aussi de loin et même un peu plus pour voir la « pierna derecha » de l'idole déchue, trempant dans son enveloppe de verre. On achetait une potion quelconque, pas chère, dont on savait pertinemment qu'elle ne servirait à rien, pour se donner une bonne excuse, une bonne conscience, et ne pas être taxés de voyeurs malsains, et on repartait à pas lents devant ce membre devenu inutile d'un demi-dieu crucifié.
Par une curieuse coïncidence, dont la vie à quelque fois le secret, la rue où se tenait la pharmacie se nommait « la Calle del Desangano », la rue de la Désillusion.
Avoir ses propres reliques de son vivant hombre, il faut le faire...


Le public, ton public reconnaissant, « les aficionados a los toros » amis ou inconnus, ont tenu à te rendre un hommage mérité. Tu t'en souviens maestro de cette marque de ferveur que tu gardes comme une perle rare incrustée à jamais dans le coeur... Le 31 octobre 1869 à Madrid, on t'a fait faire une « vuelta » mémorable dans ces arènes qui t'ont vu triompher... ces cris qui scandaient « torero, torero... » et ta cuadrilla qui ne cherchait même pas à cacher ses pleurs.
Un grand hommage pour un grand torero.
Ce devait être un point final, le point sur le i du mot fin d'une brillante carrière... mais non … ta fierté, ta hargne de rester toi, de rester torero, d'essayer encore et toujours, contre vents et marées, t'a fait oser remettre l'habit de lumière en faisant fi des conseils de tes proches, et te produire de nouveau dans des arènes... tu as osé le faire, hombre, et avec ta prothèse, plaza de Badajoz les 14 août 1871, et ensuite à Valencia, et puis à Séville, chez toi... tu as eu ce courage là Tonio...

Mais reconnais, que n'avoir qu'une jambe valide, il fallait la conserver, la cacher devant le toro, sous peine de prendre encore un mauvais coup et devenir comme un homme tronc coupé de ses racines.
Alors progressivement, le public t'a boudé. On ne venait plus voir l'idole d'hier, mais celui qui était devenu à son corps défendant « la pata a la John Silver » des plazas ibériques, diminué physiquement et moralement. Cette rage qui t'avait habité pendant des années, n'y était plus. Tu étais blasé, déçu, meurtri dans ta chair et dans ton orgueil. Tes admirateurs d'hier se sont peu à peu détournés de toi, jusqu'à t'abandonner à une coupable solitude.
« Asi es la vida »... Lorsqu'on tutoie le ciel, plus dure est la chute, n'est-ce pas, toi Icare aux ailes écarlates... On a tôt fait de te remiser dans la valise des souvenirs enfouis. La gloire est éphémère hombre...


Et maintenant... plus d'honneur, plus d'argent... l'oubli... c'est pour cela que tu es là aujourd'hui Tonio que tu essaie de rester vertical sur ce qui ne ressemble pas, même de loin, au sable des arènes...
Les clarines se sont tues, et les clameurs aussi... asi es !





- Oh Tonio, tu dors ? Le toro arrive !
Tonio sortit de ses pensées. Effectivement le toro arrivait... cette odeur qui t'a suivie hombre... tu la retrouves.... ce poil que tu carresses, tu le connais... laisses toi aller Maestro... laisses toi aller …. Quieto ! Quieto ! … Sents, touches... retrouves maintenant ce qui a été ta vraie vie, abandonnes toi...

Dis-moi, au fait Tonio, … ça ne fait que quelques jours que je te connais, je pense que nous nous entendons bien non ?
Bien sûr Nino... que pasa ?
Je ne connais pas encore ton vrai nom …
Qu'est-ce que ça peut te faire ? … c'est important ?
Oh, moi tu sais, je dis ça comme ça …
Alors c'est parfait !

Tonio prit son couteau, et se dirigea lentement vers la dépouille encore chaude du toro sans oreilles. Une larme soudain coula sur sa joue, en sinuant jusqu'à la commissure des lèvres.
Alors, il tourna son visage vers ce petit bout d'homme, et, réprimant un sanglot... Je m'appelais EL TATO nino... Je m'appelais … EL TATO....

dimanche 19 décembre 2010

Incroyable mais vrai !





NOTRE VIE DE LIBERTE ET PARTAGE AVEC LA FAMILLE









HEUREUX AVEC LA FAMILLE ET AMI(E)S MAIS PRISONNIERS AUSSI


Aujourd’hui nous étions avec des amis. Lui, grand guitariste, il joue d’ailleurs souvent avec les Gipsy Kings possède un superbe mas d’environ 200m².

Grand terrain, beau mas très bien meublé où il fait bon vivre. Vous croyez ? Non, cet après-midi il nous a dit « voilà nous sommes seuls ». Oui ses parents, qui habitent le mas d’à côté, étaient absents. Son frère marié avec deux enfants ainsi que sa sœur également mariée avec un enfant résident à environ deux kilomètres dans un autre mas féérique. Ils ne sont pas loin mais ils se sentent seuls.

Elevée lui et son épouse (fille d’un des Gipsy) en caravanes, en moyenne une dizaine, quand ils ouvraient la porte de la caravane pouvaient aussitôt échanger avec la tante en face ou autre.

Eh bien vous voulez savoir ce qu’il nous a dit ce jour : « j’échangerais volontiers ma maison pour reprendre ma vie d’avant en caravane, car nous n’étions jamais seul ».

