mardi 21 septembre 2010

Histoire et Vie des Gens du Voyage (suite)


La vie des Gitans, Manouches, Rrom (Sintis, Yenischs)


Non seulement, ils se marient entre eux, mais encore à l’intérieur d’un même groupe, celui ou celle qui épouse un étranger est exclu du clan. Ils ont, perdu de leur origine, conservé le système de caste, pure ou impure et les mariages ne se font qu’entre gens de la même caste. Ils se marient très jeunes ce qui explique que plusieurs générations peuvent cohabiter dans la même caravane.

Les plus grandes fêtes religieuses sont la Saint Georges, le pèlerinage qui fête SARA la Kali (noire), en Mai aux Saintes Maries de la Mer où ils viennent du monde entier. Bien qu’ayant adopté la religion du pays où ils sont implantés, ils gardent les pratiques « magiques », la notion de bonne ou mauvaise chance demeurant primordiale. N’oublions pas la fête de la Saint Jean (solstice d’été).

L’origine du nom « Rrom » que se donne la plupart de ces peuples pourraient venir de RAMA le héros légendaire du RAMAYANA. Un grand nombre de noms usuels vient directement de l’Inde comme, JANO BHUVA, MONDARI pour les hommes, KALI, KOPALA, PUTURKA pour les femmes.

Parenté, Famille : Refuge, pôle de référence et maillon essentiel d’un vaste réseau de relation communautaire la famille, dont les contours ne sont pas formellement arrêtés, est, pour la société dite « Tzigane » l’unité sociale et économique de base. C’est à partir d’elle que chaque membre construit sa représentation de l’univers social auquel il appartient. La cellule familiale s’insère traditionnellement dans des ensembles sociaux plus vastes, tant la « kumpania » (compagnie) des nomades ou la « mohala » (quartier des sédentarisés), dont elle tire beaucoup de sa cohésion et qu’elle continue à dynamiser.


Le mariage dans la communauté


Les jeunes garçons et filles de la communauté, dès 14-15 ans se fréquentent sans que leurs parents le sachent. Lorsque la jeune fille commence à se maquiller, à faire attention à sa tenue vestimentaire, ses parents comprennent qu’elle désire se marier et iront voir les parents du jeune homme pour lui demander sa main.

Dès que les deux familles se sont mises d’accord, le couple pourra se voir pour mieux faire connaissance (sans excéder deux ans). Dans notre communauté le jour du mariage la jeune fille doit être impérativement vierge ce qui est vérifiée par le rite du mouchoir (en présence de femmes les plus âgées), cela s’appelle le rite (Al mucado).

Pendant les fiançailles on les verra ensemble dans le quartier. Quand ils désirent aller au cinéma ils devront être accompagnés d’un membre de leur famille plus âgé.

Le mariage : comme tous les mariages, cela entraîne de grosses dépenses (familles nombreuses donc beaucoup d’invités de 250 à 500 personnes). La famille la plus proche participera aux frais.

Le jour du mariage la fête ne commencera que lorsque la virginité de la jeune fille a été vérifiée. Elle sera alors au centre de la fête, elle portera plusieurs toilettes. On acclamera les mariés par des chants et on leur jettera des dragées par poignées.

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