vendredi 25 juin 2010

Histoire et vie des gens du voyage (suite)




Le nomadisme et la scolarité

Le nomadisme pour le Gitan est fonctionnel à plusieurs égards : il est une partie de son identité et autorise l’adaptation et la souplesse. Il permet la cohésion sociale. Trois aspects indissociables dans ce contexte : élément constitutif de l’identité. Le fait d’être voyageur permet de s’opposer à celui qui ne l’est pas, de se différencier du (Gadjo ou Paillos) non-Gitans, le paysan le sédentaire, l’enraciné. Le voyage est symbole et un honneur « Nous sommes des voyageurs », cette détermination identificatoire nécessaire et suffisante dans la bouche de celui qui la prononce pour tout expliquer. Pour les Gitans il n’existe que des pays d’accueil et pas de pays de retour possible, ni de pays auxquels avoir recours, même de façon symbolique car nous sommes un peuple sans terre, sans armée, sans finance propre.
Le territoire du Gitan est en lui et les frontières ne sont que psychologiques … Les conditions d’existence, la volonté pour les intéressés sont de garder leur culture et leur indépendance. Le type de scolarité proposé aux enfants jusqu’à aujourd’hui fait que le système scolaire fut et demeure, pour une grande part, des parents nomades ou même sédentarisés comme un élément de coercition parmi d’autres ….Une aide efficace peut être apportée à notre Communauté qui modifiera par le bilinguisme par exemple dès l’école primaire, les conditions d’acceptation de la scolarisation.

Il est bien certain que c’est par l’orientation des programmes scolaires et des pratiques pédagogiques que dépend, pour une part non négligeable, l’ouverture de la voie royale au développement culturel des enfants Gitans, nomades ou sédentarisés de leur reconnaissance mais certainement pas leur disparition.

ÉDUCATION : L’enfant est l’espoir et la principale richesse de la société dite « Gitane ». Traditionnellement, il grandit sous la responsabilité de la collectivité et est traité au sein de la famille sur le même pied d’es talle que les adultes. Très vite le garçon manipule l’argent et acquiert aussi les fondements d’une personnalité tourné vers l’acte commercial, alors que la fille se prépare à son rôle de femme et assume nombres de tâches ménagères. Mais la scolarisation des enfants fait aussi l’objet d’un enjeu majeur pour cette société car, malgré l’obligation scolaire un illettrisme massif et persistant place de ce fait la majorité des jeunes membres de la Communauté en marge des circuits de production.

2 commentaires:

Fleur de corail Jeannine Toiron-Vaquié a dit…

Pour l'école : La loi dit que l'enseignement est obligatoire, pas la scolarité. Très important à préciser...(Je voulais le dire, nje pense que tu le sais)

L'enfant, important chez les gitans (mais pas que chez eux), je te cite :
" L’enfant est l’espoir et la principale richesse de la société dite « Gitane ». Traditionnellement, il grandit sous la responsabilité de la collectivité et est traité au sein de la famille sur le même pied d’es talle que les adultes ".
N'y à t'il pas danger de leur voler leur enfance ?
En tous cas, encore un article interressant!

NOTRE ROUTE -Amaro Drom- a dit…

Oui fleur de Corail ce n'est pas l'école qui est obligatoire mais l'éducation.
D'ailleurs yardani n'est pas allé à l'école il a pris des cours par correspondance et avec Elena
De mon côté, enfant j'étais toujours malade et j'étudiais dans mon lit