Oui comme nous le comprenons mais la société en a décidé autrement : rentrez dans le rang, avoir un terrain avec une maison et toujours au même endroit. Et quand vous ne voulez pas être seul invitez vos amis ou familles sinon :

RESTEZ SEULS DANS VOTRE PRISON DORE.

samedi 18 décembre 2010

Patrick Sebastien Mi Niño




Mi Niño
2002 Auteur Interprète P. SEBASTIEN et Chico/Gipsy
Musique Chico et Gipsy




REFRAIN (bis)

Santa Maria Qu’Estan El Cielo
Mi Hermano
Esta Tu Lado
Di Le Camino Fuerta
Que Nunca T’Olvidare


Mi Niño
Que Saintes Maries de la Mer
Ecoute toujours ma prière
Que les flamands emportent jusqu’au ciel
Mi Niño
La Camargue t’a envolé
Un petit matin de Juillet
Que tous les oiseaux portent à ton soleil
Cette chanson gitane
C’est le feu c’est la flamme
L’amour de ceux d’en bas
Cette chanson gitane
Un cierge pour ton âme
Pour dire qu’on t’oublie pas

R E F R A I N (bis)


Mi Niño
Que Saintes Maries de la Mer
Prenne soin de tous les Niños
Qui sont partis trop tôt vers le soleil
Mi Niño
Au nom de tous ceux de ton sang
Au nom de Marie ton enfant
Que toutes les guitares emportent au ciel
Cette chanson gitane
C’est le feu c’est la flamme
L’amour de ceux d’en bas
Cette chanson gitane
Un cierge pour ton âme
Pour dire qu’on t’oublie pas

R E F R A I N (bis)
Laî Lo Laï ………y Palmas

mercredi 15 décembre 2010

Enrique Morente y Tomatito



Pour ne pas oublier

ADIEU L'ARTISTE





Enrique Morente, une des voix emblématiques du flamenco, est décédé lundi 13 décembre 2010 à l'âge de 67 ans. Tombé dans le coma à la suite d'une opération d'un ulcère pratiquée plus tôt dans le mois (le 4 décembre) dans une clinique de Madrid, puis transféré dans une unité de soins intensifs et opéré à nouveau, il avait été déclaré en état de mort cérébrale...

C'est un personnage haut en couleur de cette culture qu'il portait avec panache qui quitte la scène flamenco, laissant notamment derrière lui une épouse, la danseuse Aurora Carbonell, ainsi que trois filles, dont l'une, Estrella Morente, est forcément connue des cinéphiles et plus spécifiquement des adeptes d'Almodovar pour son interprétation du thème de Volver.

Né à Grenade le 25 décembre 1942, dans le quartier gitan d'Albaicin, Enrique Morente, pris très tôt par la fièvre du flamenco, en fera l'apprentissage à Madrid, auprès notamment de Pepe de la Matrona et Bernardo el de los Lobitos. Récompensé à de multiples reprises au cours de sa carrière (notamment du Prix national du chant flamenco en 1972), le chanteur était célèbre pour son approche rigoriste de l'art du flamenco, estimant que, au-delà de son aspect populaire et de son enracinement dans les chants des villageois, la perfection technique et un respect immense sont indispensables à son interprétation.

Agissons tous envers les Rrom et SDF sans toit : il compte sur TOI





Le froid sévit sur toute la France. Ce matin en Provence -7° et c’est très dur.

Il ne faut pas penser qu’à soi, oh oui on se met une écharpe, les gants le bonnet etc. Quand on rentre chez soi il fait bon et on va boire une boisson chaude.

Mais ceux qui ont tout perdu, qui vivent dehors n’ont pas cette possibilité.

Alors ne soyez plus égoïstes, quand vous voyez quelqu’un dans la rue tendez une main :

- Allez lui prendre une boisson chaude,
- Allez lui acheter un sandwich,
- Si vous avez un pull, un manteau ou autre que vous ne mettez plus donnez-le,
- Etc.

Faites un geste auprès de ceux que la vie a tout pris et vous vous sentirez mieux.

Il est vrai que nous sommes à tout moment interpellé par les Restos du Cœur, la Banque Alimentaire, mais certains, tenaillés par la honte reste dans la rue et ne se rendent pas dans ces structures. Vous direz qu’ils ont tort mais le temps actuellement n’est pas de juger mais peut-être de sacrifier 2€ ou 3€ pour sauver quelqu’un.

Nous avons interpellé la Mairie de Marseille et nous n’avons rendez-vous avec un responsable que le 11 janvier 2011. Nous sommes également intervenus auprès de la Préfecture de Région qui elle ne nous a même répondu. Il est certain que nous avons pu lire dans les journaux hier que 212 places supplémentaires dans le cadre grand froid étaient ouvertes et ce que pour la nuit. Et en plus quand les températures vont un peu remonté les gens retourneront dans la rue au risque de mourir de froid.

D’autre part nous avons également fait des courriels aux présidents de groupe à l’Assemblée Nationale et là encore un seul de ces messieurs nous a accusé réception du dit courriel.

lundi 13 décembre 2010

Ça pleure aussi un homme, mais ……





A côté de nous vit un de nos Tios qui a bientôt 80 ans. Un gitan qui a parcouru l’Europe avec sa famille et sa caravane.

Il y a environ 35 ans en arrière il décide d’arrêter le voyage et loue un terrain avec deux bâtisses. Il paie régulièrement son loyer mais une idée lui vient, « si je l’achetais ».

Il voit voir le propriétaire du dit terrain et lui demande si tous les mois le montant du loyer pouvait être transformé en acompte pour l’achat du lieu. Ils conviennent d’un prix et décident qu’ils passeraient devant le notaire quand la totalité du coût sera payée. Un non gitan a eu pleine confiance en ce gitan avec ses grosses moustaches. Et sans problème le terrain a été payé en totalité et il est maintenant propriétaire « Papa Bigoté » (papa moustache).

Il est respecté et respectable. Les années passent et il est toujours de très bons conseils le Tio. Mais les siens partent de maladie ou autres et il accompagne toutes les familles comme c’est de tradition chez nous.
Mais le dernier en date qui nous a quittés est son jeune frère, le plus jeune de la fratrie : 46 ans.

Hier dimanche vers 13 h 30 il est venu pour des papiers sans importance. Nous étions surpris de sa visite. Il s’est assis et a parlé, parlé de sa famille, des uns et des autres ……… il était triste. Et le pire de tout s’est ses larmes qui ont coulé sur ses joues et celles-là font très mal car un homme de cet âge, avec sa sagesse et sa fierté cela est insupportable. Voilà la réaction d’un vrai gitan qui a un cœur énorme

dimanche 12 décembre 2010

Dosta aux agressions de Rrom




Accueil > Faits Divers - Nice (toute la ville)
NiceLe sans-abri brûlé hospitalisé à La Timone
Publié le dimanche 12 décembre 2010 à 10H17 - 3


Aspergé par un liquide inflammable, devant le jardin Thiole, le jeune Roumain, blessé grièvement au visage et aux mains, a été transporté, hier, au service des grands brûlés à l'hôpital de la Timone à Marseille, dans un état critique.
Selon les premiers éléments de l'enquête menée par la brigade criminelle de la Sûreté départementale, une dispute opposant des sans-abri semble être à l'origine de cette terrible agression qui a suscité l'effroi et la consternation dans le quartier (1).
C'est dans la nuit de vendredi à samedi, entre 3 à 4 heures du matin, qu'a été commise cette horrible et abjecte agression.
Alors que ce jeune Roumain, âgé de 26 ans, dormait à côté de son père devant les grilles de ce jardin, un ou des agresseurs l'ont aspergé de liquide inflammable.
Le jeune homme s'est alors transformé en torche humaine sous les yeux horrifiés de son père, 50 ans. C'est en voulant lui porter secours que ce dernier a été brûlé aux mains et au visage.
Il a été transporté et soigné à l'hôpital Saint-Roch à Nice. Son état n'inspire pas autant d'inquiétude que celui de son fils, qui, depuis deux jours, est placé en réanimation à l'hôpital de la Timone.




Nous avons interpellé quatre (4) présidents de groupe à l'Assemblée Nationale :
- Jean-Marc AYRAULT (PS)
- Christian JACOB (UMP)
- Alain BOCQUET (PC)
- Jean-Pierre ABELIN (Centriste)

Copie de notre courriel ci-dessous :


Monsieur le Président de groupe à l’Assemblée Nationale

Monsieur le Président, je pense que vous n’êtes pas sans ignorer le drame qui s’est déroulé à Nice où un jeune roumain endormi a été aspergé d’un liquide inflammable et s’est transformé en torche humaine. Son père à ses côtés en tentant de lui porter secours est lui aussi brûlé.

La stigmatisation des Rrom depuis le 28 juillet 2010 par le gouvernement n’est, à mon avis, pas étrangère à cette situation. Une femme Rrom sur Marseille a également était poignardée alors qu’elle se rendait avec ses enfants aux urgences de l’hôpital !

La stigmatisation mise en place contre les populations Rrom ne pouvait avoir une autre issue.

Nous souhaitons, Monsieur le Président, que vous fassiez désigner une commission parlementaire afin que celle-ci établisse un rapport, le plus complet possible, sur ces situations qui sont amenées à se multiplier (ce que nous ne souhaitons pas).

Les populations Rrom ont assez souffert lors de la seconde guerre mondiale et le génocide qu’ils ont subi n’est à ce jour toujours pas reconnu alors qu’une proposition de loi n° 3714 dort depuis 2007 dans une niche de l’Assemblée Nationale ainsi qu’au Sénat. Nous ne voulons plus subir ces atrocités et que l’on ne se cache pas derrière un fallacieux prétexte relatif aux sans abris qui en tout état de cause est également sous la responsabilité de l’Etat français.

Nous vous remercions d’avoir pris le temps de nous lire et espérons un retour dans les meilleurs délais avec des solutions.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à notre plus profond respect.

PS : nous interpellons tous les présidents de groupe
Mme LABBE Véronique
Présidente Association NOTRE ROUTE –Amaro Drom-
Tél : 06.19.93.01.36

samedi 11 décembre 2010

Rencontre Unik avec... Bik Régis et les "Gipsy del Mundo" - Episode 1

Un groupe à découvrir ou à re-découvrir prenez le temps et appréciez à leur juste valeur ces artistes Arlésiens
Vous ne serez pas déçu


Léo Ferré - L'affiche rouge - L'armée du crime

Pour compléter notre précédent billet


Biographie de Missak Manouchian & Trois poèmes pour la "Mémoire"





Joseph Epstein, responsable du Groupe Manouchian
Missak Manouchian, de la poésie à la lutte armée - le film : l'armée du crime
Missak Manouchian, responsable des FTP-MOI de Paris (été 1943), est né le ler septembre 1906 dans une famille de paysans arméniens du petit village d'Adyaman, en Turquie.

Il a huit ans lorsque son père trouvera la mort au cours d'un massacre par des militaires turcs. Sa mère mourra de maladie, aggravée par la famine qui frappait la population arménienne.

La résistance arménienne à la domination turque accentuée par le conflit religieux opposant les deux nations, les premiers étant chrétiens orthodoxes entraîne de terribles massacres par le gouvernement turc. Près de deux millions d'arméniens, hommes et femmes, y ont trouvé la mort (1915-1918).

Agé de neuf ans, témoin de ces atrocités qu'on qualifie aujourd'hui de génocide par référence à celui des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale Missak Manouchian en restera marqué pour la vie. De nature renfermée, il deviendra encore plus taciturne ce qui le conduira, vers l'âge de douze ou treize ans, à exprimer ses états d'âme en vers : "Un charmant petit enfant /A songé toute une nuit durant/ Qu'il fera à l'aube pourpre et douce / Des bouquets de roses". Recueilli comme des centaines d'autres orphelins par une institution chrétienne après avoir été hébergé dans une famille kurde, Missak gardera toujours le souvenir du martyre arménien mais aussi de la gentillesse des familles kurdes, ce qui le rapprochera, 25 ans plus tard, de ses camarades juifs de la résistance en France, eux-mêmes confrontés au génocide de leur peuple.

Arrivé en 1924 avec son jeune frère à Marseille, Missak apprendra la menuiserie et s'adonnera à des métiers de circonstance. Il consacrera les journées de chômage aux études, fréquentant les "universités ouvrières" créées par les syndicats ouvriers (CGT). Il fonde successivement deux revues littéraires, Tchank (Effort) puis Machagouyt (Culture). Dès 1937, on le trouvera en même temps à la tête du Comité de secours à l'Arménie, et rédacteur de son journal, Zangou (nom d'un fleuve en Arménie).

Le tragique rendez-vous du 16 novembre 1943 à Évry Petit-Bourg Rien à signaler sur les divers fronts. Mais ce matin-là, sous un ciel lourd, aux environs immédiats de la gare d'Évry Petit-Bourg (Essonne), va se jouer un épisode dramatique du " front invisible " où s'affrontent, à armes inégales, les Francs-Tireurs et Partisans immigrés (FTP-MOI) et les Brigades Spéciales de la police française aux ordres de la Gestapo.

" Filé " à partir de son domicile parisien, Missak Manouchian devait rencontrer, sur les berges de la Seine, Joseph Epstein, responsable des Francs-Tireurs Français pour l'Ile-de-France. Ils seront capturés sur la rive gauche après avoir tenté d'échapper aux policiers en civil lancés à leurs trousses. Ainsi a pris fin l'une des plus grandes opérations de police contre la résistance, notamment la formation militaire des volontaires immigrés d'origines juive, italienne, espagnole, arménienne... dont les faits d'armes, dans la capitale même, furent autant de coups portés au prestige de l'occupant. Ce qui leur valut la colère de Berlin qui exigeait de mettre rapidement les "terroristes juifs et étrangers hors d'état de nuire".

Missak Manouchian tombera au Mont-Valérien, avec vingt-et-un de ses camarades, sous les balles de l'ennemi, le 19 février 1944. Également condamnée à mort, la jeune femme, Olga (Golda) Bancic, sera décapitée en Allemagne. Joseph Epstein et vingt-huit autres partisans français seront fusillés le 11 avril 1944. Louis Aragon a écrit sur cet épisode un poème magnifique, chanté avec beaucoup d'émotion par Léo Férré.

En donnant le nom de Missak Manouchian à un parc, à l'endroit même où eut lieu son arrestation, la Mairie d'Évry a ainsi créé un lieu de Mémoire et encore un lieu de Vie.






L'affiche rouge

Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE

Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant

Poème de Louis Aragon



Un poème de Missak Manouchian 1934


Avant la tombée de la nuit, tu as parcouru le monde,
Tu nous apportes l'écho de tous les horizons de la vie
De toutes ses mains usées par le travail, des luttes et des victoires
Ton appel semblable à la lumière sans entrave des rayons de l'aube
Transi et fouetté par la tempête, tu es le feu qui nous réchauffe
Dans l'obscurité maudite, de notre serment tu es la flamme ardente
Flambée éternelle que les esprits en furie
Vocifèrent de leur haine impudente pour t'éteindre à jamais
Il semble parfois que tu vas t'éteindre, cependant chaque jour
Des volontés d'acier t'attisent, te tiennent debout
Et toi haletant, comme un apôtre aux jours de combat
Tu montres le chemin de la lumière pour la grande victoire de l'Humanité


Poème de Paul Eluard au groupe Manouchian

LEGION

Si j’ai le droit de dire,
en français aujourd’hui,
Ma peine et mon espoir,
ma colère et ma joie
Si rien ne s’est voilé,
définitivement,
De notre rêve immense
et de notre sagesse

C’est que ces étrangers,
comme on les nomme encore,
Croyaient à la justice,
ici-bas, et concrète,
Ils avaient dans leur sang
le sang de leurs semblables
ces étrangers savaient
quelle était leur patrie.

La liberté d’un peuple
Oriente tous les peuples
Un innocent aux fers
enchaîne tous les hommes
et, qui ne se refuse à son cœur,
sait sa loi.
Il faut vaincre le gouffre
Et vaincre la vermine.

Ces étrangers d’ici
Qui choisirent le feu
Leurs portraits sur les murs
Sont vivants pour toujours.
Un soleil de mémoire
Eclaire leur beauté.
Ils ont tué pour vivre,
Ils ont crié vengeance.

Leur vie tuait la mort
Au cœur d’un miroir fixe
Le seul vœu de justice
A pour écho la vie
Et, lorsqu’on n’entendra
Que cette voix sur terre
Lorsqu’on ne tuera plus
Ils seront bien vengés ;

Et ce sera justice.

Paul ELUARD Cinq ans après

jeudi 9 décembre 2010

Jésus est né en Provence

Lumière Gitane, Foi de Gitan …….



Promène ta foi gitane au cœur de la misère
Elle s’élève en pleurant de ces mille lumières
Au rythme de tes hanches l’âme gitane se révèle
Au son d’une guitare corps tendu en prière
Foi gitane en Sara chante la fille de l’air
Cœur noir de gitan dans les courants d’air

Offre à tous les passants de l’amour parfumé
Amour fin du printemps à l’approche de l’été
Fait pour les pauvres gens de l’aurore au couchant
La chaleur en sueur s’évapore dans le vent
Foi gitane en Sara chante la fille de l’air
Cœur noir de gitan dans les courants d’air

Les chevaux de la mer crinière entre mêlée
Blancs de gris pommelés virent entre ciel et terre
Camargue galopante emportant nos prières
Dieu que la terrer est belle aux couleurs métissées
Foi gitane en Sara chante la fille de l’air
Cœur noir de gitan dans les courants d’air

Porte en nous la lumière de ton chant coloré
A la foi des gitans qui s’envole en fumée
A la flamme rebelle de nos âmes assemblées
Accueille l’amour gitan en ton âme libérée
Foi gitane en Sara chante la fille de l’air
Cœur noir de gitan dans les courants d’air

Peuple gitan, je t’aime …..

Texte de Sara Do

mardi 7 décembre 2010

Ou en est le mémorial de Berlin ?






Le 19 Décembre dernier a été posée la symbolique première pierre d’un monument dédié aux Rrom persécutés pendant la seconde guerre mondiale dans le parc central de la capitale allemande : Berlin, en face du Reichstag.

La conception du mémorial avait été confiée à un artiste israélien, le plasticien Dani KARAVAN. Pourquoi a-t-on choisi cet artiste qui au demeurant doit avoir beaucoup de talent et pourquoi pas un Rrom ? Il y a des sculpteurs de talent chez nous aussi (nous en connaissons) ou alors est-ce pour marquer une fois de plus que nous serions des êtres inférieurs.

Ce monument devrait être constitué d’une vasque d’eau sombre avec en son centre un triangle de granit d’où devrait s’échapper le son vibrant d’un violon et sur lequel devrait reposer une fleur sauvage renouvelée chaque jour. Il devrait également comporter un poème de notre ami Santino SPINELLI intitulé : AUSCHWITZ.

L’artiste Dani KARAVAN indique que l’eau noire évoquerait « le grand trou dans lequel disparurent les victimes », du triangle de granit s’échapperait le son d’un violon, instrument privilégié chez les Rrom.

AUSCHWITZ

Visage effondré
Yeux éteints
Lèvres froides
Silence
Un cœur déchiré
Sans souffle
Sans mot
Pas de larmes

Santino SPINELLI



Il reste bien entendu, que nous restons à l’affût afin que ce mémorial voie le jour et il bénéficie de tout notre soutien.

Mais la réalisation de ce mémorial ne règlera rien tant que la reconnaissance du Samudaripen, Porajmos n’aura pas vu le jour en France car l’Etat français est largement impliqué dans la déportation et la tentative d’extermination de toutes les populations Rrom.

lundi 6 décembre 2010

Bohémiens en voyage




La tribu prophétique aux prunelles ardentes
Hier s'est mise en route, emportant ses petits
Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits
Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.

Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes
Le long des chariots où les leurs sont blottis,
Promenant sur le ciel des yeux appesantis
Par le morne regret des chimères absentes.

Du fond de son réduit sablonneux le grillon,
Les regardant passer, redouble sa chanson ;
Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,

Fait couler le rocher et fleurir le désert
Devant ces voyageurs, pour lesquels est ouvert
L'empire familier des ténèbres futures.



Les fleurs du mal
Charles BEAUDELAIRE

samedi 4 décembre 2010

Légendes de Sara(h)



En complément de notre précédent billet

Les légendes de Sarah ou Sara




Marie-Jacobé et Marie-Salomé, les tantes maternelles de Jésus, avaient pris place dans la barque appartenant à l'un des hommes qui les accompagnaient. Ils étaient d'anciens disciples. Elles, deux des "Ste femmes", comme " éternellement on devait les appeler". Déjà, les voiles impatientes tiraient vers le large quand on vit accourir, sur les rives laissées, une femme éperdue. Les 2 Marie reconnurent leur petite servante, la noire très belle : Sara.

Elles avaient cru lui cacher leur départ aventuré pour lui en éviter les risques. Mais Sara entendait et voyait ce que ne voyaient ni n'entendaient les autres. Elle avait déjoué la charitable ruse. Seulement, elle ne s'était pas assez dépêchée et voila que ses bien aimées maitresse la quittaient, de seconde en seconde un peu plus.

Non ! Emues par son désespoir, Marie-Jacobé et Marie-Salomé, ayant dénouée leurs écharpes, bleue et rose, les lancèrent à l'eau, comme un tapis sur quoi Sara posa ses pieds confiants. On dit que la mer n'engloutit pas les miraculeux voilages. On dit que l'on peut encore les voir flotter. Si vous avez cette chance, hâtez vous de formuler un vœu. Il se réalisera. Quand la retardataire se fut glissée entre elles, si vive et si légère que le bateau n'eut pas le moindre fléchissement, l'une des deux la réprimenda sans sévérité :

- Pourquoi nous as-tu suivies ?
- L'oiseau, quand il s'envole, laisse t il son ombre derrière lui ? Répondit Sara.

Elle était leur ombre depuis quelques 10 ans. A la suite de quelles circonstances ? Amenée en Judée sur un navire égyptien chargé d'esclaves et d'aromates ? On l'appelait parfois l'Egyptienne. Son teint de suie (mais fut il vraiment si sombre ?) évoquait d'autres origines. En tout cas une servante ne devait pas être un luxe, pour les 2 femmes : Marie-Salomé, mère de 3 fils et Marie-Jacobé, elle aussi chargé de famille. Elles l'eussent volontiers assimilée à leurs enfants, mais Sara, si elle les aima comme des mères, les servit comme des maitresses. Elle aida beaucoup aussi l'autre Marie, la femme du charpentier de Nazareth...

La barque filait allégrement. Si bien que l'on ne s'aperçût pas tout de suite des premiers nuages. Mais très vite, ceux-ci s'épaissirent, se rejoignirent. Le ciel n'avait plus été qu'une chape étouffante traversé d'éclairs. L'orage éclata, diluvien, les voiles se déchirèrent, la mer écumeuse roulait ses gros rouleaux rageurs que mitraillait la pluie... Tout a coup, la tempête parut épuisée par sa colère, les vagues qui grondaient encore avaient du mal a reprendre souffle, c'était vrai pourtant la tempête était fini...

Tous était vivants mais sans rames, sans voiles, sans eaux potables et sans vivres, les hommes sentirent la peur mais les femmes restèrent sereines guidé par leur foi, la suite leur donna raison. La barque s'ébrouait, la barque avançait, fermement entrainée par de long oiseaux éployés au dessus d'elle et que retenaient a ses bords d'invisibles fils. Les flamants roses filaient à la vitesse de l'éclair, effaçant à la fois l'espace et le temps, ils arrivèrent sur les iles de Camargue découpés par les méandres du grand Rhône.

Les Saintes Marie restèrent la afin d'évangélisé la Provence, Sara a leur cotés ....





Différentes versions

Sara-la-Kali, Sara la noire, la brune Sara, serait pour les uns la servante de Marie Jacobé et Marie Salomé chassée de Jérusalem après la mort du Christ dans la barque sans voile ni rames qui échoua en Camargue, pour d'autres c'est une gitane provençale. Une chose est sure, elle était de couleur noire ou sombre. La version que retiennent les gitans est celle d'une jeune femme, une "gitane", campant avec sa tribu dans ce delta du Rhône. On raconte qu'avertie miraculeusement elle courut vers la mer et, s'étant dévêtue, elle étendit sur les vagues sa robe qui la porta vers les saintes. Baptisée de leurs mains, elle les conduisit au temple païen, le temple de "Ra", où affluaient les grands pèlerinages de sa race. Il est vraisemblable que Sara appartenait à une tribu celto-ligure, peuple nomade d'Europe centrale qui s'était installé dans cette région marécageuse de Camargue.

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Ou encore :

Sara campait avec sa tribu en pleine forêt de pins parasols, à l'endroit où s'élève aujourd'hui Aigues-Mortes. Avertie miraculeusement elle courut vers la mer et, s'étant dévêtue, elle étendit sur les vagues sa robe qui la porta vers les saintes. Baptisée de leurs mains, elle les conduisit au temple païen où affluaient les grands pèlerinages de sa race." Il est plus vraisemblable que Sara appartenait à une tribu celto-ligure indigène, et fort probable que Marie Salomé et Marie Jacobé, restées pour évangéliser la région, aient transformé l'autel païen en oratoire chrétien.

À leur mort, très vite un culte se répandit avant que la construction de l'église-forteresse au XIIè siècle ne le confirme. Au XIVè siècle, le pèlerinage est déjà très populaire, notamment lorsque la célébration des saintes est fixée en 1343 au 25 mai pour la première et au 22 octobre pour la seconde.

Il prendra une tout autre ampleur après 1448, quand les fouilles entreprises par le roi René sous l'autel de l'église découvrent les reliques des saintes femmes. Elles furent mises dans des châsses richement ornées et transportées dans la chapelle haute. C'est lui aussi qui fit creuser la crypte où les gitans étaient autorisés à vénérer Sara, leur patronne. Depuis cette époque, chaque 24 mai après-midi est consacré à la descente des reliques, lors d'une cérémonie chantée.

Blé de l'Espérance, Sainte Barbe 04/12 : traditions



Un hommage à tous les pompiers et particulièrement à mon fils sur cette photo


Qui était Sainte Barbe




Le récit le plus répandu conte, qu’au IIIème siècle, Barbara, fille de Dioscore, roi de Nicodémie, refusa le mariage avec le Prince perse Rifflemont, pour se consacrer au dieu Chrétien. Elle se retira dans une tour et durant l’absence de son père, se fit baptiser par Saint Jean Baptiste. A son retour, Dioscore apprit la conversion de sa fille et, furieux, la livra au prévôt romain Marciamus. Elle fut torturée puis rendue à son père, qui, devant son nouveau refus de sacrifier son Dieu aux idoles, lui trancha la tête. A ce moment, un éclair foudroya Dioscore et son âme fut aussitôt emportée aux enfers.

Cette narration est perçue comme légendaire. C’est la raison pour laquelle Sainte Barbe a été supprimée du calendrier liturgique, où elle avait été inscrite au XIIème siècle.
Les experts ne sont pas d’accord sur le lieu de sa passion, la situant, tantôt en Egypte, tantôt à Antioche ou à Nicodémie ou encore, à Rome ou en Toscane.
Le martyrologe romain qui opte pour Nicodémie, indique, que durant la persécution de Maximin, Sainte-Barbe vierge et martyre, subit d’abord les rigueurs de la prison, puis fut brûlée avec des torches et eut les seins coupés. Enfin, après d’autres tourments, elle consomma son martyre par le glaive.

Légende ou pas, elle reste l’objet d’une grande dévotion.

Patronne des artilleurs et des pompiers, des artificiers et des armuriers ainsi que des couvreurs, maçons, mineurs et charpentiers, elle est invoquée contre la foudre, la mort subite et l’impénitence finale.


On retrouve, une référence à cette dévotion populaire dans le patronyme donné à un groupe de substances hypnotiques : les barbituriques. Leur nom viendrait prosaïquement du fait que Adolphe Von Baeyer qui, synthétisa en 1864 l’acide barbiturique, fêta sa découverte dans une taverne fréquentée par des officiers d’artillerie, le jour de la Sainte Barbe, patronne des artilleurs. Le premier hypnotique barbiturique, l’acide diéthyl barbiturique ou barbital fut commercialisé en 1903. Depuis, on attribue à la Sainte le pouvoir de protéger de la mort violente, ce qui explique qu’elle soit devenue la patronne des métiers dangereux.




Curieusement, la célébration de sa fête est associée à des rites de fécondité, d’où l’origine de la locution proverbiale : « Blé de la Sainte Barbe bien germé, est symbole de prospérité pour la prochaine année ».
L’une des traditions calendales la plus conservée est celle du blé de la Sainte Barbe que l’on sème dans les soucoupes le 4 décembre. Cette tradition, qui remonte à l’époque de l’antiquité grecque et romaine, représente les prémices de la moisson sous forme de blé en herbe. La légende dit que si la germination se fait bien et si le blé est bien vert, la prochaine moisson sera abondante. Avec le temps, cette tradition a évolué. Le blé ainsi germé est devenu un élément de décoration
Les experts ne sont pas d’accord sur le lieu de sa passion, la situant, tantôt en Egypte, tantôt à Antioche ou à Nicodémie ou encore, à Rome ou en Toscane.
Le martyrologe romain qui opte pour Nicodémie, indique, que durant la persécution de Maximin, Sainte-Barbe vierge et martyre, subit d’abord les rigueurs de la prison, puis fut brûlée avec des torches et eut les seins coupés. Enfin, après d’autres tourments, elle consomma son martyre par le glaive.

vendredi 3 décembre 2010

Courriel que nous venons de recevoir de la Présidence de la République




Encore et toujours une réponse toute faite.

Monsieur le Président n'a pas de temps à consacrer à ses concitoyens.

Nous retournerons à "l'attaque" vous pouvez nous faire confiance

Souffrance des Rrom au XXème siècle


Camp de JARGEAU

1909
: du 18 mars au 31 juillet
- 7790 Tsiganes furent mesurés et photographiés en France,

1912 : en France
- Le 16 juillet est voté la Loi qui institue le carnet anthropométrique. Immatriculation spéciale des véhicules,

1913 :
- Au carnet anthropométrique, on ajoute la partie sanitaire (vaccination, …),

1915 – 1916- Massacre des Rrom en Arménie Occidentale sur les ordres de Talaat Pacha,

1925 : en Allemagne
- Des dispositions sont prises pour créer des colonies Tziganes

1926 – 1927
- Publication à Moscou de « l’appel de l’Union » visant à sédentariser les Tziganes,

1928 : en Allemagne
- On place les Tziganes sous surveillance constante,

1936 : en Allemagne
- Premiers Tziganes à DACHAU,
- En Espagne le 2 août mort de « EL PELE », gitan espagnol, fusillé considéré comme Saint,

1937 : en Allemagne
- Lettre d’Himmler autorisant la police à s’emparer des Tziganes,

1938 : en Allemagne
- Mai : première vague d’internement dans les camps. Les enfants Tziganes sont chassés des écoles,

1939 : en Serbie
- Pour un (1) allemand on tuait cent (100) Tziganes,
- 28 000 Tziganes victimes des « OUSTACHIS » (facistes serbes),
- En France : Camps de concentration, arrestation de nombreux Tziganes,
- En Allemagne : 22 septembre une réunion organisée par HEYDRICH décide de l’extermination des Tziganes. Le lieu est choisi, ce sera la Pologne à AUSCHWITZ,

1940 : en France
- Le camp de Montreuil-Bellay accueille les Tziganes jusqu’en 1945,

1941 : en Belgique
- Carte d’apatride donnée aux Tziganes,

1942 : en France
- Création du camp de Saliers (commune d’Arles) intitulé « vitrine de Vichy »
- 680 internés …. Jusqu’en juillet 1944,

1943 :
- Des Tziganes des camps de concentration Français sont envoyés à AUSCHWITZ,
- En Espagne : 14 mai Règlement à l'attention de la Giardia Civil, Surveillance scrupuleuse des faits et gestes des Tziganes,

1946 : en France
- Libération des derniers Tziganes



Toutes ces dates devraient être enseignées à l'école

mercredi 1 décembre 2010

Le quatrième clou de la croix -légende-







" Lorsque le Christ a été condamné, commence la Tzigane, voilà bien longtemps, deux soldats romains reçurent de l'argent pour acheter quatre grands clous nécessaires à l'exécution. Les soldats en burent la moitié au cabaret et entrèrent chez un forgeron juif. " Forge-nous quatre clous, ordonnèrent-ils, c'est pour crucifier le Christ. " Le forgeron, à ces mots, refusa. Les soldats, furieux, le percèrent de leurs lances et lui brûlèrent la barbe et les cheveux. Puis ils se rendirent chez un deuxième forgeron juif. " Forge-nous quatre grands clous. " L'homme allait se mettre au travail lorsqu'il entendit la voix de son confrère mort : " Ne forge pas ces clous, compagnon, c'est pour crucifier le Christ. " Les soldats tuèrent le deuxième forgeron, mais cela ne leur donnait pas les clous dont ils avaient besoin. Et pas moyen de revenir bredouille, avec seulement la moitié de l'argent. Ils fouillèrent la ville et, derrière une des portes, ils aperçurent un forgeron tzigane. Miracle, ce forgeron venait justement de forger trois grands clous qui refroidissaient devant lui. Trois. Les soldats se précipitèrent, s'en saisirent : " Il nous en faut encore un, et vite ! Voilà l'argent. " Le Tzigane, étonné, allait pourtant obéir, quand, lui-aussi, entendit la voix des deux forgerons morts. " C'est pour crucifier le Christ. " Pris de peur, il fit un bond en arrière et se sauva à toutes jambes, mais en abandonnant les trois clous... Ceux-là même qui servirent sur la croix. Bien plus tard, le forgeron arrêta sa course, retrouva une forge et se remit à travailler, essayant d'oublier son aventure. Au premier coup de marteau, il vit apparaître sur l'acier de son outil le quatrième clou, brillant si fort qu'il illuminait le désert tout entier... Un quatrième clou, comme un reproche... Le Tzigane s'enfuit encore, très loin. En vain. Partout, le clou le poursuivait. Et il poursuivit de même ses enfants, et ses petits enfants... Voilà pourquoi, dit-on, nous marchons sans fin ni trêve, à cause du quatrième clou. "

Une belle histoire



Deux hommes sérieusement malades occupaient la même chambre à l’hôpital.

L’un d’eux pouvait s’asseoir dans son lit pendant une heure chaque après-midi afin de mieux drainer le liquide de ses poumons.

Son lit était à côte de la seule fenêtre de la pièce, l’autre homme passait tout son temps allongé sur le dos.

Les hommes parlaient pendant des heures … de leur femme, famille, leur maison, leur emploi, leur participation au service militaire, des endroits où ils avaient passé leurs vacances. Chaque après-midi, quand l’homme près de la fenêtre pouvait être assis, il passait le temps en décrivant à son compagnon de chambre toutes les choses qu’il voyait à l’extérieur.

L’autre homme se sentait revivre pendant cette heure où son monde s’élargissait.
La fenêtre donnait vue sur un parc charmant avec un beau lac.

Des canards et des cygnes jouaient sur l’eau, tandis que des enfants s’amusaient avec des bateaux, de jeunes amoureux marchaient bras dessus, bras dessous parmi les fleurs de toutes les couleurs et on pouvait voir la ville à l’horizon.

Comme l’homme près de la fenêtre décrivait tout cela avec des détails exquis, l’autre homme fermait les yeux et imaginait la scène. Un après-midi l’homme près de la fenêtre décrivit une parade qui passait, bien que son compagnon ne pouvait entendre l’orchestre, il pouvait imaginer la scène.

Des jours, des semaines et des mois passèrent.


Un matin l’infirmière apportant de l’eau pour le bain trouva sans vie l’homme qui se tenait près de la fenêtre, il était mort paisiblement pendant son sommeil.

Elle fut attristée et appela du personnel pour emporter le corps.

Quand il jugea le moment approprié, l’autre homme demanda à être déplacé près de la fenêtre.

L’infirmière fut heureuse de faire le changement et, après s’être assurée qu’il était confortablement installé, le laissa seul.

Lentement, péniblement, il s’accouda afin de lancer un premier coup d’œil sur l’extérieur, il faisait face à un mur blanc.

L’homme demanda à l’infirmière ce qui pouvait avoir amené son compagnon de chambre décédé à lui décrire de telles choses merveilleuses à l’extérieur de cette fenêtre.

L’infirmière lui répondit que son compagnon était aveugle et ne pouvait même pas voir le mur Elle dit peut-être voulait-il simplement vous donner du courage.


Il y a un bonheur énorme à rendre les autres heureux, malgré nos situations propres.
Le chagrin partagé diminue de moitié la douleur alors que le bonheur, quand il est partagé est doublé.
Si vous voulez vous sentir riches, comptez seulement toutes les choses que vous avez et que l’argent ne peut acheter.

Les gitans , ce que j'aime chez eux

Un merveilleux texte que vient de nous envoyer un ami commun à Gérard FERRER et à Joël (un autre suit)



ils ne sont jamais vraiment adultes ,
l'enfance ne meurs jamais chez un gitan , toujours omniprésente,
il ne deviens jamais vraiment adulte, reste toujours un enfant ,
c'est pourquoi ils les comprennent si bien et pourquoi ils les adorent
et vénèrent leurs parents, leurs aïeux , leur race , leur famille .
Quand tu es ami avec un gitan, c'est pas pas pour un instant,
c'est pour toujours, c'est pourquoi c'est si difficile de le devenir ,
avant cela tu es un PAYO , mais lorsque tu deviens leur ami,
tu fais partie de leur clan, et ils seront toujours la si tu as besoin.
Leur sens inné de la musique, ils ne l'ont pas apprise, ils sont nés
avec , c'est pourquoi elle est si forte, pour cela qu'elle s'adresse
a tes tripes , tu ne l'écoutes pas , tu la subis, elle t'emporte ,
te sublime.
Une race a part, Dieu s'est montré indulgent avec eux ,
il leur a tout donné, les vraies richesses, celles de âme,
du coeur, a défaut de celle du portefeuille .
Je vous aime Gitans ,
H.Garella

Exonérés pendant trois (3) ans




Flash info : contribution économique territoriale CET

L'ex secrétaire d'Etat aux PME fait son mea culpa, et promet que les auto-entrepreneurs qui n'ont pas fait de chiffre d'affaires ne paieront pas un centime d'impôt


Oui c'était bien ce qui avait été dit dès le départ de la mise en place du statut d'auto entrepreneur.

Mais certains ont reçu, malgré qu'ils n'ont pas fait de chiffre d'affaires, un courrier des impôts leur réclamant une certaine somme pour ne pas dire une somme certaine.

Enfin tout est redevenu comme prévu par les textes des auto entrepreneur mais soyez vigilants.